Midi : souvenirs du Fresquel

Publié le 21 octobre 2008 par Bab

Voici quelles souvenirs à partir de cette carte postale ou l'on retrouve le bâteau en bois la Janine :

1. Le site 

Après avoir descendu le bief de St-Jean et ses magnifiques allées de cyprès  , on tourne à droite pour prendre le pont-canal-route qui enjambe le Fresquel   .On rentre dans le bassin du haut de l’écluse double  .Un bassin de retenue sépare les 2 écluses  . Sous Fresquel simple   on aperçoit au fond le pont de Conques.

2. Les Hommes

2.1 - sur le pont avant, Désiré pose. C’est un gascon de Lavardac comme ses cousins André (Marius, Fleurette), René (Laisser-les-dire) et Georges (Bonne-Mère-Marie et Dauphin).

Personnage incontournable du Canal par son action dans les différentes associations , il était le correspondant du Journal de la Navigation.

2.2 - sur les passerelles, l’Eclusier et le Matelot montent les vannes ; celles des portes d’en bas n’étaient pas dures mais celles des portes du milieu oui. Travail très pénible pour Tous et surtout pour les Femmes et cela quelles que soit  les conditions météos.

3. Le portique sur la gauche

La dernière usine d’extraction d’or en métropole a fonctionné tout près à Salsigne   .Si, aujourd’hui, elle pose d’énormes problèmes de pollution aux collectivités locales (tous les propriétaires successifs ont disparu…) souvenons-nous que cette usine nous a fait travailler, pas pour l’or, rassurez-vous ,mais pour les résidus.

3.1.Nous chargions des fûts d’arsenic   dans le port de Carcassonne à l’aide de la grue située côté gare   pour les débarquer le plus souvent dans les docks de Bordeaux sur des navires anglais.
Je me souviens d’un voyage où nous nous sommes débarqués dans le Vieux-Port de Marseille avec notre mât de charge: ma Mère aux commandes du treuil, ma sœur aînée dans la cale et mon Père sur le quai pour tirer la flèche et arrimer les fûts. Et tout ça, évidemment sans aucune protection !!!

3.2. A l’aide du portique visible sur la carte nous chargions de la matte, gros blocs de résidus contenant du cuivre et du fer. Les camions faisaient la navette entre l’Usine et ce port. Nous les portions le plus souvent à Port-La-Nouvelle ou à Sète.

Souvenir d’enfant donc un peu confus :

Une année, nous sommes partis de Toulouse en catastrophe en marchant de nuit pour nous rendre à Fresquel pour alléger un bâteau qui avait eu un accident au pont de Conques  .Les accidents étaient rares mais quand on manquait un pont les dégâts sur un bateau en bois étaient vite graves !!!

Quand nous sommes arrivés le matin nous avions un comité d’accueil : les Pompiers et tous les cantonniers des P&C qui avaient été réquisitionnés.
Et nous voilà en double, nos amis des P&C balançant les blocs d’un bateau à l’autre, un travail de forçat!!!!Les Hommes râlaient parce qu’ils voyaient notre mât de charge mais comment faire ??

Et miracle,  l’après-midi, nous avons vu arriver le garde-canal avec l’outil providentiel une benne : il l’avait récupéré où ??? (Peut-être à la Mairie de Carcassonne ??) Elle était ronde, haute et ressemblait à celle qui placée sur les bouches d’égouts au bout du câble d’une chèvre, sert aux égoutiers pour le curetage des canalisations .Et c’est ainsi que  nous avons fini le transbordement avec le mât de charge.

Miette et surtout Josyan doivent se souvenir de cette anecdote mieux que moi : le bateau accidenté était le Jésus mené par la Grand-Mère de Josyan.

J’espère que je n’ai pas été trop long…et je rappelle que ceux ne sont que des souvenirs d’enfants donc je ne garantis rien !!!!
Alain Marie
les plaques