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Voyage en France (en texte)

Publié le 21 octobre 2008 par Bayashi_pascal

Souvenirs divers et non exhaustifs, comme ils viennent, du voyage et de la France vue d'un oeil francais japonise.

Perdu mes cles a peine sorti de l'appart, ca commencait fort !

Ma collegue m'avait recommande le vendeur de jus de fruit de l'aeroport du Kansai. Je confirme la bonne adresse. Juste a cote de la poste quand vous entrez.

Les repas dans l'avion, a l'aller comme au retour etaient vraiment bons. Plus la decouverte qu'on peut demander a volonte des nouilles pendant le vol, j'etais ravi de ce cote la. Y'avait meme du jus de mangue a l'aller, ca change du duo orange/pomme use jusqu'a la corde. Mega turbulences a l'aller pile a chaque repas, y'avait tsunami sur chaque tablette et distribution de mouchoirs a la pelle.

A l'aller stewart et hotesse francais. Pas un mot de japonais, et un anglais deconcertant de mediocrite. Je tombais des nues (plutot dangereux en avion ;-) ). Au retour une hotesse japonaise, beaucoup plus simple, on s'est meme pas interressaient a savoir si elle parlait anglais en fait.

Au retour nouvel interface informatique vraiment chouette. Les informations vols passent via une petite infographie sympathique et claire. La camera video sous l'avion est toujours aussi inutile : on ne voit rien pendant le vol et il la coupe pendant l'atterissage juste la ou on pourrait enfin voir quelque chose ! La selection de film est plethorique, j'ai d'ailleurs passe mon temps a les regarder. Plus des documentaires (un sur Kyoto et un genial fait d'interviews de monsieur tout le monde de partout sur Terre qui devaient repondre a 'qu'est-ce que le sens de la vie ?') et pleins de jeux.

A l'aller comme au retour aucun problemes a l'immigration. Avec le re-entry permit l'agent ne m'a meme pas pose de questions. La prise d'empreintes et photo au retour ne prend pas plus de temps que
l'examen du passeport, finalement je suis passe aussi vite que Junko. Au Kix ca s'est passe vite et en douceur, a Cdg c'etait le bordel et ca nous a pris un temps fou de passer le controle.

Choc culturel pour Junko : a la boulangerie on vous donne votre baguette sans emballage. Choc culturel inverse pour moi : un vendeur qui me jette ma carte de credit sur le comptoir au moment de la rendre.

La lenteur des bornes d'achat de ticket de la SNCF/RATP est aberrante, totalement aberrante. Mais qu'est ce qu'il peut bien se passer dans la boite durant cette eterrrrniiiiiite ???? Le coup de coeur de Junko : si vous demander un recu, il s'ecoule un long moment entre l'impression du ticket et celui du recu. Ici les deux sortes en meme temps.

Pris le RER depuis l'aeroport jusqu'a Paris. A Paris question existentielle, le ticket est il valable sur le metro aussi ou on doit en racheter un ? Je n'ai plus aucune idee de comment ca marche. Essayer de trouver un agent/point info, personne ! Ce fut le retour au 'demerde toi tout seul'.

Le "20 minutes", que de nostalgie ... J'en ai ramene un jusqu'a Kyoto pour le sudoku. Niveau toujours aussi bas. Tiens en parlant de sudoku, le petit recueil de grilles achete a Charles de Gaulle il y a trois ans lors de mon premier aller France-Japon a fait un nouvel aller-retour. Il est dans un etat miteux. Oui on en fait pas souvent. Il m'a accompagne suffisamment longtemps et sur suffisamment de kilometre pour que naisse une certaine forme d'affection. Au fond j'ai peut etre pas envie de le finir.

Reflexion de Junko : comment peut on manger autant a chaque repas et ne pas etre tous obeses. Pour ma part j'ai perdu de l'endurance aux orgies malgre ce que pensent mes collegues. Redecouverte aussi du repas sequentiel : d'abord une entree, ensuite un plat, ensuite un formage, ...

Au Mont Saint Michel on est revenu au Japon. Des cohortes entieres, en rang par deux derriere le petit drapeau a l'effigie du tour operateur, chacun equipe de son walkman/talkie/walkie par lequel est transmise les instructions/informations debitees au pas de charge par l'office lady.

Premiere aventure et prise de contact avec la vie en France pour Junko : le voyage en train Paris-Caen. Tout commence par un suicide, le train reste bloque a St Lazare et les passagers sur le quai. On avait prevu d'arriver en avance pour pouvoir s'asseoir mais une fois que les portes se sont enfin ouvertes la foule s'est ruee comme des chiens affames sur les places libres. Les bons vieux trains corails sont toujours aussi etroits, pour passer dans les allees il faut ecraser ceux qui sont assis avec nos sacs. Finalement on comprend qu'on devra rester debout, on s'installe donc devant la porte pres des toilettes avec deja pas mal d'autres personnes, mais on avait encore juste la place pour s'asseoir par terre. Apres quelques minutes de trajet, le train s'arrete de nouveau. Le train precedent etant tombe en panne ils veulent faire monter les passagers dans notre train. On se tasse, on en met partout, jusque dans les compartiments bagages, mais impossible de rentrer deux trains bondes dans un seul. Les agents n'en demordent pas, le train ne repartira pas tant que tout le monde n'est pas monte. Au bout de plusieurs dizaine de minutes de vide interstellaire ponctue de messages abscons le train semble pret a repartir. Fausse joie, nouvel arret. Cette fois on nous informe qu'il y a des jeunes en train de jouer sur les voies. Nouvelle attente, on nous dit que la police va intervenir, et puis finalement ca redemarre. On arrive a Caen apres plus du double du temps de trajet normal, tout le temps debout, apres les 11h d'avion.

Avec ca on aurait finalement pu faire CdG-Caen gratis. Le controle dans le train n'a bien sur pas eu lieu, et a Paris, tout les portillons empruntes dans le RER et le metro etait hors service et bloque en position ouverte ...

A l'arrivee a CdG, j'allume mon tel portable juste pour voir. Il se met aussitot a vibrer : je venais de recevoir un message de Docomo (mon operateur) m'indiquant les services offerts a l'etranger. Le keitai a retrouve aussitot le signal et s'est connecte au reseau via Orange (indique en haut de l'ecran), puis change l'heure automatiquement en ajoutant une ligne en dessous avec l'heure japonaise. Junko a pu verifier que les emails fonctionnent parfaitement (moi aussi un peu plus tard), et j'ai pu telephoner a mes parents pour les prevenir du retard du train. C'est beau les nouvelles technologies !! ;-)

Quand on s'est habitue au futon, retrouver un lit c'est dur, enfin plutot non c'est mou justement !!!!

On voulait monter en haut de la Tour Montparnasse. A l'accueil le bureau etait laisse a l'abandon. Je demande a un vigile a cote s'il y a quelqu'un, il me repond qu'elle revient tout de suite. On attend. Personne vient, la queue s'allonge. Le gars derriere me demande s'il y a quelqu'un, je lui repond qu'on m'a dit que la personne allait venir, puis il commence a m'engueuler parce que personne vient alors que j'avais dit que quelqu'un allait venir. Et puis une grosse memere commence a essayer de me gruger ma premiere place dans la file en faisant semblant de feuilleter les depliants sur le comptoir. Et puis personne vient. Et puis on a abandonne ...

Le succes des Velolib' a Paris m'a laisse baba. Bon bien sur on pourrait se plaindre qu'il faut en trouver un pas creve, pas massacre, qu'il faut ensuite faire la guerre pour trouver un point d'attache libre, ... Mais non tout de meme je trouve ca reellement genial. Ca nous a permis de faire un beau tour avec Yann. Et puis clin d'oeil, le systeme de derailleurs qui les equipe et celui qui m'avait tant epate a mon arrivee au Japon : interne au moyeu.

Le Louvre c'est vraiment grand ! Le Louvre c'est vraiment beau ! Allez-y.

On a passe une nuit a l'hotel a Paris. J'ai reserve la veille par internet sans a priori, juste avec mon savoir-faire acquis par le boulot. On est finalement reste au FIAP Jean Monnet. Il s'agit d'un centre associatif d'hebergement pour jeunes etrangers dont l'histoire remonte aux annees 50 ! Au final c'est une vraie perle que je recommande a tout ceux qui veulent rester a Paris dans une atmoshere guesthouse. Super bien situe (metro Glaciere), calme (en face d'un Hopital), des grands salles communes pleines de vies, plein d'infos, pratique, vraiment pas cher (70 euros la nuit pour une chambre twin avec douche et toilette prives plus petit dejeuner copieux), staff correct, chambre comfortable et propre (juste il y a pas de porte a la douche et donc on a inonde toute la salle de bain m'enfin ca doit etre prevu comme ca). Ca a ete d'autant plus agreable qu'on a eu une chambre quadruple rien que pour nous deux, niveau espace ca allait !!! Seul petit point negatif, j'avais pris soin de demander au moment de la reservation si on pouvait laisser nos bagages en garde, on m'avait repondu que oui, et au moment de les laisser on nous a repondu que non !! Visiter Paris avec nos deux gros sacs a dos, bof bof. Le probleme c'est qu'en tant que sac a dos on ne peux pas les verrouiller et donc ils ne veulent pas d'ennuis en cas de vol. Ca ils auraient pu le dire avant. Mais finalement je ne leur en veux pas tant que ca car ils sont equippes de coinlocker. On a donc pu laisser nos bagages quand meme, il a juste fallu qu'on debourse une petite piece de plus.

Au retour dans l'avion, entoure de vieux/vieilles japonais, tous completement synchronises sur le processus, dechaussage, enfilage des chaussons prevus qui vont bien, gouttes dans les yeux, masque, ronfler, ... une rangee d'automates faisant les memes gestes avec les meme objets. Et la petite vieille derriere moi qui discretement me jette ses chaussures horriblement puantes a cote de mon siege, quasiment sur mon sac et ma couverture !!! Trop fort, celle la ca devait etre une obasan d'Osaka tiens ! ;-)

Faire la traduction en simultanee pour Junko c'etait chaud mais c'etait chouette. Bonne experience.

Aller au Monoprix et se rendre compte que c'est devenu un lieu de decouverte et de souvenirs. Puis payer et se rendre compte qu'on ne connait plus les pieces.

Retrouver les lunettes de wc glaciale, l'espace dans les maisons, les rues sans velos.

Dans le train de retour entre l'aeroport et Kyoto, regarder par la fenetre les enfants preparant les 運動会 (undokai, rencontres sportives) pour la journee du sport sur les terrains ou on les avaient laisses en partant, reflechir par quoi et ou reprendre contact avec la cuisine japonaise et se rendre compte qu'on a envie de tout tout de suite, voir que les お神輿 (omikoshi, char de procession religieuse) sont encore sortis et se demander ou on en est des matsuri, et finalement se rendre compte que l'adjectif familier se rapporte a des elements d'ici, que la routine qui rythme mes jours et le comfort des habitudes qui font la vie douce sont maintenant ici.


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