Magazine Environnement

Vous reprendrez bien un peu d'irradiation ?

Publié le 20 octobre 2008 par Sophie @missecolo

Si nous ne réagissons pas face au réchauffement climatique, l'humanité toute entière entrera en conflit. Ce défi climatique est aujourd'hui mondial et semble accaparer tous les esprits. Mais pourquoi se préoccupe t-on seulement du changement climatique ? D'autres risques nous menacent, comme celui de l'irradiation causée par l'utilisation d'uranium appauvri. Les gouvernements et médias se gardent bien de nous informer sur ce fléau invisible mais présent dans l'atmosphère depuis des générations. Les poussières radioactives, transportées par les vents, font le tour du monde et la prolifération des armes nucléaires est un danger constant pour l'humanité.

L'uranium appauvri, qui sert à la fabrication des bombes, est ce qui reste après que l'uranium ait été enrichi pour être utilisé dans les centrales nucléaires. L'uranium appauvri est l'arme de destruction massive par excellence. Notre monde ne manque pas de conflits et les Etats, hypocritement, ne manquent pas de s'armer. Mais qu'en est-il de notre atmosphère ? Combien d'essais nucléaires ont eu lieu dans le monde ? Combien de bombes nucléaires ont été lâchées ? Est-il raisonnable de croire encore aux bienfaits de l'agriculture biologique alors que certains experts de la radioactivité parlent de contamination mondiale ?

Si notre désapprobation du nucléaire remonte à l'époque de Tchernobyl, il est grand temps de faire une mise à jour ! Voici quelques articles effroyablement révélateurs...

Vous reprendrez bien un peu d'irradiation ?

Un holocauste nucléaire mondial nous menace (pdf)

Interview de Leuren Moret, spécialiste des sciences de la Terre

par W. Leon Smith et Nathan Diebenow, journalistes au Lone Star Iconoclast, Texas (Traduction Horizons et débats)

Leuren Moret est une spécialiste des sciences de la Terre qui passe tout son temps à informer les citoyens, les médias, les membres des parlements et du Congrès ainsi que d’autres responsables sur les problèmes posés par la radioactivité. Elle a commencé à tirer la sonnette d’alarme en 1991 au Livermore Nuclear Weapons Lab après avoir été témoin d’une fraude scientifique importante sur le Yucca Mountain Project. Elle travaille actuellement en tant que scientifique indépendante spécialiste de la radioactivité dans différents groupements de par le monde. Elle a participé à la sous-commission des Nations Unies qui a enquêté sur l’uranium appauvri (UA). Elle a été témoin au Tribunal pénal pour l’Afghanistan au Japon en 2003, présenté un exposé à la Conférence mondiale sur les armes à l’uranium, à Hambourg, en octobre 2003, et est intervenue en janvier 2004, à Bombay, au Tribunal mondial des femmes sur les crimes de guerre des Etats-Unis ainsi qu’au Forum social mondial.


Iconoclast : Quels sont les derniers développements en matière de réduction de l’exposition des troupes américaines à l’UA?


Leuren Moret : Une jeune ancienne combattante, Melissa Sterry, a déposé dans son Etat du Connecticut un projet de loi demandant des examens médicaux indépendants pour les vétérans des guerres du Golfe et d’Afghanistan jusqu’en 2001. Elle a dit l’avoir fait parce qu’elle était malade et que ses amis étaient morts pour avoir servi lors de la guerre de 2003. Je mesuis intéressé à cette loi et je lui ai parlé. Hier, elle a témoigné deux fois aux Nations Unies. J’ai dit: «Pourquoi ne pas introduire cette loi dans la législature de tous les Etats américains, car elle informe le public et incite les médias à en parler?» Les USA refusent toute responsabilité aux niveaux international ou national. Ils ont totalement étouffé l’affaire, comme pour l’agent Orange, les «vétérans atomiques»1 et le projet Mkultra.2 C’est le même phénomène, mais le problème est beaucoup plus grave, parce qu’il concerne l’avenir génétique de tous ceux qui ont été contaminés. Maintenant, de vastes régions du globe sont contaminées par l’UA. On en a utilisé une telle quantité! En nombre d’atomes libérés dans l’atmosphère – un professeur japonais a fait le calcul – cela représente plus de 400 000 bombes de Nagasaki. Et ce nombre est sous-estimé.

La plus grande tragédie de l’histoire du monde

Leuren Moret : Je suis allée en Louisiane en avril 2005, invitée à parler pendant trois jours à l’université de la Nouvelle-Orléans. Un des vétérans présents m’a demandé de participer à leur manifestation dans les rues de la ville. Il a présenté la loi du Connecticut aux législateurs, appuyé par deux d’entre eux, et il leur a dit: «Il vous suffit de remplacer Connecticut par Louisiane.» Eh bien, vous n’allez pas me croire, la loi a été adoptée hier par 101 voix sans oppositions ni abstentions. 

Iconoclast : Je souhaite que vous en parliez, car nous avons besoin de cette loi au Texas. 

Leuren Moret : Le Nevada est sur le point de la proposer. Le député au Congrès Jim McDermott va l’introduire dans la législation de l’Etat de Washington. Nous voulons que le gouverneur du Montana le fasse également car c’est le premier gouverneur à demander le retour de sa Garde nationale. Je crois que la moitié de ses membres est de retour. Il a dit: «J’en ai besoin dans mon Etat.» Le problème de l’UA est vraiment épouvantable. Je ne crois pas qu’il y ait une plus grande tragédie dans l’histoire du monde.

Pollution radioactive planétaire

Iconoclast : Y a-t-il un risque que les armes à l’UA utilisées ailleurs contaminent l’atmosphère ici?


Leuren Moret : L’atmosphère est contaminée partout dans le monde. Il suffit d’une année pour que le mélange se fasse complètement. Je suis une spécialiste des poussières atmosphériques, une spécialiste des sciences de la Terre, une géologue, et c’est pourquoi j’ai étudié la question. C’est vraiment un sujet fascinant. Nous avons de gigantesques tempêtes d’un million de miles carrés qui transportent des millions de tonnes de poussières et de sable chaque année dans le monde.

Le principal centre de ces tempêtes est le désert de Gobi, endroit où les Chinois ont fait des essais atomiques si bien que tout est contaminé par la radioactivité. Les poussières vont directement au Japon, traversent le Pacifique et viennent se déposer aux Etats-Unis. Elles contiennent des isotopes radioactifs, des suies, des pesticides, des produits chimiques, des champignons, des bactéries, des virus, etc.

Le désert du Sahara est une autre énorme zone de poussières qui montent en Europe, traversent l’Atlantique, arrivent aux Caraïbes et de là sur la côte Est des Etats-Unis. Bien sûr, elles parviennent au Texas avec les ouragans.

La troisième région est l’Ouest des Etats-Unis, où est située la zone d’essais du Nevada. Les Américains y ont fait 1200 essais d’armes nucléaires si bien que cette radioactivité, qui est toujours là, a provoqué une épidémie mondiale de cancers depuis 1945. Le total de ces radiations représente l’équivalent de 40000 bombes de Nagasaki. Aujourd’hui, il doit être dix fois plus élevé.

En avril 2003, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré qu’elle s’attendait à ce que le taux mondial de cancers augmente de 50% d’ici à 2020. La mortalité infantile, indicateur de la pollution radioactive, augmente de nouveau dans le monde. Lorsque les Etats-Unis et la Russie eurent signé le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963, la mortalité infantile recommença à baisser, ce qui est normal.


Cancers, malformations, atteintes du cerveau


Iconoclast : Un de nos correspondants m’a envoyé une série de photos de la tempête de sable Al-Asad du 28 avril en Irak.


Leuren Moret : C’est justement de ces poussières que je parle. On y voit une gigantesque muraille de sable. Je possède 16 photos de cette tempête qu’on m’a envoyées avec celles d’enfants atteints de cancer et de leucémie prises par des médecins irakiens.


Iconoclast : Qu’est-ce que vous avez pensé de cette tempête?


Leuren Moret : J’ai pensé que c’était spectaculaire.

Cela déplace toute la radioactivité, mais ce sont les plus grosses particules. L’UA brûle à des températures très élevées. Les projectiles de gros calibre sont déjà en feu quand ils sortent du canon parce qu’ils sont enflammés par le frottement à l’intérieur du canon. 70% de l’UA se transforme en vapeur métallique. Il s’agit là en réalité d’armes à gaz radioactif qui contamine le terrain. Je vais vous indiquer le site Internet où vous trouverez la note de 1943 adressée au général Leslie Grove dans

le cadre du Projet Manhattan. Ils ont largué les bombes atomiques mais ils n’ont pas utilisé les armes à l’UA parce qu’ils les trouvaient trop effroyables. J’ai voyagé dans tout le Japon avec un pédiatre de Bassora et un oncologiste. Ces malheureux médecins, leurs familles tout entières sont en train de mourir d’un cancer. Et il ne s’agit là que des effets de la première guerre du Golfe, mais les Forces armées en ont utilisé beaucoup plus en 2003, dans tout le pays.


Iconoclast : A quoi les soldats peuvent-ils s’attendre quand ils rentrent chez eux?


Leuren Moret : S’ils se trouvaient dans des blindés Bradley, ils rentrent chez eux avec des cancers du rectum parce qu’ils étaient assis sur des caisses de munitions. Les jeunes femmes souffrent de graves endométrioses et elles n’arrêtent pas de saigner. Certaines d’entre elles ont un cancer de l’utérus, des filles de 18, 19, 20 ans. L’Armée ne veut même pas les examiner ni les traiter. Elle les renvoie sur les champs de bataille. 20 soldats ont été transférés du Koweït à Bagdad en 2003: ils souffrent tous de tumeurs malignes.


Iconoclast : Est-ce que le fait d’avoir été exposés à l’UA affecte leur psychisme quand ils rentrent chez eux?


Leuren Moret : L’UA forme, à des températures très élevées, des particules d’oxyde d’uranium qui ne sont pas solubles. Elles sont au moins 100 fois plus petites qu’un globule blanc. Les soldats les absorbent en respirant. Elle traversent le nez, puis le bulbe olfactif et pénètrent dans le cerveau où elles s’attaquent aux processus cognitifs. Cela affecte les mécanismes de contrôle de l’humeur. Quatre soldats de Fort Bragg rentrés d’Afghanistan ont tué leur femme dans un délai de deux mois.

Selon une étude de l’Association des Vétérans, sur un groupe de 251 vétérans de la première guerre du Golfe originaires du Mississipi, 67 avaient à leur retour de l’UA dans leur équipement, leur organisme, leur sperme. En outre, alors qu’ils avaient

eu des bébés sains avant de partir, ceux nés après la guerre présentaient de graves malformations congénitales – absence de cerveau, d’yeux, de bras, de jambes, d’organes internes – et souffraient de terribles maladies de sang. C’est horrible. Le magazine Life a publié un article illustré de photos intitulé «Les toute petites victimes de Tempête du Désert. Vous devriez voir ça, ces enfants d’après la guerre du Golfe jouant avec leurs frères et sœurs normaux.

Au fond, c’est comme fumer du crack, sauf qu’ici la substance est radioactive. Elle pénètre directement dans la circulation sanguine et atteint les os, la moelle épinière, le cerveau et également le fœtus. C’est un poison systémique et radiologique.


L’UA tue tous les êtres vivants


Iconoclast : Qu’en est-il des gens ici, aux Etats-Unis? Vous dites que l’UA se mélange et se répand dans le monde entier.


Leuren Moret : Oui, il se mélange dans le monde entier. Nous respirons ici la fumée secondaire, comme les non-fumeurs, dans une pièce, respirent celle des fumeurs.


Iconoclast : Est-ce que cette fumée secondaire s’épaissit tandis que nous parlons?


Leuren Moret : Oui, la concentration de particules d’UA dans l’atmosphère dans le monde entier est en train d’augmenter. On a des raisons de penser que les Etats-Unis ont l’intention de bombarder l’Iran. Nous surveillons les usines d’armement américaines. Elles ont reçu d’importantes commandes de ces énormes bombes antibunker dont les têtes contiennent 5000 livres 4 d’UA.


Iconoclast : Donc le pronostic pour l’Amérique n’est pas vraiment bon.


Leuren Moret : Non, il est vraiment mauvais.


Iconoclast : Et si ça continue?


Leuren Moret : Cela tuera la population du monde entier. Cela a déjà commencé, et cela n’affecte pas seulement les hommes, mais aussi les plantes, les animaux, les bactéries, tout.


Iconoclast : Ainsi, notre nourriture, par exemple, si elle contient de l’UA, celui-ci va pénétrer dans notre organisme puis cela va polluer les océans et affecter toute la vie sous-marine?


Leuren Moret : Oui, l’UA est dans l’air, l’eau et le sol. La demi-vie de l’UA, l’uranium 238, est de 4,5 milliards d’année, l’âge de la Terre.


Iconoclast : Pouvons-nous revenir en arrière en ce qui concerne les dommages déjà causés? Peut-on procéder à une décontamination?


Leuren Moret : Non. C’est impossible. Ce qui se passe, c’est que ces toutes petites particules flottent dans l’atmosphère tout autour du globe. Il y a déjà des particules de plutonium et d’uranium qui flottent depuis les essais de bombes atomiques. Elles sont si petites que les molécules qui viennent les heurter les maintiennent en suspension dans l’air si bien que seuls la pluie, la neige, le brouillard et la pollution en débarrassent l’atmosphère en les déposant dans l’environnement. La surface de ces particules devient humide, elles tombent sur les matières et y collent comme de la glu. Vous ne pourrez jamais détacher ces particules. Avez-vous jamais essayé de faire tomber une goutte d’eau sur une autre goutte d’eau se trouvant sur la lame porte-objet d’un microscope? Vous ne pouvez plus les séparer.

Non. C’est ce qui se produit avec les particules radioactives. Une fois qu’elles ne circulent plus dans l’atmosphère, elles collent à toutes les surfaces sur lesquelles elles atterrissent. On ne peut pas les laver. S’il pleut continuellement ou qu’elles se trouvent dans une rivière, sur un rocher, sur une pierre, etc. elles y resteront. Vous ne pensiez pas que c’était aussi grave.


Iconoclast : Non, pas à ce point. Je croyais que c’était un phénomène assez isolé.


Leuren Moret : Non. Ce qui était là-bas, en Irak, un jour donné apparaît chez nous au bout de quatre jours environ. Je ne sais pas si vous avez suivi la catastrophe de Tchernobyl. Ce gros nuage radioactif a fait plusieurs fois le tour du globe, il fait partie maintenant de la poussière atmosphérique. Elle va partout, comme la poussière de la tempête que vous voyez sur cette photo.


Iconoclast : Se trouve-t-elle dans la couche supérieure ou inférieure de l’atmosphère?


Leuren Moret : Dans la partie inférieure de l’espace orbital. Ils ont ramené à terre la station orbitale Mir quand ils eurent fini de l’utiliser. Il y avait une sorte de filet qui recouvrait l’électronique à l’extérieur de la station qui la protégeait de la radioactivité solaire car l’électronique y est très vulnérable. Ils ont analysé la surface de ce filet et ont trouvé de l’uranium et des produits de désintégration de l’uranium. Ils ont dit qu’ils provenaient des essais nucléaires atmosphériques ou de stations orbitales ayant des matériaux nucléaires ou des réacteurs nucléaires à bord et qui avaient brûlé. L’uranium peut également provenir de supernovae mais on a pensé que l’origine la plus probable étaient les essais dans l’atmosphère et la matière nucléaire que nous y mettons.


Des armes utilisées depuis 1973


Iconoclast : Vous voulez dire avant tout que nous sommes en train de mener une guerre nucléaire.


Leuren Moret : Oui, exactement. Depuis 1991, nous avons mené 4 guerres nucléaires. L’UA est une arme nucléaire.


Iconoclast : A votre avis en tant que scientifique, que faut-il faire pour remédier à cela?


Leuren Moret : Il faut cesser de l’utiliser. Nous avons créé un mouvement international pour faire cesser la fabrication, le stockage, le commerce et l’utilisation des armes à l’UA.


Iconoclast : Les munitions que nous vendons aux autres pays contiennent-elles de l’UA?


Leuren Moret : Oui. Le premier système d’armes à l’UA pour lequel nous ayons trouvé un brevet est apparu soudain en 1968 au Bureau américain des brevets. Il était destiné à la marine. C’était une sorte de canon Gatling à monter sur des navires. Il tirait rapidement environ 2000 projectiles à la minute. Il en tire plus de 3000 maintenant, car on l’a amélioré. Puis, en 1973, les Etats-Unis ont donné des armes à l’UA aux Israéliens et ils en ont surveillé l’emploi. Ces derniers les ont utilisées dans la guerre israélo-arabe et ils ont anéanti leur adversaire en cinq jours. Et c’était parti. C’était la première véritable démonstration de cette nouvelle arme sur un champ de bataille.

Hughes Aircraft a mis au point le système destiné à la marine, le canon Gatling, qui est encore utilisé. Il a été fabriqué et testé en 1974. En l’espace de 6 mois, le gouvernement américain avait vendu ces armes à l’UA à de nombreuses divisions des Forces armées notamment. Il en a vendu en outre à environ une douzaine de pays ou peut-être un peu plus. Normalement, elles auraient dû être vendues à 80, 100, 120 pays. Or la bonne nouvelle, c’est que, en raison des risques radiologiques, biologiques et environnementaux, des quantités de pays ne les achètent pas et que ceux qui les ont achetées ont peur de les utiliser. Les seuls pays dont nous savons qu’ils les ont utilisées sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.

En 1996, les Nations Unies ont adopté une résolution aux termes de laquelle les armes à l’UA sont des armes de destruction massive, des armes illégales au regard de la totalité des lois et des traités internationaux.

En 2001, le Parlement européen a adopté une résolution sur l’UA. C’est que les force de l’OTAN, en 1998 et 1999, avaient effectué en Yougoslavie 39000 attaques aériennes qui avaient laissé des amas de décombres radioactifs. Ce sont les Etats-

Unis et l’Allemagne qui ont réalisé le plus de profits avec ces armes et qui se sont arrangés pour qu’on envoie dans les régions les plus contaminées les soldats des pays qui ignoraient tout de l’UA, comme l’Italie et le Portugal. Ils envoyèrent leurs

propres troupes dans les régions les moins contaminées. Ces malheureux soldats rentrèrent chez eux et moururent au bout de quelques jours, de quelques semaines ou de quelques mois. Leurs parents, furieux, s’adressèrent aux Parlements et aux médias et il y eut un déluge d’articles au sujet de l’UA.

Le pot aux roses fut découvert à la suite de l’invasion de la Yougoslavie par l’OTAN, mais les troupes japonaises d’autodéfense furent envoyées à Samawa, zone la plus contaminée parce que c’est là qu’avaient eu lieu les combats les plus violents. On peut supposer que ces soldats sont très malades.


Des pays inhabitables


Iconoclast : Qu’en est-il de l’Irak même. Qu’est-ce qui a été fait jusqu’ici?


Leuren Moret : Il est inhabitable. La Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan sont totalement inhabitables.


Iconoclast : Mais il y a des gens qui y vivent, qui y vivront et souffriront?


Leuren Moret : Quand on est au courant des maladies et des malformations congénitales des bébés, on se rend compte que c’est grave. Chaque année, le nombre des malformations et des maladies croîtra parce que le niveau de contamination total chez tous les êtres vivants augmentera étant donné qu’ils respirent un air contaminé, boivent de l’eau contaminée et mangent de la nourriture provenant de sols contaminés. Nous sommes condamnés à une mort lente, comme en Yougoslavie et en Afghanistan.

L’UA est une arme biologique extrêmement efficace. C’est d’ailleurs la raison principale de son utilisation. Marion Falk, un physicien-chimiste à la retraite qui a construit des bombes nucléaires pendant plus de 20 ans au laboratoire Lawrence Livermore, scientifique du Projet Manhattan avec qui j’ai travaillé, m’a presque tout appris sur la radioactivité, les particules et l’UA. Il m’a dit que l’objectif des armes utilisées par l’armée n’est pas seulement de blesser et de tuer les soldats ennemis, mais de tuer, de mutiler et de rendre malade la population civile parce que cela diminue la productivité du pays et qu’il ne tardera pas à utiliser une quantité importante de ses ressources pour soigner ses malades. Il y a de moins en moins de travailleurs en bonne santé.

Evidemment, une fois que vous provoquez des mutations de l’ADN, les dommages affectent les générations futures, et cela concerne aussi bien les animaux et les plantes que les êtres humains. L’ADN ne se répare pas lui-même. Les maladies sont transmises à toutes les générations futures.


Un génome endommagé à jamais


Iconoclast : Ainsi les mutations seraient probablement plus destructives que constructives.


Leuren Moret : Ce sont les mutations qui provoquent ces malformations congénitales.


Iconoclast  : Alors si la radioactivité m’a prédisposé aux maladies cardiaques, mes descendants auront le même problème?


Leuren Moret :  Si vous endommagez la cellule ou des parties de cellules ou si vous portez atteinte au fonctionnement des cellules, cela n’endommage pas forcément l’ADN. Il y a deux sortes de dommages. Les premiers concernent les cellules des organismes vivants et cela peut ne pas se transmettre aux descendants; les autres concernent l’ADN dans l’ovule ou le sperme et ceux-là se transmettent.


Iconoclast : Ainsi, le sperme des soldats qui reviennent de la guerre est probablement …


Leuren Moret : Détérioré. Ils ont de l’UA dans leur sperme et lors des rapports sexuels, ils contaminent leur partenaire. Les femmes tombent également malades. Elles ont de l’UA dans leur organisme. On appelle ça «syndrome du sperme brûlant». C’est horrible.

David Rose a écrit un article à ce sujet dans le numéro de novembre 2004 de Vanity Fair que l’on peut lire sur Internet. Il est intitulé Weapons of self-destruction. Une amie à moi est la veuve d’un ancien combattant de la première guerre du Golfe.

Dans une interview accordée à David Rose, elle s’est plainte du sperme brûlant: «J’avais constamment 20 préservatifs remplis de pois gelés dans mon congélateur et après les rapports sexuels, j’en introduisais un dans mon vagin. C’était le seul moyen de supporter les douleurs provoquées par le sperme brûlant. Ajoutons que ce sperme brûlant passe à travers les préservatifs.


Iconoclast : Ça alors!


Leuren Moret : Oui, vous devriez voir les réactions des classes de high schools lorsque je leur parle du sperme brûlant et de la contamination interne. Les bouches des filles forment un O et les garçons sont paniqués, eux qui s’imaginent ne jamais tomber malades [rires].


Conséquences des essais nucléaires


Iconoclast : Quelle quantité d’UA faudra-t-il pour tuer toute vie sur cette planète?


Leuren Moret : La quantité de radioactivité va certainement avoir un effet global extrêmement important. Ainsi, la mortalité infantile augmente déjà dans le monde. Le fœtus est ce qu’il y a de plus vulnérable à la radioactivité parce que toutes les cellules se divisent rapidement, que le corps se développe, si bien que si vous commencez à introduire des substances toxiques et des radiations, cela affecte le processus naturel du développement fœtal.

C’est à cause de l’augmentation de la mortalité infantile que l’on a pu convaincre le Sénat de signer le Traité d’interdiction partielle des essais nucléaires en 1963. Elle avait diminué de 3 à 4% par année pendant une longue période en raison de l’amélioration des soins prénataux et de l’éducation des mères. Elle avait recommencé à augmenter après Hiroshima et Nagasaki et particulièrement dans les années 50 lorsque commencèrent les grands essais atomiques.

En 1963, il était devenu évident que les essais avaient, dans le monde entier, des effets sur les enfants à naître. Les Etats-Unis et la Russie signèrent le Traité et mirent fin aux essais dans l’atmosphère. Le taux de mortalité infantile baissa tout de suite. Mais  maintenant, il croît de nouveau. C’est une pollution radioactive planétaire. Personne ne sait combien de temps il faudra pour éliminer toute vie, mais il est certain que l’UA est une arme biologique extrêmement efficace.

Je le répète, l’utilisation des armes vise deux objectifs: le premier est de tuer les soldats ennemis et le second, tout aussi important, de détruire la population ennemie. En provoquant des maladies, de longues maladies, on s’attaque à la productivité et à l’économie d’un pays. C’est Tchernobyl et d’autres catastrophes nucléaires qui ont en réalité provoqué l’effondrement de l’Union soviétique parce que ses habitants étaient très malades à la suite de toute la radioactivité dégagée. Ils ont été beaucoup plus négligents que nous.

J’ai une enquête sur la santé dans le monde que l’OMS a publiée dans le Journal of American Medical Association en juin 2004. Les effets des essais atmosphériques apparaissent de manière très nette quand on considère le pourcentage de personnes souffrant de maladies mentales dans les différents pays étudiés. Par exemple 8,8% au Japon, mais 4,7% au Nigeria, ce qui est très bas. Il n’y a presque pas de radioactivité au Nigeria. En Ukraine, où s’est produit l’accident de Tchernobyl, le taux est de 20,4%. Il est de 9,2% en Espagne et de 8,2% en Italie. Ces deux derniers chiffres sont relativement bas, car ces pays n’ont pas de centrales nucléaires. La France dépend à 75% de l’énergie nucléaire et son taux de maladies mentales est de 18,4%. Le Mexique se situe à 12, 2% et les Etats-Unis à 26%. C’est le taux le plus élevé au monde.

George W. Bush et ses frères et sœurs ont tous été exposés in utero aux retombées des essais atomiques effectués aux Etats-Unis. Il avait une petite sœur qui est morte d’une leucémie vers l’âge de trois ans.

J’ai travaillé dans une équipe appelée Radiation and Public Health Projet (cf. www.radiation.org). Nous sommes tous des scientifiques indépendants, des spécialistes renommés. Nous avons recueilli 6000 dents de bébés à proximité de centrales nucléaires et avons mesuré leur radioactivité. Et l’un de nos membres est le voisin de la femme qui a aidé les enfants Bush, y compris le Président, parce qu’ils avaient tous de graves problèmes d’apprentissage.


Iconoclast : Comment savons-nous que les enfants Bush ont été exposés?


Leuren Moret : D’après l’année où leur mère les ont portés. Vous n’avez qu’à voir combien de matières radioactives ont été dégagées dans l’atmosphère et vous trouverez une corrélation directe entre les résultats aux tests d’intelligence SAT auxquels on soumet les adolescents et l’année où leur mère les a portés. Ce sont des effets différés de l’exposition in utero aux radiations.


Iconoclast : Vivant dans le Connecticut, ils ressentaient les effets des radiations du Nevada?


Leuren Moret : Il y a deux ans, le gouvernement américain a reconnu que tous ceux qui avaient vécu aux Etats-Unis entre 1957 et 1963 avaient été exposés de manière interne aux radiations. Le fœtus de toutes les femmes enceintes était donc exposé.


Pas un génocide, un «omnicide»


Iconoclast : De quels niveaux de radiations parlons-nous?


Leuren Moret : Ce sont de bas niveaux et les principaux vecteurs sont l’eau potable et les produits laitiers. Cela a suffi à tuer des petits poissons dans l’Atlantique. Le strontium-90 est un isotope artificiel dégagé par les bombes et les réacteurs nucléaires. En Norvège, on a mesuré les taux de strontium-90 dans le lait des années 1950 aux années 1970 et le volume de pêche durant la même période. A mesure que le taux de strontium-90 augmentait dans le lait, le volume de pêche diminuait.

En 1963, lorsque les Etats-Unis testaient la bombe nucléaire (ils ont effectué 250 essais en une année parce que le Traité allait être signé), le volume de pêche a diminué de 50%. Dans le Pacifique, il a diminué de 60% parce que c’est là que les Russes, les Chinois, les Français et les Américains ont procédé à leurs essais.


Iconoclast : Alors nous mangeons encore aujourd’hui des poissons contaminés. Leur code génétique a-t-il changé?


Leuren Moret : Les océans reçoivent tout ce que les pluies, la neige, le brouillard leur amènent depuis l’atmosphère. L’hécatombe mondiale de grenouilles est certainement en rapport avec la radioactivité dans l’eau de pluie. C’est un holocauste nucléaire planétaire qui affecte tous les êtres vivants. On appelle cela un «omnicide», car ça tue tout ce qui vit: hommes, animaux, plantes, bactéries.


Iconoclast : Pensez-vous que nous devrions être informés par la météo des tempêtes de sable en Irak afin de nous préparer aux radiations 4 jours à l’avance?


De l’UA au Pentagone?


Leuren Moret : Je vais vous dire ce que j’ai fait le 11-Septembre. J’ai appelé tous les médecins du Radiation and Public Health Project et je leur ai dit: «Quittez la ville et ne revenez pas avant qu’il ait plu trois fois». L’une d’entre eux habitait à 12 miles sous le vent du Pentagone. Elle est sortie sur son balcon avec un compteur Geiger. Je lui ai dit: «Sortez-le de votre sac à main. (Nous venions de donner une conférence de presse à San Francisco et je savais qu’elle l’avait dans son sac à main). Eh bien, les niveaux de radioactivité étaient 8 à 10 fois plus élevés que la normale.

Nous avons appelé le FBI, l’Office of Hazardous Material Safety, l’Environmental Protection Agency et nous leur avons dit: «Faites en sorte que les sauveteurs mettent une combinaison de protection.» Deux jours après, l’expert en radioactivité de l’EPA pour la région m’a rappelé pour me dire: «Les décombres du Pentagone étaient radioactifs et nous pensons qu’il s’agit d’UA, mais nous n’avons aucune crainte. Il n’est dangereux que si on l’inhale.»

Vous savez que les ogives des missiles Tomahawk sont en UA. La contamination à l’UA des décombres du Pentagone est la preuve qu’il y a eu un tel missile.


Iconoclast : Ce n’est pas à cela que je pensais. Revenons à ma question: La météo devrait-elle nous informer des tempêtes de sable en Irak?


Leuren Moret : Mais comment les gens pourraient-ils y échapper? Ces tempêtes de sable mesurent un million de miles carrés. Elles sont énormes, traversent l’Atlantique, atteignent les Caraïbes puis la côte texane et enfin la côte Est. Il y a des gens qui quittent leur Etat chaque fois qu’il y a un ouragan. C’est dans la nourriture, dans l’eau potable, dans les produits laitiers et le problème, avec l’uranium 238, qui est constitué à 99,39% d’UA, est qu’il se désintègre en plus de 20 étapes pour donner d’autres isotopes radioactifs. C’est pourquoi j’appelle ça un «cheval de Troie». Cette arme n’arrête pas de tuer. C’est un poison systémique. Il va partout. Ses particules, qui se forment à des températures très élevées, 5000 à 10000 degrés centigrades, sont des nanoparticules: 1/10 de micron ou moins. 1/10 de micron c’est 100 fois plus petit qu’un globule blanc. Elles pénètrent dans les lipides et probablement dans le cholestérol et traversent la membrane cellulaire. Elles perturbent les processus cellulaires, les signaux que s’échangent les cellules. Elles perturbent aussi les fonctions cérébrales.


Iconoclast : Savez-vous à quoi ressemblait l’Irak avant la première guerre du Golfe?


Leuren Moret : Avant 1991, c’était le pays le plus avancé du Moyen-Orient. Il avait la population la plus saine de cette région et possédait des données très précises sur les problèmes sanitaires et les taux de maladies. C’est pourquoi les Américains ont bombardé tous les bureaux du Ministère de la Santé. Ils ont détruit toutes ces données afin qu’on ne puisse plus faire de comparaisons et montrer combien les maladies avaient augmenté car les Etats-Unis craignaient de devoir payer des réparations pour crimes de guerre.

A la suite des terribles sanctions de l’ONU, les Irakiens ne pouvaient plus obtenir tout le matériel médical nécessaire au traitement des leucémies. L’ONU disait: «Il y a là des composants pouvant servir à la fabrication d’armes, vous ne les aurez donc pas.» Le fait que les enfants mouraient de faim a occulté les effets de l’UA.

Parlons des enfants d’Irak. Après la première guerre du Golfe, dans les hôpitaux de Bassora, il naissait environ un bébé par semaine qui présentait des malformations congénitales. Aujourd’hui, il y en a 10 à 12 par jour. Les taux d’UA dans la population augmentent chaque année. Chaque jour, les gens boivent et mangent des choses contaminées. Comme on pouvait s’y attendre, il y a de plus en plus de bébés qui naissent avec des malformations et ces dernières sont de plus en plus graves.

Un médecin irakien m’a dit qu’il naissait maintenant des bébés réduits à une masse de chair informe: ils n’ont ni tête, ni bras ni jambes. Le même phénomène avait déjà été observé dans les populations du Pacifique qui n’avaient pas été évacuées lors des essais atomiques. En fait, les gouvernements les ont utilisées comme cobayes.

Ainsi, tous les pays qui se sont dotés d’armes nucléaires sont responsables de ces atrocités.

Ils ont tous procédé à ces essais, la France, la Russie, la Chine et les Etats-Unis. Je ne sais pas si la Grande-Bretagne en a fait. Ils ont été très discrets à ce sujet.


Les effets aux Etats-Unis


Iconoclast : Quels sont les endroits les plus radioactifs aux Etats-Unis?


Leuren Moret : Ils se trouvent dans un rayon de 100 miles autour des centrales nucléaires. Nous en avons 110 aux Etats-Unis, plus qu’aucun autre pays du monde mais seules 103 sont en activité. Il y en a sur presque toute la côte Est. Nous avons étudié les données officielles provenant des Centers of Disease Control sur les cancers du sein entre 1985 et 1989. Dans les zones situées dans un rayon de 100 miles autour d’une centrale nucléaire, on enregistre les deux tiers des décès par cancer du sein des Etats-Unis.

Cette pollution radioactive se rencontre également autour des laboratoires d’armes nucléaires – Los Alamos (Nouveau-Mexique) Idaho Nuclear Engineering Laboratory (Idaho) et Handford (Washington), là où l’on fabrique le plutonium pour toutes les bombes. Ils ont contaminé toute la rivière Columbia et presque tout l’Etat de Washington.

Cette pollution contamine l’eau et la végétation. Si vous mangez des palourdes, des moules, des crabes ou des choses comme ça, même certaines espèces de poissons qui se nourrissent de la vase du fond des rivières, vous aurez des taux de radioactivité plus élevés dans vos tissus. Les effets dépendent des individus, de leur état de santé. Un habitant de Washington est mort subitement. Il avait un peu moins de 50 ans. Son autopsie a révélé d’importantes quantités de zinc radioactif. Les médecins pensèrent que cela ne pouvait provenir que de bombes ou de réacteurs nucléaires et en étudiant ses habitudes alimentaires, ils découvrirent qu’il était amateur d’huîtres. Ils trouvèrent l’endroit où il achetait ses huîtres puis les huîtrières, qui étaient situées à 200 miles des côtes de l’Etat de Washington. Les particules radioactives étaient entraînées dans l’océan et passaient à travers les huîtrières. Les huîtres les avalaient, tout simplement.


Pathologies provoquées par l’UA


Iconoclast : Quels sont les symptômes de l’empoisonnement à l’UA?


Leuren Moret : Les soldats parlent d’un goût métallique dans la bouche. C’est le goût d’uranium. Ensuite, dans un délai de 24 à 48 heures, ils souffrent de divers maux: douleurs musculaires, perte d’énergie, parfois incontinence.

Une femme a raconté que la nuit de son retour, elle n’a absolument rien ressenti au cours des rapports sexuels avec son mari. Elle n’avait plus aucune sensation à partir de la taille. L’UA s’attaque au système neuro-musculaire, aux nerfs. Il va partout. Ses particules ne sont absolument pas solubles, elles ne peuvent donc pas se dissoudre dans les liquides organiques si bien qu’elles peuvent être éliminées par le corps. Ensuite, elles continuent d’émettre des radiations. Même quand l’uranium de désintègre, il donne naissance à d’autres isotopes. Les particules continuent à tirer leurs petits projectiles jusqu’à votre mort.

En outre, les soldats perdent leurs dents. L’uranium remplace le calcium dans la structure calcium-phosphate de la dent. Certains se plaignent de crises d’épilepsie, de paralysie par encéphalopathie. Très nombreux sont les cas de maladie de Parkinson, de sclérose latérale amyotrophique et de lymphome (maladie de Hodkin). Ces maladies s’attaquent aux mitochondries des cellules et des nerfs. Ce sont les mitochondries qui donnent au corps son énergie et si elles sont endommagées, l’organisme n’a plus assez d’énergie pour fonctionner normalement: le malade éprouve une fatigue chronique.

J’ai découvert une étude dans le bulletin de septembre 2003 des employés du Laboratoire d’armes nucléaires de Sandia. On y fait des recherches sur le dysfonctionnement des mitochondries en relation avec les 3 maladies citées ci-dessus. On y est

tout à fait conscient des effets de l’uranium sur la santé.


Iconoclast : Parlez-moi des tests permettant de détecter la présence d’UA dans l’organisme.


Leuren Moret : Le test chromosomique est le meilleur indicateur. Il coûte 5000 dollars. Le test d’urine coûte 1000 dollars. Si le test d’urine est positif, vous savez que vous êtes contaminé. S’il est négatif, cela ne signifie pas forcément que vous ne l’êtes pas. Cela signifie simplement que vous pouvez être contaminé mais que si vous l’êtes, la quantité dissoute dans la circulation sanguine qui passe dans vos reins et est éliminée dans l’urine est insuffisante. Tous ceux, je dis bien tous ceux qui vont en Afghanistan seront contaminés.


Iconoclast : La question de l’UA concerne tous les êtres vivants sur cette planète. Quels autres effets l’UA a-t-il?


Leuren Moret : Les armes à l’UA ont modifié le génome de toute la planète. Les gens du Pentagone disent: «Vous exagérez, vous utilisez le terme d’uranium pour effrayer les gens.» Peu m’importe que les gens me croient ou non. Tout ce que je peux dire, c’est qu’avec le temps, ce que je dis se révélera une sous-estimation des effets à long terme.

Vous reprendrez bien un peu d'irradiation ?

Pendant que l'uranium est appauvri, c'est nos poumons qui s'enrichissent...

par Doug Westerman, journaliste - source : Current Concerns (Traduction Pétrus Lombart)


En 1979, des particules d'uranium appauvri (UA) se sont échappées de l'usine de National Lead Industries près d'Albany dans l'État de New York, qui fabriquait des armes à l'UA pour les militaires. Les particules ont parcouru 42 kilomètres et ont été découvertes dans un filtre de laboratoire par le Dr Leonard Dietz, physicien nucléaire. Cette découverte mena à le fermeture de l'usine en 1980, parce qu'elle libérait chaque mois plus de 0,85 livres (386 grammes) de poussière d'UA dans l'atmosphère, et cela avait entraîné le nettoyage des propriétés contaminées pour un coût de plus de 100 millions de dollars.

Imaginez un scénario bien pire. Les terroristes prennent 450 tonnes de poussière mortelle et la dispersent sur les régions peuplées dans tous les USA. Des centaines d'enfants présentent des symptômes. Beaucoup ayant contracté le cancer et la leucémie souffrent d'une mort précoce et douloureuse. Une immense augmentation de malformations congénitales graves est signalée. Les oncologues sont débordés Les terrains de football, les plages et les parcs, les aires de jeux pour les enfants ne sont plus sûrs. Les gens perdent leur libertés les plus fondamentales, la possibilité d'aller respirer à l'extérieur en toute sécurité. Ça paraît pire que le 9/11 ? Bienvenue en Iraq et en Afghanistan.

Le Dr Jawad Al Ali (55 ans), directeur du Centre d'Oncologie du plus grand hôpital de Bassora en Iraq a déclaré, lors d'une récente conférence (2003) au Japon :

Deux phénomènes étranges que je n'avais jamais vu auparavant se sont produits à Bassora. Le première est le cancer double et triple chez un patient. Par exemple, la leucémie et le cancer de l'estomac. Nous avons eu un patient avec 2 cancers, à l'estomac et au rein. Quelques mois plus tard, le cancer s'est développé dans l'autre rein, il avait trois types de cancer différents. Le second est le cancer se groupant chez les familles. Nous avons ici 58 familles avec plus d'une personne touchées par le cancer. Le Dr Yasin, chirurgien général avait deux oncles, une sœur et un cousin touchées par le cancer. Le Dr Mazen, un autre spécialiste, a six membres de sa famille atteints de cancer. Ma femme a neuf membres de sa famille avec le cancer.

Les enfants sont particulièrement sensibles à l'empoisonnement de l'UA. Ils ont un taux d'absorption beaucoup plus élevé car leur sang sert à construire et à nourrir leurs os et ils ont beaucoup de tissus mous. Le cancer des os et la leucémie sont accusés d'être les maladies qui les touchent le plus, toutefois, le cancer du système lymphatique, qui peut se développer n'importe où sur le corps, et qui a rarement été vu avant l'âge de 12 ans est maintenant commun lui aussi.

Nous avons été accusés de faire de la propagande pour Saddam Hussein avant la guerre. Quand je faisais des exposés, des gens m'accusaient d'être pro-Saddam.

Parfois, j'éprouvais même de la peur à parler. Les gens du régime ont volé mes données en disant qu'elles étaient à eux, et les ont utilisées pour leurs propres programmes. Les Koweïtiens m'ont interdit de pénétrer au Koweït. Nous avons été accusés d'être des partisans de Saddam.

L'arrogance des gens du Pentagone est incroyable

John Hanchette, professeur de journalisme à l'Université Saint Bonaventure, et l'un des fondateurs éditeurs de USA Today apparentés aux disciples de la chercheuse sur l'UA Leuren Moret. Il a déclaré qu'il avait préparé la révélation de nouvelles informations au sujet des effets de l'UA sur les soldats de la Guerre du Golfe et les irakiens, mais que chaque fois qu'il était prêt à publier, il recevait un appel téléphonique du Pentagone lui demandant de ne pas imprimer l'information. Il a depuis été remplacé en tant que rédacteur en chef de USA Today.

Dr Keith Baverstock, chef experts en radioprotection et en santé de World Health Organization pendant 11 ans, et auteur d'une étude non publiée, a fair ressortir que son rapport « sur les risques de cancer pour les civils en Iraq en respirant les poussières d'uranium contaminées » a été aussi délibérément supprimée .

Les informations publiées par le ministère de la défense US ne sont pas fiables, selon certaines sources au sein même de l'armée.

En 1997, alors qu'il citait des expériences faites par d'autres dans lesquelles 84% des chiens exposés à inhalation d'uranium mouraient de cancer du poumon, le Dr Asaf Durakovic, alors professeur de radiologie et de médecine nucléaire à l'Université de Georgetown à Washington, a été cité disant, « L'administration des anciens combattants m'a demandé de mentir sur le risque d'intégrer de l'uranium appauvri dans le corps humain. »

À cette époque, le Dr Durakovic était colonel de l'US Army. Il a depuis quitté l'armée, pour fonder l'Uranium Medical Research Center, une organisation financée par des fonds privés dont le siège est au Canada.

Stuart Grainger caporal de 23 ans de la division de l'armée du 34ème Platoon, (les noms et les numéros ont été modifiés) a été diagnostiqué avec le cancer après son retour d'Iraq. Sept autres hommes du peloton ont aussi des tumeurs malignes.

Les « bombes sales » du Pentagone

Doug Rokke, un entrepreneur sous contrat de l'US Army qui a dirigé un nettoyage d'uranium appauvri après la première Guerre du Golfe, a déclaré :

L'uranium appauvri est un crime contre Dieu et l'humanité.

La propre équipe de Rokke, une centaine d'employés, a été terrassée par l'exposition à la fine poussière. Il a déclaré: « Lorsque nous sommes allés dans la région du Golfe, nous étions vraiment tous en bonne santé. » Après avoir effectué les opérations de nettoyage dans le désert (par erreur, sans équipement de protection), 30 membres de son personnel sont morts, et la plupart des autres, dont Rokke lui-même, ont attrapé de graves problèmes de santé. Rokke a maintenant une maladie réactive des voies respiratoires, des dommages neurologiques, des cataractes, et des problèmes rénaux.

Nous avons alerté le ministère de la défense (DoD) en 1991 après la Guerre du Golfe. Leur arrogance est au-delà de la compréhension. Pourtant, le DoD maintient toujours que les ingestions d'UA de ce genre « ne sont pas suffisantes pour rendre les troupes sérieusement malades dans la plupart des cas. »

Pourquoi alors rendent-elles l'équipe de nettoyage sérieusement malade ou en phase terminale dans presque tous les cas ?

Des particules d'un dixième de micron sont dispersées dans l'atmosphère

Il a demandé à Marion Falk, le physicien chimiste retraité qui a construit des bombes nucléaires pendant plus de 20 ans au Lawrence Livermore Lab, s'il pensait que les armes à l'UA opèrent de la même manière que les bombes sales.

C'est exactement ce qu'elles sont. Elles correspondent à la description d'une bombe sale dans tous les sens du terme.

Selon Falk, plus de 30% de l'UA tiré par les canons des chars US est réduit à l'impact en particules d'un dixième de micron. « Plus l'explosion est grande, plus est grande la quantité d'UA dispersée dans l'atmosphère, » a dit Falk. Avec les plus grands missiles et bombes, presque 100% de l'UA est réduit en particules de poussière radioactive de la taille du micron ou plus petites, a-t-il dit.

Les bombes à l'UA sont des armes parfaites pour tuer beaucoup de gens

Lorsqu'on lui a demandé si le principal objectif de l'utilisation de l'UA était de détruire les choses et de tuer les gens, Falk a été plus précis :

Je dirais que c'est l'arme parfaite pour tuer beaucoup de gens.

Quand une balle ou une bombe à l'UA frappe une cible dure, la majeure partie de son énergie cinétique est transformée en chaleur suffisante pour enflammer l'UA [1]. De 40% à 70% de l'UA est converti en particules de poussière extrêmement fines de céramique d'oxyde d'uranium (essentiellement du dioxyde, mais d'autres formulations se produisent aussi). Plus de 60% de ces particules ont un diamètre inférieur à 5 microns, à peu près la même taille que les particules des cendres de cigarettes dans la fumée, et donc respirables.

Les conditions sont tellement chaotiques en Irak que l'infrastructure médicale a été fortement compromise. En termes de cancers et de malformations congénitales dues à l'UA, seule une petite fraction des cas est signalée.

Les anomalies congénitales sont désormais banales

Les médecins dans le sud de l'Iraq comparent les anomalies de naissance à celles qui ont suivi les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ils ont de nombreuses photos d'enfants nés sans cerveau, avec les organes internes à l'extérieur du corps, sans organes sexuels, sans colonne vertébrale, et la liste des déformations continue à monter. Ces malformations de naissance, extrêmement rares en Irak avant l'utilisation à grande échelle des armes à l'UA,sont aujourd'hui banales. Dans les hôpitaux à travers l'Irak, les mamans ne demandent plus : «Docteur, c'est un garçon ou une fille? » Mais plutôt, « Docteur, est-il normal ?» Les photos sont horribles. On peut les voir sur ce site internet : Gulf  war syndrome birth defects in Iraq

Ross B.Mirkarimi, un porte-parole de Arms Control Research Centre a déclaré: «On a demandé aux enfants à naître de la région de payer le prix le plus fort, l'intégrité de leur ADN.»

Avant sa mort par leucémie en septembre 2004, Nuha Al Radi, artiste irakien accompli et auteur des « Chroniques de Bagdad » a écrit :

Tout le monde semble être en train de mourir du cancer. Chaque jour, on entend qu'une autre connaissance ou l'ami d'un ami est en train de mourir. Combien d'autres meurent dans les hôpitaux sans qu'on le sache ? Apparemment, plus de trente pour cent des irakiens ont le cancer, et il y a beaucoup d'enfants avec la leucémie.

L'uranium appauvri laissé par la campagne de bombardements US a transformé l'Irak en pays infesté de cancer. Pendant les centaines d'années à venir, les effets de l'uranium continueront à faire des ravages sur l'Irak et ses environs.

Cet extrait de son journal a été écrit en 1993, après la première Guerre du Golfe (environ 300 tonnes d'UA, pour la plupart dans les zones désertiques) mais avant l'Operation Iraqi Freedom, (1.700 tonnes estimées beaucoup plus près des grands centres de population). C'est donc cinq à six fois pire maintenant que ce l'était quand il écrivait son journal !

Plus de 450 tonnes de poussière d'UA dispersées dans tout l'Iraq

Selon les estimations, le pourcentage d'UA vaporisé en fines poussières d'oxyde d'uranium est d'environ 30 à 40%. Cela équivaut à plus de 450 tonnes de poussière dispersées dans tout l'Iraq.

En tant que conseiller spécial de l'Organisation Mondiale de la Santé, de l'ONU, et du ministère de la santé irakien, le Dr Ahmad Hardan a documenté les effets de l'UA en Iraq entre 1991 et 2002.

Les forces US admettent avoir utilisé plus de 300 tonnes d'armes à l'UA en 1991. Le chiffre réel est plus proche de 800. Cela a provoqué une crise sanitaire qui a affectée près d'un tiers de million de gens. Comme si cela ne suffisait pas, les USA en ont utilisé 200 tonnes de plus seulement à Bagdad au cours de la récente invasion.

Je ne sais pas dans les autres parties de l'Iraq, il me faudra des années pour les documenter.

À Bassora, il nous a fallu deux ans pour obtenir des preuves concluantes de ce que produit l'UA, mais nous savons maintenant ce qu'il faut chercher et les résultats sont terrifiants.

Les effets de loin les plus dévastateurs affecteront les enfants à naître. Rien ne peut préparer quelqu'un à la vue des centaines de fœtus conservés, aux apparences à peine humaines. L'Iraq est maintenant en train de voir des bébés avec des membres terriblement réduits, avec leurs intestins à l'extérieur du corps, avec d'énormes tumeurs renflées à la place des yeux, ou avec un seul œil, comme des cyclopes, ou sans yeux ou sans membres, et même sans tête. De manière significative, certains de ces défauts sont pratiquement inconnus en dehors des manuels montrant les bébés nés près des sites d'essais des bombes A dans le Pacifique.

Les USA empêchent les échanges scientifiques

Le Dr Hardan a aussi déclaré :

J'ai pris des dispositions pour qu'une délégation de l'Hopital d'Hiroshima du Japon vienne partager leur connaissances des maladies dues aux radiations que nous sommes susceptibles rencontrer au fil du temps. La délégation m'a dit que les USA avaient objecté et ils ont décidé de ne pas venir. De même, un célèbre spécialiste du cancer allemand qui avait accepté de venir a seulement dit plus tard qu'il n'avait pas eu la permission d'entrer Iraq.

Non seulement nous sommes en train d'empoisonner les irakiens et les afghans, mais nous faisons des efforts concertés pour empêcher d'entrer les spécialistes des autres pays qui peuvent les aider. Les militaires US ne veulent pas que le reste du monde découvre ce que nous avons fait.

Le développement relativement rapide des cancers a été rapporté par les médecins des hôpitaux civils suite au bombardement avec de l'UA de la Yougoslavie par l'OTAN en 1998-1999, et à l'invasion de l'Irak par les militaires US utilisant de l'UA pour la première fois en 1991. Les experts médicaux rapportent que ce phénomène de multiples tumeurs malignes sans rapport de causes, qui était inconnu jusqu'à présent, est un nouveau syndrome associé à l'irradiation de l'UA de l'intérieur du corps.

À peine 467 étasuniens ont été blessés dans les trois semaines de la Guerre du Golfe Persique en 1990-1991. Sur les 580.400 soldats ayant servi dans cette guerre, 11.000 sont morts, et en 2000 ils étaient 325.000 en invalidité médicale permanente. Ce nombre abasourdissant d'anciens combattants handicapées signifie que 56% des soldats ayant servi dans la première Guerre du Golfe ont maintenant, une décennie plus tard, des problèmes médicaux.

Le tribunal de Tokyo, guidé par les principes du droit pénal international et le droit humanitaire international, a trouvé Bush coupable de crimes de guerre

Bien qu'il n'ait pas été signalé dans la grande presse US, récemment un tribunal a Tokyo, guidé par les principes du droit pénal international et le droit humanitaire international, a constaté que le président George W. Bush était coupable de crimes de guerre. Le 14 mars 2004, Nao Shimoyachi rapportait dans The Japan Times que le président Bush avait été reconnu coupable « pour attaque de civils avec des armes non discriminantes et d'autres armes, » et le « tribunal a aussi émis des recommandations pour interdire les obus de l'uranium appauvri et les autres armes qui nuisent aux gens indistinctement. » Bien que c'était un « Tribunal de Citoyens » n'ayant aucune autorité légale, les participants ont décidé sincèrement que les lois internationales ont été violées et la condamnation pour crimes de guerre était justifiée.

Les troupes impliquées dans le combat réel ne sont pas les seules à signaler des symptômes. La 442ème compagnie de Police Militaire de l'Armée de la Garde Nationale de New York servant en Iraq a plusieurs membres qui disent lutter contre des malaises physiques persistants qui ont commencé l'été dernier à Samawa en Iraq.

Je suis tombé malade immédiatement en juin, a déclaré le sergent-chef. Ray Ramos, un flic habitant à Brooklyn. Ma santé va périclitant avec des maux de tête tous les jours, les mains constamment engourdies et des éruptions cutanées sur l'estomac.

Uranium Medical Research Center : Les échantillons d'air, de terrain et d'eau contenaient des centaines de milliers de fois le niveau normal de radiation

Le Dr Asaf Durakovic, fondateur de Uranium Medical Research Center (UMRC), et experts en médecine nucléaire, qui a examiné et testé neuf soldats de la compagnie, affirme que quatre ont presque certainement inhalé des poussières radioactives des explosions des obus US fabriqués avec de l'uranium appauvri. Les tests du laboratoire ont révélé des traces de deux formules d'uranium artificiel dans les échantillons d'urine provenant de quatre soldats.

Si tel est le cas, les hommes -- le sergent Hector Vega, le sergent Ray Ramos, le sergent Agustin Matos et le caporal Anthony Yonnone - sont les premiers cas confirmés d'irradiation par l'uranium appauvri inhalé dans le conflit actuel en Irak.

La 442ème, composée en majorité de policiers, de pompiers et d'agents de correction de New York, est basée à Orangeburg dans le Compté de Rockland. Dépêchés en Iraq à Pâques 2003, les membres de l'unité ont fournit la garde pour les convois, le fonctionnement des prisons et la formation de la police irakiennes. La compagnie entière doit rentrer chez elle plus tard ce mois-ci.

« Ce sont des résultats étonnants, d'autant plus que ces soldats étaient membres de la police militaire et n'étaient pas exposés au feu de la bataille, » a déclaré le Dr Duracovic Asaf, qui a examiné les GI et effectué les tests.

Dans un groupe de huit militaires de la coalition menée par les USA, dont les bébés sont nés sans yeux, sept sont connus pour avoir été exposés directement à la poussière d'UA. Dans un groupe (250 soldats) exposé durant la première Guerre du Golfe, 67% des enfants conçus après la guerre, avaient des malformations à la naissance.

L'équipe de recherche du Dr Durakovic de l'UMRC a aussi effectué une visites de trois semaines sur le terrain en Iraq en octobre 2003. Elle a recueilli environ 100 échantillons de substances comme de la terre, de l'urine de civils et des tissus de cadavres de soldats irakiens dans 10 villes, dont Bagdad, Bassora et Najaf. Durakovic a dit que les tests préliminaires montraient que les échantillons d'air, de terre et d'eau contenaient « des centaines de milliers de fois » le niveau de radiation naturel. Durakovic a déclaré à The Japan Times :

Il y a ce haut niveau de contamination parce que beaucoup plus d'uranium appauvri a été utilisé cette année qu'en 1991 (première Guerre du Golfe).

Ils entravent les efforts visant à prouver le lien entre l'uranium appauvri et la maladie.

Ils ne veulent pas admettre qu'ils commettent des crimes de guerre en utilisant des armes qui tuent sans discernement et sont interdits par le droit international.

(Note sur le Dr Durakovic : Tout d'abord, il lui a été instamment demandé de mettre fin à ses travaux, il a été viré de sa fonction, puis sa maison a été saccagée et il a aussi déclaré avoir reçu des menaces de mort. Evidemment, le DoD est très désireux de censurer les dénonciateurs de l'UA !)

Distinction diagnostique entre uranium naturel et UA par la technique de TIMS

Le Dr Durakovic avec Patricia Horan et Leonard Dietz, ses associés de recherche à l'UMRC, ont publié une unique étude en août 2002, publiée dans le Military Medicine Medical Journal. L'étude est considérée comme la première à examiner l'UA inhalé par les anciens combattants de la Guerre du Golfe en utilisant la technique de spectrométrie de masse de l'ionisation thermique, ce qui leur a permis de différencier facilement l'uranium naturel de l'uranium appauvri. L'étude, qui a examiné des anciens combattants britanniques, canadiens et étasuniens, tous souffrant des affections typiques du Syndrome de la Guerre du Golfe, a constaté que, neuf ans après la guerre, 14 des 27 anciens combattants étudiés avaient de l'UA dans leurs urines. De l'UA a aussi été trouvé dans les poumons et les os d'un ancien combattant de la Guerre du Golfe décédé. Qu'aucune étude gouvernementales n'ait été faite sur l'UA inhalé « équivaut à une énorme faute professionnelle, » a déclaré Dietz dans une interview.

Particules de petite taille et de structure cristalline

Les japonais ont commencé à étudier les effets de l'UA dans le sud de l'Iraq au cours de l'été 2003. Ils avaient un compteur Geiger dont ils voyaient les dépassements d'échelle à de nombreuses occasions. Au cours de leur visite, un hôpital local traitait plus de 600 enfants par jour, parmi lesquels beaucoup souffraient de symptômes d'empoisonnement par les radiations internes. 600 enfants par jour ? Combien de ces enfants auront le cancer et souffriront de mort précoce et douloureuse ?

« L'ingestion de particules d'UA peut provoquer jusqu'à 1.000 fois les dégâts d'une radiographie, » a déclaré Mary Olson, spécialiste des déchets nucléaires et biologiste au Nuclear Information and Resource Service de Washington

C'est la différence de taille des particules ainsi que leur structure cristalline qui rend la présence de poussière d'UA dans l'environnement aussi extrêmement dangereuse, et qui différencie ses propriétés de celle de la poussière d'uranium naturel omniprésente, à laquelle nous sommes tous exposés chaque jour, dont les particules atteignent rarement un aussi petite taille. Ce point souligne que la comparaison des particules d'UA à celles de l'uranium naturel, beaucoup plus grandes, est trompeuse.

Les militaire US et leurs partisans citent régulièrement une étude de Rand Corp, qui se sert de l'uranium naturel inhalé par les mineurs.

Les particules d'un diamètre inférieur à 10 microns peuvent accéder aux plus profonds recoins des tissus pulmonaires où elle restent logées en permanence. Par ailleurs, si la substance est relativement insoluble, comme la poussière produites par la combustion de l'UA, elle restera en place pendant des décennies, se dissolvant très lentement au cours du temps dans la circulation sanguine et lymphatique. Des études ont identifié de l'UA dans l'urine d'anciens combattants de la Guerre du Golfe neuf ans après le conflit, ce qui atteste de la permanence de la céramique d'oxyde d'UA dans les poumons. Les effets sont donc très différentes de la poussière d'uranium naturel, dont les particules grossières sont presque entièrement éliminées par l'organisme en 24 heures.

Plus de 10 billions de doses de 0,34 milligrammes flottent autour de l'Iraq et de l'Afghanistan

L'armée est consciente des effets nocifs de l'UA sur le code génétique humain. En 2001, une étude des effets de l'UA sur l'ADN réalisée par la Dr Alexandra C. Miller pour l'Armed Forces Radiobiology Research Institute à Bethesda dans le Maryland, indiquait que l'instabilité chimique de l'UA provoque un million de fois plus de dommages génétiques que l'on en attendrait de son seul effet radioactif.

Les études ont montré que les nano particules inhalées sont beaucoup plus toxiques que les micro particules de même composition chimique. Le toxicologue britannique Vyvyan Howard a signalé que l'augmentation de toxicité des nano particules est due à leur taille.

Par exemple, quand des souris ont été exposées à un virus de la taille des particules du Teflon (0,13 micron) dans une étude à l'Université de Rochester, il n'y a pas eu d'effet néfaste. Mais lorsque les souris ont été exposées à des nano particules de Teflon pendant 15 minutes, presque toutes les souris sont mortes en moins de 4 heures.

Leuren Moret, une autre chercheuse sur l'UA a écrit :

Les voies d'irradiation de l'uranium appauvri peuvent être à travers la peau, par inhalation et par ingestion. Les nano particules ont une grande mobilité et peuvent facilement entrer dans le corps. L'inhalation de nano particules d'uranium appauvri est la plus dangereuse irradiation, car les particules passent directement dans le sang à travers la barrière pulmonaire-sanguine.

Lorsqu'elles sont inhalées par le nez, les nano particules peuvent passer du bulbe olfactif directement dans le cerveau à travers la barrière hématoencéphalique, où elles migrent toutes à travers le cerveau. Beaucoup de soldats exposés à l'uranium appauvri à l'ère du Golfe ont été diagnostiqués avec des tumeurs du cerveau, des lésions cérébrales et la faculté de penser compromise. L'uranium peut interférer avec les mitochondries, qui fournissent l'énergie des processus nerveux, et dans la transmission des signaux nerveux à travers les synapses dans le cerveau.

En se basant sur les données de dissolution et du taux d'excrétion, il est possible d'évaluer approximativement la quantité d'UA initialement inhalée par les anciens combattants. Pour la poignée d'anciens combattants étudiée, la quantité moyenne est 0,34 milligrammes. La connaissance de l'activité spécifique (taux de rayonnement) de l'UA permet de déterminer que la quantité totale des radiations (alpha, bêta et gamma) provenant de l'UA et de ses produits de désintégration radioactifs dans leur corps s'élève à environ 26 émissions radioactives par seconde, soit 800 millions d'émissions par an. À 34 milligrammes la dose, il y en a plus de 10 billions flottant autour de l'Iraq et de l'Afghanistan.

De combien de morts supplémentaires parle-t-on ? Au lendemain de la première Guerre du Golfe, l'Atomic Energy Authority (AEA) britannique a présenté des estimations sur les effets potentiels de la contamination de l'UA laissée par le conflit. Il a calculé qu'ils « pouvaient provoquer potentiellement 500.000 morts. » C'est « un chiffre théorique » avait-il souligné, qui indiquait « un important problème. »

Le calcul de l'AEA a été fait dans une note confidentielle pour la compagnie privatisée de munitions, Royal Ordnance, datée du 30 avril 1991. Le nombre élevé de décès potentiels a été rejeté comme « très loin d'être réaliste » par le ministre de la défense britannique, Lord Gilbert. « Puisque les salves ont été tirées dans le désert, à plusieurs kilomètres du village le plus proche, il est hautement improbable que la population locale ait été exposée à d'importante quantité d'oxyde respirable, » a-t-il dit. Ces remarques ont été faites avant les dernières invasions d'Afghanistan et d'Irak, où l'uranium appauvri a été utilisées à plus grande échelle à l'intérieur et à proximité de bon nombre des quartiers les plus peuplés. Si la quantité d'UA utilisée dans la première Guerre du Golfe suffisait pour provoquer 500.000 décès potentiels, (si elle avait été utilisée à près des quartiers peuplés), alors qu'est-ce que va donner près de six fois cette quantité utilisée à l'intérieur et à proximité des grandes villes dans l'opération Iraqi Freedom ? En extrapolant l'estimation de l'AEA, cette quantité donne le chiffre potentiel de 3 millions de morts supplémentaires dus à l'inhalation de poussières d'UA en Irak seul, sans inclure l'Afghanistan. Cela représente environ 11% du total des 27 millions de gens de la population irakienne. Dan Bishop, docteur en chimie pour IDUST juge que cette estimation être basse, en considérant la longue durée de vie de la poussière d'UA. Dans certaines régions d'Afghanistan, la concentration est plus grande qu'en Irak.

Les souffrances des anciens combattants

Que peut faire une personne en bonne santé, à part attendre, quand elle a inhalé de la poussières mortelles ? Le capitaine Terry Riordon était membre des forces armées canadiennes qui servaient dans la première Guerre du Golfe. Il est mort en avril 1999 à l'âge de 45 ans. Terry avait quitté le Canada en très bonne forme, un homme qui faisait du ski de fond et courait des marathons. À son retour, seulement deux mois plus tard, il pouvait à peine marcher.

Il est revenu au Canada en février 1991 avec la perte certifiée du contrôle moteur, de la fatigue chronique, des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques, des problèmes de sommeil, la perte de la mémoire à court terme, des douleurs testiculaires, des douleurs des os, de la diarrhée, et une dépression. Après sa mort, la contamination par l'uranium appauvri a été découvert dans ses poumons et ses os. Pendant huit ans, il a subi d'innombrables maux et lutté avec la bureaucratie militaire et le système pour obtenir un diagnostic et un traitement. Il s'était arrangé pour à sa mort léguer son corps à l'UMRC. Grâce à son don, l'UMRC a été en mesure d'obtenir la preuve concluante que l'inhalation de fines particules de poussière d'uranium appauvri avait complètement détruit sa santé. Combien de Terry Riordon sont là exposés au milieu des troupes, sans parler des civils irakiens et afghans ?

L'inhalation de poussière ne va pas tuer tout de suite un grand nombre de civils irakiens et afghans, pas plus qu'elle ne l'a fait pour le capitaine Riordan. Ce que nous allons plutôt voir est un grand nombre de gens avec de graves maladies chroniques, ayant une espérance de vie considérablement réduite, avec de multiples formes de cancer.

Melissa Sterry, une autre ancienne combattante malade, a servi six mois à l'approvisionnement de la base du Koweït au cours de l'hiver 1991-92. Une partie de son travail avec la Compagnie d'Équipements de Combat de la Garde Nationale était de nettoyer les chars et les autres véhicules blindés qui avaient servi pendant la guerre, de les préparer pour l'entreposage.

Elle a dit qu'elle avait balayé les véhicules blindés, nettoyé la poussière, le sable et les débris, parfois ordonnée d'aider à enterrer des pièces contaminées. Dans un entretien téléphonique, elle a déclaré que, après des recherches sur l'uranium appauvri, elle a choisi de ne pas faire les tests de l'armée, car elle ne pouvait pas faire confiance aux résultats. Il est alarmant de constater que Melissa était stationnée au Koweït, et non pas en Irak. Le nettoyage des tanks avec de la poussière d'UA a suffi à la rendre malade.

L'alliance militaire US-UK : Des criminels de guerre

En 2003, le Christian Science Monitor a envoyé des reporters en Irak pour enquêter sur les effets à long terme de l'uranium appauvri. Le rédacteur Scott Peterson a vu des enfants jouant sur un tank incendié près d'un stand de légumes à la périphérie de Bagdad, un tank, qui avait été détruit par des obus à blindage perçant recouverts d'uranium appauvri. Portant son masque et des vêtements de protection, il a pointé son compteur Geiger vers le tank. Il a enregistré 1.000 fois le rayonnement du fond naturel. Si les troupes étaient en mission charitable d'apporter la démocratie en Irak, tenir ces enfants hors de portée de ces dangers ne serait-il pas la priorité?

Les lois de la guerre interdisent l'utilisation d'armes ayant des effets mortels et inhumains au-delà du champ de bataille. On ne peut pas non plus déployer légalement des armes en temps de guerre quand il est connu qu'elle resteront actives, ou nuiront après que la guerre soit terminée. Il n'est donc pas étonnant que le tribunal japonais ait jugé le président Bush coupable de crimes de guerre.

Le Dr Alim Yacoub de l'Université de Bassora a mené une étude épidémiologique sur l'incidence des cancers chez les enfants de moins de quinze ans, dans la région de Bassora (une région bombardée à l'UA lors de la première Guerre du Golfe). Ils ont constaté 24% d'augmentation au cours de la période de 1990 à 1999. C'était avant la dernière invasion.

Au Kosovo, des pics de cancer et de malformations congénitales semblables ont été remarquées par de nombreux experts internationaux, bien que la quantité d'armes à l'UA utilisée n'était qu'une petite fraction de celle qui a servi en Iraq.

Résultats d'une étude de terrain en Afghanistan

Les statistiques vérifiables pour l'Iraq resteront évasives pendant un certain temps, mais les études de terrain très répandue en Afghanistan montrent l'existence d'un désastre de santé publique à grande échelle. En mai 2002, l'UMRC (Uranium Medical Research Center) a envoyé une équipe sur le terrain pour interroger et examiner les habitants et les gens déplacés en Afghanistan. L'équipe de terrain de l'UMRC a commencé d'abord par identifier plusieurs centaines de gens souffrant de maladies et d'états médicaux montrant les symptômes cliniques considérés propres à l'exposition aux rayonnements. Pour enquêter sur la possibilité que les symptômes sont dus à des maladies de radiations, l'équipe de l'UMRC a recueilli des échantillons d'urine et de terre, pour les transporter dans un laboratoire de recherche indépendant en Angleterre.

L'équipe de terrain de l'UMRC a trouvé des civils afghans avec des symptômes aiguës d'empoisonnement par radiations, avec des symptômes de contamination interne chronique à l'uranium, notamment des problèmes congénitaux chez les nouveau-nés. Les civils locaux ont signalé de grands nuage de poussière dense et des panaches de fumée montant des points d'impacts, une odeur âcre, suivie par la brûlure des fosses nasales, de la gorge et des voies respiratoires supérieures. En tous les lieux les sujets présentaient des symptômes au profil et à la chronologie identiques. Les victimes signalaient des symptômes incluant des douleurs dans les vertèbres cervicale, sur le dessus des épaules et dans la zone basale du crâne, en bas du dos/douleurs rénales, de la faiblesse des muscles et des jointures, des difficultés à dormir, des maux de tête, des problèmes de mémoire et de désorientation.

Deux équipes scientifiques supplémentaires ont été envoyées en Afghanistan. La première, arrivée en juin 2002, s'est concentrée sur la région de Jalalabad. La seconde, arrivée quatre mois plus tard, a élargi l'étude pour inclure la capitale Kaboul, qui a une population de près de 3,5 millions de gens. La ville elle-même contient le plus grand nombre d'objectifs relevés, déterminés durant l'Operation Enduring Freedom. Aux fins de l'étude, les alentours de trois grands sites bombardés ont été examinés. Il était prévu que la signature de l'uranium appauvri ou enrichi serait trouvée dans les échantillons d'urine et de terre relevés au cours de l'étude. L'équipe n'était pas prête au choc de ses trouvailles, qui indiquaient à Jalalabad et à Kaboul que l'UA était à l'origine du taux de maladies élevé. Les tests effectués sur un certain nombre de sujets de Jalalabad montraient une concentration de 400% à 2.000% fois supérieure à celui d'une population normale, des montants jamais enregistrés auparavant par des études civiles.

Ceux de Kaboul, qui ont été directement exposés aux bombardements chirurgicaux US-britanniques, montraient des signes de contamination extrême, compatibles avec l'irradiation à l'uranium. Il s'agit notamment de douleurs dans les articulations, de douleurs dans le dos/reins, de faiblesse musculaire, de problèmes de mémoire, de désorientation et de confusion. Ceux exposés aux bombardements rapportent des symptômes de maladies du type de la grippe, des saignements, des écoulements du nez et les muqueuses sanguinolentes. Combien de ces gens souffrent d'une mort du cancer douloureuse et précoce ? L'équipe de l'étude elle-même s'est plainte de symptômes analogues pendant son séjour. La plupart de ces symptômes durent des jours, voire des mois.

En août 2002, l'UMRC achevait l'analyse préliminaire des résultats de Nangarhar. Sans exception, chaque donneur d'échantillon d'urine était positif à la contamination à l'uranium. Les résultats indiquent un niveau de contamination incroyablement élevé ; la concentration étaient 100 à 400 fois plus grande que celles des anciens combattants de la Guerre du Golfe testés en 1999. Un chercheur a signalé, « Nous avons pris deux échantillons de sol et biologiques, et avons constaté la présence d'une radioactivité considérable dans l'urine, la forte concentration nous a étonné. Elle est au-delà de nos plus folles supputations. »

Automne 2002 : 30% des gens interrogés en Afghanistan montrent les symptômes de la maladie des radiations

En automne 2002, l'équipe de terrain de l'UMRC revenait en Afghanistan pour une enquête plus étendue, et révélait une irradiation potentiellement plus grande que prévue initialement. Environ 30% des gens interrogées dans les zones touchées montraient des symptômes de la maladie des radiations. Les nouveaux nés sont parmi ceux affichant les symptômes, avec les anciens des villages signalant que plus de 25% des nourrissons étaient inexplicablement malades.

Quelle est l'importance et étendue de l'irradiation ? Une citation du rapport de terrain de l'UMRC indique :

L'équipe de terrain de l'UMRC a été choquée par l'ampleur des effets de santé publique en relation avec les bombardements. Sans exception, sur chaque site bombardé examiné, les gens sont malades. Une portion importante de la population civile présente des symptômes correspondants à la contamination interne par l'uranium.

En Afghanistan, contrairement à l'Iraq, les résultats de laboratoire de l'UMRC montraient des concentrations d'uranium non appauvri beaucoup plus élevées que chez les victimes de l'UA en Iraq. L'Afghanistan a servi de terrain d'essai pour une nouvelle génération de bombes brise-bunkers contenant de fortes concentrations d'autres alliages d'uranium.

« Une partie importante de la population civile » ? Il semble qu'en allant après une poignée de terroristes en Afghanistan, nous ayons empoisonné un grand nombre de civils innocents, dont un nombre disproportionné d'enfants.

L'armée a trouvé de l'uranium appauvri dans l'urine de certains soldats, mais a soutenu qu'il ne suffisait pas à les rendre gravement malade dans la plupart des cas. Les critiques ont demandé des tests plus pointus, plus coûteux.

Italie

Selon un envoi en octobre 2004 de l'Observatoire de santé militaire italien, un total de 109 soldats italiens sont morts jusqu'ici d'irradiation par l'uranium appauvri. Un porte-parole militaire à l'Observatoire de santé, Domenico Leggiero, a déclare que « Le total des victimes dépasse le nombre total de gens morts d'accidents de la route [il parlait certainement des militaires sans considérer les civils, NDT]. Quiconque niant l'importance de ces données est simplement de mauvaise foi, et la vérité est que nos soldats sont en train de disparaître à cause du manque de protection adéquate contre l'uranium appauvri. » Les membres de l'Observatoire ont demandé une audience d'urgence « en vue d'étudier l'efficacité des mesures de sauvegarde et de prévention visant à réduire le nombre de morts parmi nos soldats servant. » [2]

Il n'y avait que 3.000 soldats italiens envoyés en Iraq, et ils étaient là pour une courte période. 109 représente environ 3,6% du total. Si le même pourcentage d'Irakiens recevait une irradiation similaire, leur nombre s'élèverait à 936.000. Comme les Irakiens vivent en permanence dans le même environnement contaminé, le pourcentage sera plus élevé.

Pentagone et machine à désinformation : Ils mentent et dénigrent

Le Pentagone/DoD a interféré dans la capacité de l'UMRC à publier ses études en dirigeant de manière progressive et persistante un programme de désinformation dans la presse contre lui, et grâce à son contrôle des subventions de recherche en science, à réfuter les résultats scientifiques de l'UMRC et à détruire la réputation de son personnel scientifique, de ses médecins et de ses laboratoires. L'UMRC est la première organisation indépendante de recherche à trouver de l'uranium appauvri chez les anciens combattants US, anglais et canadiens de la première Guerre du Golfe et a, plus tard, suite à l'opération Iraqi Freedom, trouvé de l'uranium appauvri dans l'eau, les sols et l'atmosphère de l'Iraq, ainsi que dans les échantillons biologiques donnés par les civils irakiens. Pourtant, la première chose remontant des recherches sur Internet sont ces supposés « études montrant à maintes reprises l'UA inoffensif. » La technique est d'aborder l'histoire comme un débat entre le gouvernement et les experts indépendants, dans lequel l'intérêt public est stimulé par la polarisation des questions plutôt que la révélation de la vérité scientifique et médicale. Les questions des gouvernements, des organismes de contrôle de l'ONU (OMS, le PNUE, l'AIEA, CDC, DOE, etc) et du secteur de la défense (militaires, développeurs et fabricants d'armes) sont systématiquement confuses et mal informées.

Le Dr Yuko Fujita, un professeur assistant de l'Université de Keio au Japon, qui a examiné les effets de la radioactivité en Irak de mai à juin 2003, a déclaré, « Je doute que l'Iraq contrefasse les données, car il existe en fait un grand nombre d'enfants souffrant de leucémie dans les hôpitaux. Après la guerre, la situation en Irak sera désespérée chez certains enfants de cinq à 10 ans. »

Le 14 mars 2004, le Tribunal des Citoyens de Tokyo, qui « a déclaré coupables » le président Bush, a fait le résumé suivant concernant les armes à l'UA (ce tribunal de citoyens n'a pas d'autorité légale contraignante) :

1. Leur utilisation a des effets non discriminés ;

2. Leur utilisation est hors de proportion avec la poursuite d'objectifs militaires ;

3. Leur utilisation a des effets néfastes, durables et graves sur une étendue considérable de l'environnement ;

4. Leur utilisation provoque des blessures superflues et des souffrances inutiles.

Il y a deux ans, le président Bush a retiré les États-Unis des signataire de la Cour Pénale Internationale, ratifié par toutes les autres démocraties occidentales. La Maison Blanche vise en fait à immuniser entièrement les chefs de guerre US contre les poursuites pour crimes de guerre. Il a aussi demandé expressément l'immunité des ressortissants étasuniens contre les poursuites de la Cour Criminelle Internationale.

Conclusions

Si des terroristes avaient réussi à propager partout aux USA quelque chose qui provoquera pendant de nombreuses années des centaines de milliers de cancers et des malformations congénitales, ils seraient coupables d'un crime contre l'humanité qui dépasse de loin en portée et en gravité les attentats du 11 septembre. Même si ce n'était pas délibéré [3], avec nos campagnes militaires nous avons fait tout cela en Irak et en Afghanistan. Si l'environnement est tellement dangereux et malsain que l'on ne puisse respirer sans danger, alors les signes extérieurs de la démocratie ont peu de sens. Au moins sous Saddam Hussein, les irakiens pouvaient rester en bonne santé et concevoir des enfants normaux. Peu d'étasuniens sont conscients qu'en se débarrassant de Saddam, nous avons laissé à sa place quelque chose de beaucoup plus grave.

Vous reprendrez bien un peu d'irradiation ?

Contre le mauvais usage de l’uranium

extrait de l'information sur les travaux du World Depleted Uranium Centre par Albrecht Schott, bio-chimiste, président du WODUC :

Mais ce ne sont pas seulement les anciens combattants et la population des régions ayant subi la guerre qui sont touchés. On sait maintenant qu’il faut parler de contamination mondiale. En effet, il est prouvé que les poussières toxiques et radioactives d’UA se répandent dans l’atmosphère et atteignent les régions éloignées des zones de guerre. En outre, il existe dans de nombreux pays, p. ex. en Allemagne, une série de terrains militaires qui ont été contaminés par l’utilisation de munitions à l’UA. Pour éviter que l’on continue de polluer la planète, le World Depleted Uranium Centre (WODUC) que je dirige lutte contre la poursuite de l’utilisation civile et militaire de l’UA. Le WODUC est un organisme scientifique sans attaches gouvernementales qui dépend des dons d’individus et d’organisations qui lui sont favorables. Un soutien gouvernemental ou industriel est absolument exclu.

La guerre radioactive secrète - Escalade des armes à l'uranium appauvri

extrait de l'article de Joelle Pénochet, anthropologue et journaliste indépendante :

Une pollution radiologique planétaire :

Alors que la toxicité chimique de l'UA est peu contestée par les instances officielles, sa toxicité radiologique est systématiquement niée. Pourtant, dès 1974, un groupe d'études du ministère américain à la défense mettait en garde contre cette double toxicité. Lors de l'impact sur sa cible, l'UA s'enflamme au contact de l'oxygène, provoquant une chaleur extrême (jusqu'à 5.000° C) qui provoque la « vaporisation » de 10 à 100% de l'uranium selon le type de projectile. Ainsi, un obus tiré par un char Abram produit entre 1.000 et 3.000 grammes de cette poussière. Selon les travaux de Leonard Dietz, une seule particule de 5 microns engendre une dose de 1.360 rem, soit plus de trois cents fois la dose autorisée en un an pour les travailleurs de l'industrie nucléaire.

Des micro et nanoparticules insolubles formées d'oxyde d'uranium et d'un cocktail d'autres radionucléides se répandent alors dans l'atmosphère. Déposées sur le sol, elles sont facilement remises en suspension. Propagées par les vents et la pluie sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres, elles contaminent les sols, les eaux de surface et les nappes phréatiques, la végétation, les animaux (atteints des mêmes maladies que les humains), et finalement toute la chaîne alimentaire. Dans le Golfe, la contamination est d'autant plus importante que les bombardements n'ont jamais cessé en Irak : opération « Renard du Désert de William Clinton en décembre 1998, attaques permanentes dans les zones exclusion aérienne (imposées illégalement par les Etats-Unis, La Grande-Bretagne et la France). En outre, l'embargo criminel décrété par les Nations Unies en 1990 a empêché toute mesure de décontamination ou de prévention, et que d'énormes quantités de microparticules radioactives migrent au gré des vents sur d'immenses étendues depuis près de quinze ans. Les débris de munitions enterrées dans le sol contribuent aussi à contaminer la nappe phréatique ainsi que les deux grands fleuves du pays, le Tigre et l'Euphrate, et ainsi décupler, voire centupler le taux d'UA dans l'eau potable.

Les pays voisins des régions bombardées ne sont naturellement pas épargnés par les retombées radioactives qui ont déjà contaminé l'air, l'eau et les ressources alimentaires des pays agressés. La contamination consécutive aux guerres nucléaires contre l'Irak, l'ex-Yougoslavie et l'Afghanistan a déjà atteint la Grèce, Israël, l'Arabie Saoudite, le Pakistan, la Syrie, le Liban, l'Albanie, la Macédoine, la Palestine, la Turquie, l'Iran, le Pakistan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, la Russie, la Géorgie, l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Chine et l'Inde.

Aujourd'hui, on estime que la pollution radioactive due à l'uranium appauvri est en train de s'étendre à tout l'hémisphère Nord et qu'elle pourrait atteindre bientôt l'ensemble de la planète, comme le nuage de Tchernobyl (Moret, 2005).

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