"pourraient dans le pire scénario augmenter de 60% les annuités de remboursement".
La charge annuelle de la dette, 47,5 millions d'euros en 2007, pourrait ainsi atteindre 75,7 millions si les banques révisaient les taux des emprunts. La Direction générale des collectivités locales, "garant de la sincérité budgétaire", n'aurait pas dû autoriser ce type d'emprunts, souligne-t-il en accablant ses prédécesseurs (communistes jusqu'en 2008 mais qui co-dirigeaient le département avec les socialistes). Les subprimes ne sont pas une spécificité américaine. A propos, je vous fais part d'une explication de ces crédit-pourris, fournie par un lecteur (merci à BL) :
"Mme. Georgette a une buvette. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients,tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu'elle vend à crédit, Mme Georgette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge. Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Georgette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie. Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre. Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d. les ardoises des ivrognes de Mme. Georgette). Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays. Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet n'ont pas un rond pour payer leurs dettes. La buvette de Mme Georgette fait faillite. Et le monde entier aussi."
Plus sérieusement, on lira avec intérêt cette analyse sur la cause étatique de cette crise, ou comment la déresponsabilisation du système bancaire par l'Etat est à la source des folies commises par ce système. Et ce n'est pas fini : si l'Etat couvre (ou assure) les dettes de la Seine-Saint-Denis, il est à craindre que la folie croisse. Injecter massivement l'argent du contribuable dans les banques, n'est-ce pas déresponsabiliser ces dernières et les inciter à prendre des risques ?