Elias Rukla est un homme du passé, un homme dépassé qui, tant bien que mal, s'efforce de continuer à vivre, moins par désir que par habitude. Mais tout va s'écrouler soudainement... En fait, c'était un professeur agrégé un soupçon soûlographe, dans la cinquantaine, pourvu d'une épouse à l'embonpoint un soupçon trop prononcé, et avec qui il prenait chaque matin son petit déjeuner. Cette matinée d'automne, un lundi, en octobre, ne faisait pas exception à la règle alors que, assis à la table du petit déjeuner, titillé par une légère céphalée, il ignorait encore qu'elle allait devenir la journée la plus décisive de sa vie.
Comme tous les lundis, il se rend au lycée donner ses deux heures de littérature norvégienne à sa classe de terminale. Cela fait vingt-cinq ans qu'il enseigne et, cette année encore, il a choisi une nouvelle fois d'étudier Le canard sauvage d'Ibsen. Il faut dire que le personnage de Relling le fascine car non seulement il n'est pas un personnage nécessaire au drame, mais il l'affaiblit et Rukla se demande toujours quelle est sa fonction si ce n'est d'être le porte-parole de l'auteur et d'énoncer certaines vérités désabusées comme : " Si vous enlevez le mensonge vital à un homme ordinaire, vous lui enlevez aussi le bonheur. "
La citation est centrale et Rukla, un homme ordinaire, va bientôt cesser de se mentir.
selon bartleby le scribe sur paperblog
suite dans Honte et dignité de Dag Solstad, best book in the world selon phauff_from_norway, alors...
je pourrais peut-être aller me le faire dédicacer je ne sais trop où si j'en crois les allusifs que je découvre au passage.
ensuite, je pourrais continuer à descendre la liste de livres norvégiens traduits en français ici : jo nesbo et per petterson c fait, à suivre histoire de garder un lien minimal avec le .no