Blogasty est en grève contre l'usage abusif des digg-likes dans le but de recevoir plus de trafic sur son blogue.
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Je demande une grève générale de 24 heures des digg-likes.
Si comme moi vous désirez trouver des news intéressantes sur leurs homepages,
suivez-moi.
Christophe Lefevre
Scoopeo
Les Digg offrent une visibilité qui attire les papillons de nuit contre la vitre lumineuse de leur totémique home page, gage de visiteurs curieux et de montée en puissance facile et immédiate. Les Digg sont un outil principalement geek qui sont devenus des citadelles prises et reprises par des chapelles (appelées bande de koupaings) qui réseautent pour s'offrir un lectorat de passage.
Le problème est qu'un Digg est goulu. Goulu en news, buzz, infos plus ou moins frelatées, pseudo exclus, raretés, tape à l'œil, clinquant vite vu, vite consommé, vite oublié. La home page est une scène brillante où va être exposé un site un laps de temps relativement court (quelques heures). La home page ? Cette cacophonie bizarre et inorganisée où tout, du coq et de l'âne y trouve éphémère hospitalité. C'est l'auberge espagnole, le fleurissement hétéroclite avec sa bande passante allant du n'importe quoi à la rarissime perle.
C'est aussi la récurrente poule aux œufs d'or pour certains blogs qui drainent ainsi les badauds vers leur étalage cliquant de produits du jour. Bref, c'est comme un souk aux mille ruelles.
Certains Diggs sont spécialisés. On s'y reconnaît. D'autres, tels Scoopeo ou Blogasty, tout en ayant des racines fortement « mâle/geek/informaticien » sont plus généralistes. Et en fait, sous cette apparente diversité, on peut y discerner, avec une certaine habitude des lignes de forces et des faiblesses. A preuve ? Ne pas y poster un site par trop littéraire, élitiste, artistique sous peine de complète mis à l'écart. Y poster du consommable, du polémiquable, du matos de geek (sic), du logiciel, du visible chatoyant, du propos pseudo scientifique... et j'en passe. Et je peux vous dire que tout y passe.
Bon, allez, je critique, je critique, mais je m'y sens bien. Je peux même vous dire qu'en ce moment mon addiction est telle que je triche en jetant un œil de temps à autre sur Scoopeo malgré ma promesse de grève.
Je critique, je critique... mais je m'y sens bien parce qu'il y a une diversité de points de vue. Scoopeo, c'est aussi un parfum de rue, un grouillement vital d'idées, de points de vue, d'opinions. D'homériques engueulades y dessinent des lignes de force.
Cette grève en fait partie. C'est risible. C'est idiot. Mais qui n'est pas risible, n'est pas idiot des fois ?
On y tient à nos Digg like. Certains croient bon de cracher dans la soupe du web 2.0 en ce moment. Certes, il a atteint en ce moment un seuil. Mais il n'est pas mort, loin de là. Cette grève virtuelle en est la preuve.
Bon, je suis parti un peu loin de ce que je voulais écrire au début de ce billet. La grève est contre la mainmise consanguine de quelques personnes qui s'approprient la communauté au nom de leur intérêt personnel. Mais ces gens-là ne se plieront jamais à une loi morale quelconque. Leur moralité s'arrête à la peur des flics (cf affaire Manoudou où tout le monde a retiré les photos en 2 jours !!). Alors, passation des pouvoirs aux administrateurs des sites qui, je crois, sont bien démunis. L'histoire dira...
Non, l'histoire ne dira rien. Ce monde est fait de tout. Ces sites sont faits de tout. Lutter contre la mainmise d'une seule caste dirigeante, tant pour les posts que pour le côté moralisateur de certains (dont, je le reconnais, j'ai été) est sain. J'ai suivi synaptic un peu bêtement, je dois dire. Il va devenir un petit chef, comme yenda ou stagueve. Les idées sont clivées sur des personnages virtuels.
Vive le web 3.0. Ne sifflez pas la marseillaise, mais plutôt les Pastis, bandes d'ânes.