Il faut croire que nos vieux réflexes primates sont en jeu. C’est vrai que nous sommes quasiment les seuls primates anthropoïdes monogames. Et visiblement, c’est difficile, en témoignent de fréquentes entorses à ce modèle de monogamie ! Mais ce qui surprend davantage, c’est la tolérance dont l’opinion fait preuve à l’égard de ses dominants infidèles. En général, faute avouée vaut pardon. Les coupables échappent même parfois aux critiques de leurs meilleurs ennemis. C’est le cas de DSK qui semble plutôt épargné tant par ses ennemis du parti socialiste que de l’opposition. Réaction noble de leur part ou tout simplement sentiment de culpabilité partagé ?
En fait cette relative tolérance, cette ouverture d’esprit serait dans la nature primate.
Il faut savoir que pour un chef singe, il convient de s’afficher avec les femelles les plus sexy de la troupe. Cela fait partie des privilèges du dominant, d’avoir un accès prioritaire aux femelles du groupe. Bien plus encore, chez les chimpanzés, un dominant peut perdre sa couronne, quand ses femelles le lâchent. En se détournant de lui pour lui préférer un rival, elles lui font perdre la face et le condamnent, tout au moins au plan social. Dans notre inconscient collectif, il semblerait que le pouvoir continue à se conjuguer avec le sexe. Pas étonnant alors que nos ne soyons pas plus choqués que cela par les aventures sentimentales de nos dirigeants.
On peut aussi se demander si le cerveau de nos hommes de pouvoir ne porterait pas encore l’empreinte de cette peur primate, de se retrouver tout seul, lâché par le sexe opposé. D’où cette propension à courir après les plus belles femelles dès qu’ils accèdent au pouvoir.
Chercheraient-ils à constituer leur réserve de femelles, au cas où ?