Les “freshers” qui arrivent ici, directement de l’école, sont souvent perdus.
Les équipes changent tellement vite que personne n’est là pour les former correctement, et le management, dont je fais partie rattrape les morceaux et écoute les découragés.
Il nous faut soutenir les regards perdus et quelques fois un peu désespéré de jeunes de 20 ans qui ne connaissent strictement rien à la vie professionnelle et à qui, en un mois, on demande de maîtriser à la fois les relations clients, les processus de fabrications, les rouages d’agences, la politique, la rédaction au combien périlleuse de briefs, et le respect non moins difficile des échéances.
Chaque jour on se bat pour ne pas les voir partir.
Ne pas tout recommencer à chaque fois.
Essayer de trouver la bonne personne, maléable et solide à la fois en entretient.
Je sais que cela peut paraître un peu redondant à l’article de vendredi dernier. Mais aux cotés des prétentieux et des très bons éléments dont je parlais alors, il existe toute une frange de jeunes qui se battent, et qui littéralement lâchent prise au bout d’un ou deux mois. J’ai beau retourner le problème dans ma tête, le problème n’est toujours pas résolu.
J’ai pensé à la mise en place de binômes,composé d’un “ancien” et d’une nouvelle recrue, mais le temps manque pour que cette formation soit efficace.
Alors je rattrape les morceaux. En essayant de protéger et de former en permanence.
Sisyphe n’est pas loin