Pour expérimenter la formule, il n’y a pas mieux que le Sénégal, où l’on sait si bien moduler la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale, en fonction de la volonté d’Abdoulaye Wade. A l’exception, téméraire, d’une quinzaine de députés qui pourraient avoir à le payer très cher, les parlementaires du PDS (au pouvoir au Sénégal) viennent de réussir ce que les constitutionnalistes, dans leurs cauchemars les plus agités, n’avaient encore osé imaginer : modifier, de fait, la Constitution, rien que pour se débarrasser, avec effet rétroactif, d’un ami devenu gênant.