DSK : mes potes ou népote ?

Publié le 20 octobre 2008 par Dominik89
Ce week-end a éclaté un scandale qui éclabousse Dominique Strauss-Kahn, président du Fonds Monétaire international. On lui reproche des "relations intimes" avec une subordonnée qui a quitté le FMI depuis. Accusé à la fois de népotisme ou éventuellement de vengeance vis à vis de cette femme. Une affaire similaire avait coûté sa place à Paul Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale il y a peu.
Passons sur l'expression relations intimes qui veut tout dire et rien en même temps. En tout cas, cela se serait passé avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d'origine hongroise du département Afrique du FMI qui est marié. Le mari cocu ne serait pas étranger à la divulgation de cette nouvelle tapageuse en pleine crise financière mondiale. On notera, même si c'est une coïncidence, que la dame en question partage une partie de patronyme en commun avec Nicolas Sarkozy (de Nagy Bocsa). L'affaire remonte à janvier de cette année.
Alors, que faut-il en penser?
Tout d'abord, les accusations ne savent pas s'il faut accuser DSK de favoritisme ou de son contraire, donc pour le moment, c'est assez flou. DSK a reconnu le fait d'avoir fricoté avec la dame, mais récuse le reste. Si c'est bien le cas, cela relève d'une affaire personnelle entre deux couples mariés et personne d'autres. Anne Sinclair a déjà annoncé son soutien à son mari pour la version officielle. On peut imaginer que dans le cadre privé, ça a dû être moins consensuel.
Il reste que cette affaire tombe mal et que le président du FMI a d'autres chats à fouetter et qu'il sortira probablement affaibli au sein de cet organisme. Surtout que nous sommes aux USA où les affaires de moeurs sont très mal vues.
Certaines mauvaises langues imaginent que l'affaire est sortie pour se débarasser de DSK. On pense notamment à son rival russe à ce poste ou à certains Américain qui n'apprécient pas le Français. On en saura sans doute plus d'ici quelques temps.
En attendant, les politiques français sont plutôt unanimes pour le soutenir. Ségolène Royal a toutefois été la moins chaleureuse pour ça. Est-ce parce que c'est un rival politique pour 2012 ou par réflexe féministe ?
En tout cas, il est certain que la cote de DSK auprès des électrices françaises va en pâtir un peu, mais 2012, c'est loin et elles risquent fort d'avoir oublié tout ça.
Enfin bref, c'est un affaire à l'américaine comme pour Bill Clinton. Est-ce vraiment si important qu'il faille mettre son poste en jeu s'il est compétent par ailleurs ?
Dominik