la maison des marées

Publié le 15 octobre 2008 par Pjjp44





'D'une manière générale, c'est l'Atlantique qui régit notre territoire: il crée le climat, sculpte les côtes, imprègne les esprits. L'océan dans ces contrées se rétrécit en trois principaux canaux: le canal Saint-Georges , entre l'Angleterre et l'Irlande, le canal de Bristol, entre l'Angleterre et le Pays de Galles et la Manche, entre l'Angleterre et la France. A une certaine époque, il n'y a pas si longtemps, ces détroits et bras de mer étaient des langues de glace qui apportaient une froideur boréale à nos eaux, et, dans les profondeurs, ils restent encore en contact avec l'Artique. Mais de nos jours les espaces marins locaux sont aussi alimentés en surface pasr les eaux tièdes venues de l'Amérique tropicale. C'est une mer étrange que la mer Celtique ( j'utilise ce terme dans un sens large), avec ces rochers, ses brumes et ses bancs de sable qui apparaissent et disparaissent; de garndes baleines de sable, des pyramides de sable sous-marines, des cités entières de sable qui peuvent parfois émerger avant d'être à nouveau entraînées par le courant. L'onde de marée arrive du sud et n'est pas très vigoureuse. Plus puissant est le reflux qui s'écoule des golfes et des baies en direction du sud et du sud-est, déplaçant les sables dans cette direction. Dans sa partie externe en particulier, là où elle n'est pas protégée par la pointe de l'Irlande, la mer Celtique est aussi influencée par de lourdes houles venues du Labrador. En hiver, des dépressions polaires peuvent engendrer des vents violents, soufflant généralement de l'ouest. Ce qui est peut-être à l'origine (ainsi que la topographie découpée, déchiquetée) de dictons de marins tels que celui-ci: etre pempoull ha lokemo eman gweele an Anko (entre Paimpol et Locquémeau s'étend le long lit de la mort.) Nul doute que l'obsession de la mort est grande dans ces régions du soleil couchant, et depuis la nuit des temps les contes et légendes s'en sont amplement nourris. Mais il y a aussi autre chose, plus difficile à définir. N'estce pas un philosophe, un des tous premiers qui a dit: "il y a trois sortes d'hommes -les vivants, les morts et ceux qui naviguent sur la mer" ? .../...préface de la maison des marées- kenneth white- albin michel
"Je fus appelé dehors,
Le grand ciel m’a parlé
Le bois noir m’a parlé
Le feu m’a parlé
Je fus appelé dehors (...)
J’ai vu la lune croître et décroître
J’ai vu le sentier du vent
J’ai vu une rivière dans le ciel
J’ai vu un vol d’étoiles bleues
J’ai vu la mer brumeuse
Semblable à du lait
Et des îles peuplées d’oiseaux"
kenneth white-le chemin du chaman-
"Je crois que la plus haute poésie arrive à se dire dans un langage extrêmement clair et simple. Mais pénétrer dans cette simplicité n'est pas facile." "La poésie c'est la plénitude existentielle."
Kenneth White recueilli par frenchpeterpan
et pour illustrer l'actualité footbalistique du moment... "le sport m'indiffère complètement. Si on a pu dire de la religion qu'elle était l'opium du peuple, le sport en constitue le dopage, disons, laïc. On peut très bien imaginer, un gouvernement de l'avenir qui aurait un ministère des religions et des sports ayant pour mission la crétinisation totale de la population. Ajoutons à cela le fait que pendant que l'on prononce de grands discours sur l'olympisme rassembleur des peuples, sue le terrain c'est le déchaînement des passions identitaires. Enfin passons" -kenneth white- trouvé sur koubigo blog

hydrographie et science des marées