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Pulse – Le premier fantôme sur clé USB

Par Bebealien

Etant moi-même un ancien naingénieur nainformaticien (oui je sais, personne n’est parfait), la représentation des ordinateurs au cinoche m’a toujours fait osciller entre l’amusement et la franche consternation. Et pourtant je ne suis pas un intégriste du genre. Mais à vouloir transformer cette science obscure et complexe, lente dans son utilisation, en quelque chose de fun est une vraie gageure. Mais heureusement quelques bons vieux navets viennent régulièrement nous rappeler qu’on peut toujours descendre un niveau plus bas en termes de ridicule.

Pulse - Les fantômes de l’internet multimédia 2.0

Après avoir vu une vidéo étrange sur son ordinateur, un adolescent commence à voir des fantômes partout. A la recherche d’une solution pour contrer cette attaque, sûrement due à un virus de l’internet multimédia, il décide de mettre du scotch rouge à ses fenêtres. Mais les fantômes sont plus malins et peuvent passer « par des longueurs d’onde inconnues ». Mattie ira-t-elle se consoler dans les bras d’un bellâtre juste après avoir perdu son fiancé qui s’est transformé en cendre ?

Le seul truc potable du film : son affiche

Oui ce résumé ne veut rien dire. Je sais. Mais malheureusement ce film non plus. Sans queue ni tête, il semble indiquer la présence de nombreuses substances illicites dans les veines du scénariste au moment de l’écriture. A la base, un concept amusant : un phénomène étrange se propageant par les ondes radio. Sauf qu’en transformant ce phénomène en fantômes, on obtient le premier Fantôme Web 2.0. Et là tout de suite ca tape plus la classe, mais ca fait aussi franchement plus con.

Kristin Bell jouant le doute, euh ah non la tristesse, euh ah non j’en sais rien elle à toujours la même non-expression…

Car oui sachez le, en faisant de la recherche en communication vous pouvez trouver des « longueurs d’ondes inconnues » qui font apparaître des fantômes. Les télécommunications c’est le diable ma bonne dame. Puis de toute manière y’a plus de saisons. De toute manière depuis qu’ils nous ont mis l’euro…. Rah c’était mieux de mon temps. Pour ceux qui n’auraient pas fait S au bac, parler de « longueurs d’ondes inconnues »c’est un peu comme dire « trouver des centimètres inconnus » c’est con et ridicule sauf si on veut impressionner sa fiancée. Enfin bref, les fantômes se déplacent sur une bande de fréquence que personne n’avait trouvée jusqu’ici mais sont arrêtés par le rouge. Pourquoi le rouge ? Ben parce que le film est tourné dans un vert/bleu dégueulasse et que du coup le rouge se voit vachement mieux à l’écran.

Du scotch au rouge au fenêtres pour faire fuir les fantômes. Rappelez vous, en cas d’attaque de fantôme d’internet, roulez en Ferrari !

Mais là où le scénario tombe dans des abymes de crétinerie, c’est lorsque l’on s’intéresse au personnage de l’héroïne. Deux secondes après s’être remémoré ses étreintes aussi chaudes qu’une publicité pour le jambon Lagrange avec son ex geek pendu avec un câble RJ45 (véridique), elle commence à se serrer/coller/frotter à un rebelle / réparateur de voiture / informaticien / porteur de marcel / mec qui ne sert à rien. Quelle classe. En même temps le rôle est tenu par Kristin Bell (Veronica Mars, Heroes) dont la grande subtilité de jeu lui permet juste de proposer toujours la même tronche, entre le regard bovin et une certaine idée du vide.

Lui (Ian Somerhalder) c’est le héros. Brillant des Les Lois de L’Attraction, il a un vrai rôle de merde dans Pulse.

A la lecture de cette critique acerbe, vous comprendrez l’amour immodéré que je porte à ce genre de film, entre l’inutile et le foutage de gueule, tentant de surfer sur un vague pseudo-djeunz (Mes gosses sont sur MSN ? Je vais faire un film avec des fantômes de l’internet qui ont peur du rouge…) et ont un rythme aussi trépident que l’épisode moyen de Derrick. A moins d’avoir une heure et demie à perdre, passez votre chemin. Et c’est dommage car l’affiche était quand même franchement bien !


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