Vu dans le nouvel obs en ligne du 20/10/08
"Le ministre de l'Education nationale, Xavier
Darcos a déclaré, dimanche 19 octobre, que la réforme des lycées, qui
est en cours de préparation pour la rentrée prochaine, permettra
notamment "d'aller vers une année divisée en semestres".
Interrogé sur TF1, au soir d'une manifestation à Paris qui a rassemblé
plusieurs dizaines de milliers de professeurs, d'étudiants et de
parents d'élèves, Xavier Darcos a précisé qu'avec cette année divisée en semestres, "les
élèves pourront changer de spécialisation" en cours d'année.
Il a également révélé qu'à la rentrée prochaine, en classe de Seconde,
le "tronc commun" des enseignements généraux comprendrait "évidemment
du Français, des Mathématiques, de l'Histoire et Géographie, deux
langues vivantes, des Sciences expérimentales et de l'éducation
physique".
Une prime pour les "meilleurs" enseignants
Il a souligné que "les Sciences resteront donc bien dans le tronc commun".
Il a enfin réitéré sa promesse selon laquelle les suppressions de
postes ne concerneront pas l'an prochain les lycées: "Nous ne
toucherons pas aux lycées pour les retraits d'emplois de l'an prochain".
De son côté, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche, Valérie Pécresse a déclaré dimanche que les "meilleurs"
enseignants des universités recevront, à partir de la rentrée 2009, une
"prime de responsabilité pédagogique" de "3.500 à 15.000 euros par an".
"Aujourd'hui, la fonction enseignante n'est pas reconnue et elle n'est
pas valorisée. Moi, je souhaite une meilleure rémunération, dès l'année
prochaine, des meilleurs enseignants à l'université selon leur
engagement pédagogique", a-t-elle indiqué au Grand rendez-vous Europe
1-Le Parisien Aujourd'hui en France.
Une évaluation collégiale
Valérie Pécresse a ajouté qu'elle voulait "une prime de responsabilité
pédagogique, 3.500 à 15.000 euros par an". Prévue dans le projet de
budget 2009, la prime entrerait en vigueur à la rentrée universitaire
2009, a-t-on précisé au ministère.
Valérie Pécresse a notamment évoqué les enseignants qui mettent leurs
cours en ligne, ce qui est "extraordinairement bénéfique pour les
élèves".
"Dans toutes les grandes universités du monde, on met les cours sur
Internet. Pourquoi ? Parce que ça permet aux étudiants d'avoir le cours
au départ et, au cours lui-même, de devenir un vrai échange interactif,
et donc d'être beaucoup plus profitable aux élèves".
L'évaluation se fera de manière "collégiale, à la fois par
l'université, mais aussi, tous les quatre ans, par le Conseil national
des universités, c'est-à-dire par une instance indépendante nationale
qui validera l'évaluation", a-t-elle précisé.
Cette annonce s'inscrit dans le cadre du plan de "revalorisation des
carrières dans l'enseignement supérieur" dont la ministre doit dévoiler
les autres mesures lors d'une conférence de presse ce lundi à 10h30."