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Subsidiarité et crise de rire

Publié le 20 octobre 2008 par Nicolas J
Ce qu’il y a de sympa avec les théories libérales, c’est qu’on peut toujours prendre un malin plaisir à les railler. C’est pourquoi je lis toujours avec passion les billets des blogs libéraux dont celui de mon pote Lomig. Ainsi, l’autre jour, il nous parlait du principe de subsidiarité.
« Cette notion exprime l’idée simple selon laquelle les structures, à plus forte raison les super-structures, n’ont de raison d’être que si elles viennent palier à des insuffisances du niveau inférieur. La gestion par la commune de certains problèmes ne se justifie que si les individus ne peuvent pas régler ces problèmes eux-mêmes, la gestion d’un problème par l’Etat ne se justifie que s’il ne peut être traité de manière satisfaisante au niveau régional, etc. »
Ils sont très forts pour théoriser. Il a fallu que je vérifie sur Wikipédia : en tant que pauvre gauchiste, j’ai du mal avec les mots de plus de 3 syllabes. « Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d'elle-même. »
Finalement, Wikipedia n’est pas toujours très fiable (les libéraux savent très bien comment ça marche), ce matin avant de prendre ma douche, j’ai tiré mon Petit Larousse de son tas de poussière qui me rassure quant à la compréhension de la langue française.
Une petite recherche google et la lecture de quelques exemples me rassurent : « Le principe de subsidiarité consiste à réserver uniquement à l’échelon supérieur, ici la Communauté européenne (CE), ce que l’échelon inférieur, les États membres de la CE, ne pourrait effectuer que de manière moins efficace. »
Voilà comment en jouant sur les mots, un libéral peut tirer la couverture à lui. Pour ma part, j’aime bien être pragmatique. Si j’en crois un libéral, ma commune n’a pas besoin de s’occuper du ramassage de mes ordures dans la mesure où je peux les porter moi-même à la déchetterie de mon choix… On est bien. Ben ouais : « La gestion par la commune de certains problèmes ne se justifie que si les individus ne peuvent pas régler ces problèmes eux-mêmes » qu'ils disaient !
Toute la démarche des libéraux tiens sur un joli phrasé permettant de faire croire qu’on a oublié tout dogmatisme et qu’on est encore plus pragmatique que les autres ! Ils arrivent même, d’ailleurs, à intellectualiser ce concept. Par dogmatisme ?
Il faudrait un jour que les libéraux sortent de leur théorisations diverses et reviennent dans la vraie vie. La chute des bourses et la catastrophe économique qui nous pend au nez comme la crotte pendait au cul de l’immonde roquet que j’ai croisé sur le trottoir en allant prendre mon café ce matin pourraient en fournir une bonne occasion.
Allez, les gars !

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