Il y a encore cakes semaines, je n’avais qu’une hâte, quitter le giron familial. Parce que besoin d’indépendance, besoin de s’affirmer, de jouer à jepeuxmeprendreencharge et accessoirement vivre sans vous (ouais on est méchant quand on est un morpion…). Ça veut dire fini les crises de nerf contre le frangin qui traverse le cap tumultueux de l’adolescence, les prises de bec avec moman et popa pour ceci cela. Vive les soirées bières avec les copains, les batailles de polochon (comme à la Star Ac, tout pareil… Et non je ne suis pas bien renseignée pour quelqu’un qui ne suit soit-disant pas, l’instinct mes amis, l’instinct…), la vaisselle qui s’entasse religieusement dans l’évier, une chambre qui pue le cochon d’inde en putréfaction… Bref, un appart d’ado attardé.
Un… deux… trois… quatre jours passent. On finit par s’emmerder, à tourner en rond dans cet appart super, par être gavée de devoir justement se prendre en main et se retrouver à tout faire soi-même, à ne pas se sentir trop à l’aise dans sa nouvelle vie, à ne pas savoir comment prendre les problèmes à bras le corps, à être un peu constipée parce que quand je suis pas chez ouam dans mes chiottes à chanter du Amy à fond les ballons y a pas moyen, à paniquer pour un rien, à se demander si je vais pas finir interdit bancaire avant la fin du mois, et coetera. Ouais en vrai c’est dur, j’ai parfois des crises de rendez-moimavie!, limite à vouloir tout plaquer pour retourner dans ma petite chambre d’enfant, nicher dans le giron familial. Alors finalement on est c*n de geindre pendant tout ce temps, de crier à la fugue au moindre prétexte (je vous parle de mes 15 ans là, pas de mes 22 ans), de se rendre malade d’une simple broutille et de crier au jetedéteste pour que dalle, parce qu’on est quand même vachement bien chez ses parents.
Rassurez-moi, c’est normal de flipper ou bien je suis vraiment une guedin?
Bon début de semaine les cocos et souhaitez moi good luck, je prend le taffe aujourd’hui.