Du côté israélien, on estime l’affaire terminée : après avoir plaidé coupable, le jeune Franco-Palestinien de 23 ans a été jugé et condamné en
février 2008 à 7 ans de prison ferme par un tribunal militaire. Il n’a ensuite pas usé de son droit d’appel, fait-on savoir du côté des autorités israéliennes. «Certes, la France a fait état de
son cas au plus haut niveau, notamment auprès de Tzipi Livni, ministre des affaires étrangères», reconnaît Nina Ben-ami, porte-parole de l’ambassade d’Israel en France. «Mais nous lui avons
répondu qu’il s’agissait d’une décision judiciaire israelienne et qu’Israel est un pays souverain», explique-t-elle.
Jeudi, lors d'une conférence de presse, Hind Khoury, déléguée générale de la Palestine en France, a rappelé la situation particulière faite aux résidents palestiniens de
Jerusalem-Est. «Leurs peines de prisons sont incompressibles, les détenus n’ont pas le statut de prisonniers politiques», explique-t-elle.
Le ministère des Affaires étrangères distingue le cas de Gilad Shalit, otage, de celui de Salah Hamouri, détenu en prison, mais affirme travailler sur ce dossier : «nous faisons
des démarches, nous lui rendons visite régulièrement, notre méthode ne consiste pas à communiquer en permanence, la discrétion peut nous permettre de trouver une issue satisfaisante. Mais nous
agissons. Bernard Kouchner s’est investi, après la condamnation de Salah Hamouri au mois d’avril dernier, pour obtenir des autorités politiques et judiciaires israéliennes la libération de Salah
Hamouri, en geste de clémence. Il a écrit le 20 mai 2008 un courrier à Tzipi Livni et à Ehud. Barak. Cette demande a été rappelée à l’occasion des visites en Israël du Président de la République,
du 22 au 24 juin 2008, et du ministre, le 5 octobre 2008» indique-t-on au Quai d’Orsay.
Un comité de soutien va voir le jour en France. Il comportera de nombreux parlementaires, comme les ex-ministres socialistes Jack Lang et Catherine Tasca.