Il a rencontré le président américain. Ecourtant sa visite au Sommet de la Francophonie (un comble pour un président français), Nicolas Sarkozy a rapidement quitté le Québec pour la résidence de Camp David où séjournait George W. Bush. Le président américain ne l'a reçu que 3 heures. Il paraît que Bush serait prêt à accueillir aux Etats-Unis une conférence internationale sur la réforme du système financier mondial. Mais la Maison Blanche minimise l'importance du déplacement français.
"La Maison Blanche s'est cependant beaucoup employée à convaincre de ne pas trop attendre des discussions de Camp David. M. Bush reçoit MM. Sarkozy et Barroso parce qu'ils sont "dans les parages", sur le chemin du retour entre le Canada et l'Europe, a dit sa porte-parole, Dana Perino. "Je peux vous assurer que je ne crois pas qu'on réécrira Bretton Woods demain à Camp David", a-t-elle plaisanté. Selon elle, la date et le lieu d'un sommet international ne devraient même pas être décidés à Camp David, où les trois dirigeants devaient s'en tenir, selon le voeu américain, à de brèves déclarations à la presse à l'arrivée de MM. Sarkozy et Barroso et avant leurs entretiens et un dîner." (source: LE MONDE)Dans son pays, le président américain a exactement la même réaction contrite que le patronat français: il a voulu rassurer samedi les Américains en leur affirmant que" l'Etat n'entendait pas rester éternellement dans le capital des banques privées." Alors que la finance mondiale ressemble un peu plus chaque jour à Jurassic Park, les dirigeants occidentaux tentent de minimiser les réformes à venir. Dimanche, Bush, Sarkozy et Barroso se sont mis d'accord pour organiser des conférences internationales.
La première rencontre, que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a d'ores et déjà proposé d'héberger au siège de l'organisation à New York, ville qui est également le choix de Sarkozy, sera consacrée aux progrès en vue de sortir de la crise actuelle et à "chercher un accord sur le principe des réformes nécessaires afin d'éviter la répétition des problèmes et afin de garantir la prospérité globale à l'avenir".
Les sommets suivants, poursuit le communiqué tripartite, viseront à mettre en oeuvre des accords sur les mesures spécifiques à prendre afin de concrétiser ces principes. Tony Fratto, porte-parole adjoint de la Maison Blanche, n'a pu préciser si le futur président-élu assisterait au premier des sommets (source)
La récente erreur de gestion de 3 traders de la Caisse d'Epargne ne change rien. Ce n'est pas le système qu'il faut changer, semble nous dire Nicolas Sarkozy; ce sont les incompétents qu'il faut virer. Pourtant, il ne faut pas être grand économiste pour savoir que le libre marché encourage, en finances comme ailleurs, le risque car il le rémunère mieux. Le patron des Caisses d'épargne a justement expliqué que ces traders n'avaient fait que leur boulot.
Dans le cas des Caisses d’Epargne, «il ne s’agit pas de sanctionner des gens payés pour faire de la spéculation ou des arbitrages sur les marchés», a-t-il indiqué, «mais qui géraient en extinction un portefeuille boursier» (source LIBERATION).Peut-être devraient-ils tous écouter le prix Nobel Stiglitz sur ... Comedy Central (merci à Econoclaste).
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