"Il n'y a pas de Renaissance, il n'y a pas de temps anciens mais il y a dit-on des images secrètes. Il y a Sainte Agathe, les seins tranchés par le vitrail. Il y a l'aubépine en son tablier pourpre. Il y a les enfants d'autrefois qui marchent, le placenta sèche autour du cou. Il y a le sang des oiseaux qui mousse sur ton ventre glabre. Il y a cette tête d'âne fichée sur un coprs d'homme. On dit que ce crâne, c'est le monde. Et l'homme, est-ce moi ? Ou est-ce Machiavel qui fuit la peste ? Alors voici : je raconte un homme dans le déchirement, il paraît que c'était il y a des siècles, que cet homme a vécu, qu'il n'y a plus de peste, que tout change, or j'invente très peu, je porte le regard au coeur de ce qui est." (incipit, p. 9)
Parvenu dans une ville de la Toscane ravagée par la peste, Machiavel se terre chez lui et n'en sort que pour observer, révolté, femmes et enfants envoyés au bûcher. Un jour, il sauve une toute jeune femme malade...
Du talent, c'est certain. Une plume concise mais fine, un sujet original traité de manière tout à fait inattendue, mais, mais... pas de plaisir particulier à cette lecture. Tant pis ! Au prochain !
BATAILLE, Christophe. - Le rêve de Machiavel. – Grasset, 2008. – 217 p.. – ISBN 978-2-24673811-4 : 15,90 €.