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Un Week-end Scénaristes en Séries ô combien funky

Publié le 19 octobre 2008 par Blabla-Series

Dimension superficielle de l’évènement vue par groupie Adam, fan de séries. Acte I.

L’e-visiteur est au courant, la presse a relayé l’information avec ferveur et s’est réjouie nationalement de mon ascension sociale : Adam est parti jouer les reporters ce week-end aux Scénaristes en Séries, un week-end so V.I.P, so intersidéralement hype et ce grâce à Series Addict dont je suis leur journaliste attitré. Je remercie d’ailleurs mon brave Charlie.

Le week-end était placé sous le signe des séries britanniques et françaises et avec un peu de stratégie-horaires, il fut très facile d’enchaîner les bons débats et les bonnes projections car il n’était pas envisageable d’aller voir Priscilla à sa séance de dédicace.
Finalement, grâce à ma bonne étoile (le fil rouge de l’article), c’est Priscillia qui est venue à moi, dans un couloir au détour d’une interview. Comme je n’ai jamais chanté Tchouk Tchouk Music de ma entire life, ça m’a laissé complètement froid et même que c’est un peu moi qui l’ai toisé : elle n’avait pas son accréditation autour du cou, elle. (autant dire que le mien, je me douche encore avec).

Ce week-end, j’ai rencontré tous les créateurs, scénaristes, directeurs et acteurs britanniques présents, je disais que j’étais un stratège de l’emploi du temps. A l’inverse, je n’ai pu rencontré que 35 % des équipes françaises (j’ai du renoncer à voir les équipes Nicolas le Floch, Mafiosa, Disparitions, trois programmes français prometteurs), faute de prédisposition d’ubiquité, les projections, débats, tables rondes se déroulant au même moment. Mais j’ai choisi les meilleurs (les créateurs de Plus Belle la Vie), l’élitisme connaît son âge d’or.

Vendredi 17 # Une entrée en matière enthousiasmante

Un premier jour qui débuta difficilement, le poisseux que je suis ayant manqué son métro, puis donc son train, puis donc la projection privée de Mistresses avec Lowri Glain et SJ Clarkson (les créatrices) puis donc la quasi-intégralité du débat sur la profession du scénariste.

Malgré cette malchance chronique, je rassure la e-plèbe, la suite n’a été que bénédiction personnelle. Ma foi renouant avec Dieu de la bonté, mon malheur n’était donc le fait que de Monsieur Hasard (ou Sir Bad Timing, je suis complètement britannique, j’ai la double nationalité depuis ce week-end et ces fabuleuses rencontres) qui maintenant n’a plus de dent contre moi. Avec ma soirée du samedi soir qu’aucun autre journaliste n’a vécu, c’est désormais officiel (suspense).

Après deux heures de trajet et d’excitation nerveuse mêlée à une tension passive agressive rarement éprouvée sauf devant Grey’s Anatomy, le train arrive en gare d’Aix-les-Bains.
Il fait un temps à pique-niquer avec Tina Fey en dégustant de la marmelade de figues.

Arrivé au Palais des Congrès, au décor bristish parfait et au staff débordé, me voilà prêt à tuer du journaliste qui se mettrait sur mon passage au sasse des accréditations (déjà deux séances de perdues à jamais). Je tombe alors directement sur Isabelle Mergault qui attendait son interview et qui m’a méchamment accosté d’un « c’est fous l’interviefeur? », pas vraiment funky Isabelle le jour-là, ni l’accoutrement d’ailleurs. Je l’ai revu à plusieurs reprises ce Vendredi, notamment le soir pour la soirée VIP et  j’étais prêt à parier qu’elle aurait éviscéré de ses mains nues un des dirigeants de l’événement si il n’y avait pas eu tant de belles personnes autour d’elle. Je l’ai entr’aperçu au cours de la soirée du lendemain, elle semblait porter l’écharpe de Miss Bipolaire Bonheur, ah les hormones.

L’après-midi du Vendredi avancée, 16h, j’assiste à la conclusion du débat Profession Scénariste et enchaîne avec le débat Par Ici le Bon Soap ! / Good soaps this way (récap à venir).

Je confesse : c’était pas mon intention première d’assister à la séance du soap, je voulais rejoindre la table ronde autour de Mistresses mais mon sens de l’orientation m’a joué un tour. Ce week end, j’ai pu également confirmé cela : j’ai un sens de l’orientation légendaire, du genre à te guider vers Dunkerque alors que tu vises originairement Marseille, du genre aussi à te faire oublier toute perspective d’inscription à The Amazing Race et cela, c’est une chose très difficile à accepter.

Du coup, je n’ai pas osé partir de la salle. Le fait qu’on y parlait français aurait dû me mettre la puce à l’ear et puis il y avait du beau monde : les créateurs de Plus Belle la Vie, ceux de Cinq Sœurs et de Pas de Secret entre Nous, les scénaristes de Lea Parker, Dolmen, Cœur Océan, Chante, Sous le Soleil et Paris 16e. Autrement dit de la haute programmation française qui donne tristement le ton.


Après maintes discussions culturelles sur les séries cultes françaises, je cours ensuite à la projection privée de The Street, en présence d’un producteur plus ou moins lointain, plus ou moins impliqué dans la présentation de la série, plus ou moins absent en fin d’épisode, plus ou moins inutile.
Après quatre heures de travail journalistique intense et d’émotion vibrante (The Street, le pilot, prochainement), je rentre à l’Hôtel et me prépare pour l’évènement selon moi du week-end : la soirée privée UK où toutes les personnalités britanniques symbole phare du festival seront présentes et où seront projetées les séries Ashes to Ashes, Party Animals et The IT Crowd.

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Soirées privées et cotillons...

Minuit, The IT Crowd a remporté un franc succès dans la salle, je dois reconnaître que projeté sur grand écran, la série a un charme supplémentaire, l’humour grinçant résonne davantage.

Il est temps de goûter au champagne, les convives sont attendus à la sortie du théâtre et sont emmenés par des hôtesses dans le coin Victoria du casino. Embarrassé par cette effusion de mondanités et de plateaux volants réservés au milieu pour accompagner leurs discussions impénétrables, épié par ces groupuscules de mamies collées aux vitres du casino en espérant distinguer dans la foule Mireille Darc, je décide de rentrer pour débuter la rédaction de ce rapport particulièrement croustillant.

Samedi 18 # Une journée placée sous le signe de la Reine

Après un déjeuner copieux à l’Hôtel Notre-Dame, endroit convivial au charme désuet d’un Independance Inn de Stars Hollow, on se prépare psychologiquement à la journée la plus longue de ce festival et à cette matinée au programme si riche et enthousiasmant.

10 heures, palais des Congrès, the place to be : panorama privé (et bilingue) de la fiction britannique avec les créateurs de séries anglaises : Matthew Graham (Life on Mars, Ashes to Ashes, Bonekickers), Ben Richards (Party Animals, Spooks, No Angels, The Fixer), SJ Clarkson et Lowri Glain (Mistresses), John Morton (Broken News, People Like Us, Absolute Power), Paul Schlesinger (head of radio comedy, BBC), Nicolas Brown (directeur des drames BBC).
Une critique y sera consacrée cette semaine. Promis, je ne parlerai pas du journaliste Télérama qui a eu recours au casque de traduction, je ne lynche jamais.

11h30, les plus passionnés poursuivent avec la rencontre de Matthew Graham (les autres iront voir l’avant première mondiale de Survivor), je maudis mon non-don d’ubiquité et donne priorité à cette rencontre qui est bien plus unique. Matthew Graham répond à nos questions et dévoile son parcours. Les ¾ des accrédités sont partis, il ne reste plus qu’une quinzaine de personnes, pour mon plus grand plaisir. Cela permit une ambiance intimiste et un rapport privilégié avec Matthew Graham. On y reviendra là encore cette semaine.

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 Matthew Graham accosté par Gregory Baquet (Une Femme d’Honneur) ou le choc des cultures.

Suite à la pause-déjeuner, installation à une table du Palais pour continuer la rédaction, il y a déjà beaucoup de choses à rédiger, tant pis pour le débat SACD ou la projo Life on Mars, à présent, je sais tout de la vie de Matthew, même mieux que sa propre mère et Gene Hunt peut attendre, ce qui n’est pas le cas de la review.

Retour en fanfare à 16h, après un dilemme moral et intérieur particulièrement vorace, je choisis « Comment se partager le gâteau ? » au détriment de « Politique et Fiction » qui me semblait plus tourné vers l’étude générale des politic biopic sans réelle démarche ou de « Chercheurs d’histoires, ateliers Michel Lafon », au contenu spécialisé moins journalistique.

Avant le débat financier, les auteurs des Lascars jouent les prolongations une bonne quinzaine de minutes, ce qui met à mal tout un programme particulièrement serré et compromet mes chances de concilier Tonie Marshall et la projo de Skins.

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Vas-y, boutonne le ce fichu manteau, maintenant que ma vie est ruinée...

Comment se partager le gâteau ? Un débat simple qui a viré au conflit interne entre auteurs en désaccord sur les épineux droits de diffusion. On y reviendra cette semaine.

J’enchaîne comme prévu avec Tonie Marshall et sa nouvelle saison de Venus & Apollon qui semble bien plus polar et torturé que la saison inaugurale, l’ambiance est bonne, je me laisse aller dans la prise de notes, n’est pas l’impressionnant staff anglais, qui veut. J’y reviendrai cependant.

En milieu de dialogue entre les invités et l’équipe de Tonie, je m’éclipse (pas) discrètement et rejoins la salle de projection, Skins commençait à la même heure que Vénus & Apollon. Dans l’obscurité, je m’assois où je peux, sans le savoir, à côté de Larissa Wilson et de Joseph Dempsie, Chris et Jal de Skins, un grand moment.

Le soir, rendez-vous au théâtre du Casino pour la soirée France et assister aux présentations par les directeurs de fictions des chaînes françaises de leur politique de diffusion et de leurs programmes pour l’année à venir, pour découvrir Pitch Story aussi, une comédie courte durée diffusée sur TPS Star avec créateurs et acteurs de la shortcom.

Puis, à 23h, vint l’évènement du week-end. Soyez patient.


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