Le parquet de Bobigny a saisi jeudi soir l'Inspection générale des services (IGS) après des violences commises par des policiers lors d'une interpellation mardi à Montfermeil, a annoncé dimanche à l'AFP le procureur de la République de Bobigny, François Molins.
Une vidéo prise par un témoin de la scène, où la personne interpellée reçoit des coups dans le hall de son immeuble, a été versée à la procédure, a ajouté M. Molins.
Mardi soir, des échauffourées avaient éclaté à Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Des voitures de police avaient essuyé des jets de pierre.
Le parquet de Bobigny a saisi jeudi soir l'Inspection générale des services (IGS) après des violences commises par des policiers lors d'une interpellation mardi à Montfermeil, a annoncé dimanche à l'AFP le procureur de la République de Bobigny, François Molins.
Une vidéo prise par un témoin de la scène, où la personne interpellée reçoit des coups dans le hall de son immeuble, a été versée à la procédure, a ajouté M. Molins.
Mardi soir, des échauffourées avaient éclaté à Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Des voitures de police avaient essuyé des jets de pierre.
Violences policières à Montfermeil
par rue89
Vers 22H00, les policiers ont interpellé un jeune homme de vingt ans, soupçonné d'être impliqué dans les violences, après avoir "cassé la porte" de l'appartement, a déclaré à l'AFP l'avocat du jeune homme Me Yassine
Bouzrou.
Selon l'avocat, son client, déféré vendredi au parquet de Bobigny qui l'a mis en examen puis placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son jugement le 10 décembre, s'est vu déclarer deux jours d'interruption totale de travail (ITT). Six jours d'ITT ont été signifiés à la mère de celui-ci, qui a également subi des violences et souffrait au bras.
De son côté, un policier, qui a eu le pouce cassé, s'est vu déclarer un mois d'ITT, a précisé M. Molins.
Me Bouzrou a dit qu'il déposerait une plainte en début de semaine au parquet de Bobigny pour "violences sur le jeune homme, sa mère et sa jeune nièce, blessée à la lèvre, aggravées par le fait qu'elles ont été commises en réunion, par des policiers et que l'un d'eux sentait fortement le cannabis".
La plainte visera aussi des "menaces de mort" reçues par le jeune homme, une "subornation de témoin en raison des pressions exercées sur (son) client en garde à vue pour qu'il change sa version des faits" et "dégradation de bien appartenant à autrui".
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