Milan Kundera, l'Insoutenable légereté de l'être - de la dénonciation ?
Publié le 19 octobre 2008 par JcgrelletyDoi nhe khon kham 2
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Dans l'Histoire du Roman, ce démultiplicateur des vies, Milan Kundera a offert, comme dans le parfait, "l'Insoutenable légéreté de l'être", une nouveauté, en accouplant les chapitres narratifs avec des coupures, des césures méditatives, interrogatives. Ce roman est palpitant, parce que les personnages nous sont connus, familiers, et heureusement aussi, autres, différents, il est rythmé comme la vie; et curieusement, l'auteur a toujours insisté sur la distance entre l'auteur et son oeuvre. Un journal tchèque prétend dévoiler une découverte : Milan Kundera aurait trahi l'un de ses frères tchèques, en le dénonçant auprès des autorités dictatoriales de son pays. La dénonciation : la plaisanterie ? Kundera dément, mais Kundera fut et est encore seulement un homme, même s'il est auteur. Pourquoi s'étonner qu'il est pu faire cela ? (aucune certitude qu'il l'ait fait). Le narrateur de ses romans n'en serait pas étonné et ne le vilipenderait pas, sauf peut-être à cause de l'éternel retour... Nul n'exige des quelques "héros littéraires" de notre temps qu'ils soient de vrais héros, et il est préférable de ne pas le leur demander...