Les Bureaux de Dieu! Bientôt dans les salles belges!

Par Michcine

Djamila aimerait prendre la pilule parce que maintenant avec son copain, c’est devenu sérieux, La mère de Zoé lui donne des préservatifs mais elle la traite de pute, Nedjma cache ses pilules au dehors, car sa mère fouille dans son sac, Hélène se trouve trop féconde, Clémence a peur , Adeline aurait aimé le garder, Margot aussi. Maria Angela aimerait savoir de qui elle est enceinte, Ana Maria a choisi l’amour et la liberté.
Anne, Denise, Marta ,Yasmine, Milena sont les conseillères qui reçoivent, écoutent chacune se demander comment la liberté sexuelle est possible. Dans les bureaux de Dieu on rit, on pleure, on est débordées. On y danse, on y fume sur le balcon, on y vient, incognito, dire son histoire ordinaire ou hallucinante. Les Bureaux de Dieu est un projet qui repose sur une série de témoignages et d’entretiens recueillis par Claire Simon dans des bureaux du Planning familial. Après avoir enregistré ce matériau sonore, et l’avoir retravaillé pour les besoins de la narration, elle a abouti à la recréation d’une douzaine de ces entretiens à l’écran. Ce sont donc toutes des histoires vraies, ponctuées comme des respirations par quelques séquences de transition montrant brièvement la vie des conseillères entre elles.

En terme d’interprétation, les conseillères sont incarnées à l’écran par des comédiennes plutôt connues (Nathalie Baye, Nicole Garcia, Isabelle Carré,  Rachida Brakni…), tandis que les femmes qui viennent se confier sont elles, en revanche, toutes des non professionnelles. Avec aussi Michel Boujenah...à droite sur la photo. Natalie Baye et Nicole Garcia en haut (5 et 6)

C’est aussi un film militant. Il revient sur une période où les femmes se sont battues pour imposer leur liberté personnelle, celle de leur sexualité et ses conséquences. Il fallait que toutes ces femmes soient belles, mais aussi qu’elles portent cette beauté comme un étendard, et que l’environnement soit éclatant de cette énergie qui les habitent. Toutes les affiches qui ont promu le Planning familial sont très riches et d’un graphisme remarquable. Elles sont très colorées, comme l’époque pendant laquelle cette lutte a connu son essor. C’était donc ces couleurs et cette affirmation de leur beauté pour elles-mêmes qu’il fallait mettre en valeur, sans s’embarrasser des détails. Le décor produit par Raymond Sarti était parfait et la photographie du film s’est laissée guidée par ces couleurs.


Site du film: http://www.clairesimon.fr/