Face à la tempête boursière qui ébranle la planète, Européens et Américains se sont mis d'accord sur le principe de la tenue d'une conférence internationale, une idée lancée par le président français Nicolas Sarkozy.
Le président américain George W. Bush va proposer samedi d'accueillir aux Etats-Unis cette conférence, au cours de sa rencontre à Camp David avec Nicolas Sarkozy, qui exerce la présidence tournante de l'Union européenne, et avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Les deux émissaires de l'UE se rendaient à la résidence présidentielle dans le Maryland pour exhorter Georges Bush au nom des Européens à accepter une refonte du système financier mondial, à l'instar des accords de «Bretton Woods». Objectif des Européens, à l'avant-garde du combat contre la crise : réunir un sommet pour fixer les règles du jeu d'un nouvel ordre financier international, comme ce fut le cas dans la bourgade américaine de Bretton Woods en juillet 1944.
G8, grands pays émergents et monde arabe ?
Les Européens avaient auparavant rallié à leur cause le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a souhaité samedi la tenue d'un sommet international «au plus tard début décembre». Il a proposé qu'il ait lieu à l'ONU, à New York.
«Je confirme mon ferme soutien à votre initiative en tant que président de l'UE de tenir un sommet d'urgence» du G8 élargi sur ce sujet, a écrit Ban Ki-moon dans une lettre rendue publique par la présidence française à la suite d'un entretien entre Ban ki-Moon et le président en exercice de l'Union européenne, en marge du sommet de la Francophonie.
«Nous pensons tous deux qu'il n'y a pas de temps à perdre et pour cette raison je souscris totalement à votre idée de réunir un tel sommet au plus tard début décembre. Dans cette perspective, j'ai le plaisir d'offrir les installations du secrétariat de l'ONU à New York», a-t-il ajouté.
La configuration de ce sommet reste à définir. Nicolas Sarkozy souhaite, qu'outre les pays du G8, y participent les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud) et si possible un représentant du monde Arabe.
La réunion de Camp David intervient après une semaine de yo-yo sur des marchés financiers totalement «maniaco-dépressifs», selon les termes du prix Nobel d'économie 2008, Paul Krugman.
Malgré ces montagnes russes, les principales places boursières européennes ont progressé pendant la semaine : Paris a regagné 4,8%, Londres 3,3% et Francfort 5,2%. Et elles ont fini la séance de vendredi sur une note positive, signant de nettes hausses. Le tableau est plus mitigé pour la Bourse de New York : incapable de confirmer son rebond de la veille, le Dow Jones a cédé vendredi 1,4%, dans un marché très volatile. En une semaine, l'indice a toutefois gagné 4,7%.
Source: lefigaro.fr