Enfin, quand je dis petite, c'est bien relatif.
Je ne vous ai jamais présenté Papou, le grand manitou du champi et accessoirement le patron des bijoux marti (dont le lien est dans ma jolie barre, juste en là-haut, profitez en pour y faire un tour).
En fait c'est tout bonnement mon papa, cet être qui m'a rendu bien Suisse. La touche de lait dans ma mixture d'origine.
Il s'avère être un grand spécialiste des champignons, sachant qu'il est né en montagne, forcément ça aide.
Donc, nous sommes parti ce matin, lui, Dubois la bête (mon frère), M.DeCons et moi.
Le soleil était de la parti, mais cet imposteur ne nous a filer que ses rayons. Question température de saison, on était en plein dedans. Ma fois, on craint degun (désolé, des séquelles de Marseille), ni le froid, ni le vent, mais un peu la pluie et ... les mangeur d'humains.
Ahhhh la nature, c'est tout de même un univers qui vous change un homme. Et ce n'est pas Dubois la bête qui me dira le contraire, lui qui a essayé d'expliquer à M.DeCons le pourquoi de son surnom et comme la nature rend l'homme étrangement hermite en quête d'une grotte pour s'y réfugier. Ne cherchez point à comprendre, Dubois La bête est tombé dans une marmite de psylo à la naissance... ou alors j'ai du taper trop fort, une fois, quand il avait 4 ans.
Une randonnée pleine d'embuche.
Tout d'abord, il nous a fallu traversé une prairie remplie de vache, de veau et d'un TAUREAU ! Un vrai de vrai tatoué et piercing au nez. C'est d'un pas hésitant que nous les avons évité de justesse. J'ai alors expliqué à M.DeCons, avec mon ton de pimbêche de la haute, qu'une vache, c'est très gentil. Faut juste évité de s'approcher de son veau. Et accessoirement évité de siffler dans les près et de jouer le sosie de Tarzan. Mais je vous assure que je crain rien, que dalle !
Après 1h de marche, nous sommes arrivé devant la ferme de mon enfance (la 3ème photo depuis la gauche). Et oui, je suis tout d'abord une fille de la montagne avant d'être une citadine trop intersidérale.
Une petite pause mélancolie s'imposait. Une pléiade d'anecdotes en tout genre est ressorti de nos souvenirs. Oui car Papou, le grand manitou était jeune et fougueux, un jour(c'est dingue !). Il nous a donc expliqué comme la vie ici est complétement différente de celle de la ville, ces bons côtés. Comme quand il a installé une sono de malade quand il avait environ 18 ans(4 gigantesque haut-parleur disposé autour de sa ferme), le volume à plein tube pour qu'il puisse écouter ses morceaux favoris même à 600m de chez lui quand il tronçonait des arbres ou allait chercher ses vaches. Vous imaginez un peu le truc de malade? Ahalala, ils avaient la folie des grandeurs, les anciens.
Bon, avec tout ça, aucun champignon à l'horizon. Allions nous rentré bredouille ? ah ah ahah
Direction, l'ancienne ferme des mes grands-parents (la première sur les photos juste au dessus). Le terrain était glissant, de la boue, de la bouze. Une pente que même quand t'as des crampons, c'est rudement difficile. Mais arrivé en haut, OH MIRACLE, 2 bolets nous attendaient. C'était beau, c'était touchant. Nous avions atteinds notre but. Mais nous n'allions pas nous arrêter en si bon chemin.
L'étape suivante s'avérait fortement dangereuse. M.Decons et moi avons donc décidé lachement de laisser Papou et Dubois s'aventurer sur les terrains pentus pendant que nous continurions sur le sentier bien sympa qui nous tendait les bras.
Et là, panique à bord, un troupeau de chevaux nous attendait, là haut sur la colline. J'ai donc assuré à M.Decons qu'il n'y avait rien à craindre, non non rien de rien. Lorsque tout à coup, on ne sait pourquoi, ce troupeau décida de venir à notre rencontre, non pas au trot, mais au galop.
C'est là que je sautai dans le ravin...laissant mon pauvre mari à la merci de ces chevaux aux intentions barbares.
En gros, j'ai flippé ma race, j'en aurai presque fait pipi dans mon string. Je préférais mourrir écrasé au fond du ravin que de me faire manger par des chevaux.
Non, mais vous vous rendez pas compte l'effet que ça fait un troupeau de chevaux courant vers vous.
Le pire, c'est qu'ils m'ont suivi dans le ravin (dans lequel j'avait pas vraiment sauté, je vous l'accorde). Je me suis alors laissé glissé dans la boue, me disant qu'ils allaient sans doute se casser une patte en descendant. Et j'ai crié, crié, PAPAAAAAAAAAA, pour qu'il vienne me sauver.
Et il accourra, 5 bonnes minutes après, en prenant son temps, no stress papou. Il file une bonne petite claque sur les fesses du cheval sanguinaire et ce con, bah il prit la fuite (le cheval hein).
Merci la honte intersidérale, mon cul trempant encore dans la boue et M.DeCons déçu par ma prestation de petite montagnarde trop trouillarde.
Encore toute tremblante, je me suis hissé tant bien que mal en haut du ravin, en essayant de garder le reste de dignité que j'avais perdu au fond de ce trou.
J'ai bien sur eu droit au sous-entendu en rapport avec ce fâcheux événement jusqu'au moment de rentré.
Mais finalement, hein, le plus important, bah c'est les champignons non ? Vous pouvez les admirer sur la 2ème photo, juste là, au dessus.
Pour finir, nous avons réussi (enfin ils ont réussi), au péril de nos vies, à cueillir deux bolets et quelques pied de mouton qui vont garnir nos assiettes demains.
Alors, c'est qui les meilleurs ?