Selon une récente étude, les très jeunes bébés qui restent assis longtemps dans un siège d’automobile sont plus exposé au risque de syndrome de mort subite du nourrisson. Les chercheurs qui ont analysé 10 ans de données médicales sur les cas de mort subite de nourrissons au Québéc, révèlent que le risque est accru chez tous les bébés, qu’ils soient prématurés ou pas, par le maintient prolongé en position assise durant les premiers mois de leur vie.
D’après le docteur Aurore Côté, de la division de médecine respiratoire du Centre universitaire de santé McGill, à Montréal, les parents ne devraient pas laisser leur bébé de moins d’un mois dans la position assise (siège auto, siège bébé), il ne devrait pas l’asseoir tous simplement. « Notre étude montre que les très jeunes bébés peuvent passer jusqu'à 16 heures par jour dans leur siège » ce qui représente presque six heures en moyenne sur 187 enfants étudiés.
L’équipe de chercheurs dirigée par le Dr. Côté, a analysé les morts survenues chez les enfants de moins d’un an, entre 1991 et 2000. Sur 534 décès enregistrés durant cette période, dix sept décès sont survenus alors que les bébés se trouvaient assis, le plus souvent dans un siège auto. « À noter que les médecins ne remettent pas en question la nécessité des sièges d'auto » peut on lire sur corusnouvelles.com.
Le syndrome de mort subite du nourrisson (MSN) est décrit comme étant le décès soudain, brutal et inattendu du très jeune bébé, âgé de un mois à un an et apparemment en bonne santé, lors de son sommeil. Le décès peut survenir en voiture, au cours d'une promenade en landau, à la crèche, chez la nourrice, chez des amis… La position ventrale pendant le sommeil étant maintenant bien identifiée comme facteur de risque, il est aussi recommandé de coucher les nouveau-nés au mieux sur le dos, sinon sur le côté.
Selon le docteur Keith Tanswell, spécialiste en néonatalogie de l'hôpital pour enfants de Toronto, bien que l’étude soit intéressante, les résultats doivent être vérifiés par des recherches plus approfondies. « Des études de plus grande envergure devraient être effectuées pour pouvoir confirmer les conclusions de l'étude » a-t-elle déclaré. Elle a cependant invité les parents à « ne pas paniquer, et à ne pas omettre d'installer leurs bébés dans des sièges munis de ceintures de sécurité lorsqu'ils se déplacent en automobile » rapportent nos confrères de canoe.com.
Rappelons qu’au cours de dernières décennies, de multiples hypothèses pathogéniques ont été proposées pour expliquer ce syndrome. La conception actuelle est orientée vers un aspect plurifactoriel de l'accident mortel. Il n'existe pas une seule cause pour expliquer la M.S.N mais plusieurs facteurs isolés ou associés, qui peuvent survenir à un moment donné chez un enfant donné, pour entraîner la mort par des mécanismes variés.