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Je vous parle d'un temps que les moins de trois cent quinze ans ne peuvent pas connaÎtre......

Par Bernard Vassor

PAR BERNAR VASSOR

Montmartre en 1672 05 sepia largeur.jpg Quand Montmartre était à la campagne. Si nous partons du bas de ce plan dit de Saint-Victor daté de 1672, nous voyons l'emplacement des grands boulevards en lieu et place des murs de fortification. Des marais et quelques fermes  les bordaient jusqu'au Grand Egout( le ru de Ménilmontant) à ciel ouvert (recouvert en 1770), à l'emplacement actuel des rues de Provence et Richer pour la partie qui nous occupe. Les eaux nauséabondes exhalaient une odeur pestilentielle. Au delà, le château du Coq (ou des Porcherons) dont il ne reste rien qu'une impasse babtisée pompeusement avenue du Coq* longue de 72 mètres donnant 87 rue Saint-Lazare. La Grande Pinte**, était située à côté de la ferme de l'Hôtel Dieu et du Moulin de la Tour des Dames, limite de la propriété des religieuses "les dames de Montmartre". moulin tour des dames grande pinte ferme 05 sepia largeur.jpg Le moulin de la Tour des Dames, la Grande Pinte et la ferme de l'Hôtel Dieu. En suivant le chemin des Porcherons, nous parvenons à une modeste chapelle consacrée à la Vierge en 1645 : Notre-Dame-de-Lorette, située rue Lamartine aujourd'hui faisant l'angle de la rue du faubourg Montmartre avant d'être déplacée au XIX° siècle à l'endroit où elle est actuellement. Les chemins conduisant les uns à Clichy, à Montmartre puis à Saint-Denis, sont : La rue de Clichy (rue du Coq), la rue Blanche (rue Blanche) rue Pigalle (rue Royale) la rue des Martyrs (rue des Porcherons). Ne figure pas sur ce plan la rue Rochechouart. Tout au sommet, une des plus anciennes églises, l'église Saint-Pierre. Un petit peu plus bas, nous apercevons l'abbaye de Montmartre. La butte était hérissée de moulins qui disparurent peu à peu. Celui de la Tour des Dames disparut en 1820. ........... *Du nom d'un des prévôts des marchand Hugues le Coq de 1420 à 1436. **La Grande Pinte était une auberge située à l'emplacement actuel de l'église de la Trinité. Un tenancier plus tard le sieur Magny vendit son auberge à un nommé Jean Ramponneauxcréateur à Belleville du "Tambour Royal" qui en fit un cabaret pouvant contenir six cents personnes qui eut une grande renommée.

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