“On sert de serpillère à la France”. Ces paroles émanent d’un internaute suisse qui, sur le site du quotidien Le Matin, réagit vivement aux décisions
de gestion prises par Raymond Domenech. Le sélectionneur français, le staff tricolore et les joueurs se déplaceront en Suisse à bord d’un train relativement luxueux. Domenech a aussi préféré
isoler son équipe de tout commerce environnant leur hôtel. Des choix qui agacent bon nombre de suisses.
Mais quelle est la raison d’une telle Domnechophobie soudaine en Suisse ? Une première réponse se trouve dans les moyens de transport voulus par le coach français pour toute la durée de
l’Euro. Les bleus voyageront dans “un train grand luxe” appartenant à la CFF, la principale compagnie suisse de transports ferroviaires. Le site suisse Le
Matin détaille la composition de ce train réservé pour les bleus : “Un salon lounge, avec des sièges tournants et inclinables en
cuir, un espace restauration dans lequel les membres de l’équipe de France pourront se sustenter, et un wagon soins, qui accueillera des tables de massage”. Avec ça, si les bleus ne sont pas
physiquement au top.
Mais ce n’est pas tout vous diront les suisses. Une autre demande vient s’ajouter à celle du
transport. Toujours selon un article du Matin, Raymond Domenech “a fait chasser des commerçants de son hôtel”.
Rappelons que l’équipe de France est logée au Mirador, un splendide hôtel bordant le lac Lément de Genève avec vue sur les Alpes. Aucun commerce de l’hôtel ne sera accessible aux suisses, mis à part le fitness
réservé aux Bleus. Et pour toute la durée de la compétition. Les coiffeurs et autres boutiques d’habillages seront donc fermés pendant environ un mois. La décision fait débat en Helvétie. “C’est
un gros manque à gagner pour nous” déclare un commerçant de l’hôtel dans Le Matin. Les suisses, mécontents de l’esprit de l’équipe de France,
comparent volontiers cette attitude avec celle de l’équipe hollandaise qui a choisi elle, de vivre au milieu de la foule helvétique.
Pour certains, les français n’ont rien à se reprocher. Ils s’isolent dans un cadre luxueux pour se concentrer et pour préparer au mieux les échéances à venir. Pour d’autres, cette attitude est
révoltante. «Trop facile de s’en prendre à notre voisin que nous adorons détester» admet Michel Ferla, le vice-directeur de Suisse Tourisme.
Les Bleus devraient éviter l’équipe de Suisse pendant la compétition. Les deux sélections ne pourront se rencontrer qu’en finale. Un France-Suisse qui pourrait s’avérer électrique côté
tribunes.