Le célèbre écrivain italien Claudio Magris a réclamé jeudi des excuses au président Nicolas Sarkozy qui a "insulté" l'Italie en la faisant passer pour "un pays de barbares" avec son refus d'extrader l'ex-terroriste des Brigades rouges Marina Petrella en raison de sa santé.
Dans une lettre ouverte adressée à Silvio Berlusconi et publiée à la Une du Corriere della Sera sous le titre: "Nous ne sommes pas un pays de barbares", il déclare :
"Je n'ai pas voté pour vous, ni pour votre parti mais vous avez été élu démocratiquement pour diriger le pays et protéger le bien et l'honneur de l'Italie. En conséquence, je vous demande d'exiger du président Sarkozy des excuses formelles pour la gifle et l'offense qu'il a infligées à l'Italie avec les motivations avancées pour refuser l'extradition de Marina Petrella, terroriste condamnée en Italie pour homicides et en cavale à l'étranger, en France (...) Le président Sarkozy a implicitement proclamé que l'Italie n'est pas un pays de droit mais un pays barbare où l'on ne respecte pas les droits humains essentiels, où l'on ne soigne pas les détenus malades, où on les torture peut être comme à Guantanamo (...) C'est une insulte à notre pays et donc à celui qui le gouverne."