Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à B...., dans le Pas de Calais. (une filiale du Love money café)
Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu’elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l’agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des clients de Mme Ginette).
Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s’il s’agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu’au jour où quelqu’un se rend compte que les clients du troquet de Mme Ginette n’ont pas un rond pour payer leurs dettes. La buvette fait faillite et le monde entier boit la tasse !"
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 21 juin à 11:16
OK je vois le système ; mais tout ce que les distingués ivrognes ont bu a bien été payé à whisky, pastis, beer and Co. en sonnant et trébuchant ; pour les maisons, l'entrepreneur qui l'a construite, a été payé en cash. en bref, restons optimistes :rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
posté le 11 février à 13:51
Excellente cette petite explication, cela permet aux personnes qui ne font pas d'économie contemporaine de comprendre l'ensemble du processus...Bravo!