Judicieusement placée peut-être, mais toute petite et surtout mal encadrée par une des horribles armoires grises des Services industriels. Une armoire triste qui sert à distribuer l’électricité là où on en a besoin, y compris dans une échoppe de produits de boulangerie dont on ne sait pas très bien comment et où ils sont faits.
Mais je m’égare. Donc le voisinage de l’armoire grisouille faisait sans doute tache aux yeux d’un quelconque responsable de la chaîne caractérisée par sa très distinguée décoration aux couleurs noire et blanche. Alors, ni une ni deux, à la vitesse de l’éclair – au chocolat, hi, hi – décision est prise de repeindre la chose aux couleurs de la maison !
Et voilà comment un groupe international pesant 170 M€ de chiffres d’affaires s’approprie de manière parfaitement illégale, et illégitime selon moi, une petite armoire des SIL qui lui fait de l’ombre.
Vous me direz que c’est plus joli maintenant qu’avant. Vous n’aurez pas tout tort.
Vous me direz que les vilains taggueurs ne se gênent pas non plus. Vous n’aurez, là aussi, pas tout tort, mais eux, lorsqu’ils se font attraper, ça leur coûte bonbon.
Disons que la sacro-sainte liberté de commerce ne va pas jusqu’à squatter le mobilier urbain sans la moindre autorisation (information de source sure) et qu’il n’y a pas assez d’armoires électriques pour que tous les commerces puissent se faire leur pub à l’oeil sous prétexte d’améliorer l’esthétique de ces vilaines armoires grises.
Bon, alors, que faire ?
On pourrait négocier … une armoire électrique (utile) support publicitaire en plus contre un panneau (inutile) publicitaire en moins. Ou alors, la ville pourrait offrir ces surfaces à des peintres. Cela permettrait de créer un musée de beaux-arts en pleine rue …