J'écoutais récemment une interview du Dr Isabelle Sokolow, médecin-alcoologue à l'Hôpital de Saint-Cloud, et présidente de l'association des Alcooliques Anonymes (AA). Elle est l'auteur d'un ouvrage sur la maladie alcoolique : "L'alcool est une maladie" (Ed. Flammarion), co-écrit avec l'actrice Mylène Demongeot, qui a connu les affres de l'alcoolisme dans son couple.
Son approche de l'alcoolisme est intéressante, car, au delà de la dépendance et du "manque de volonté" apparent, elle y voit une véritable maladie, avec un terrain et des facteurs aggravants. Tout comme la dépression, que plus personne ne considère aujourd'hui comme un simple "laisser-aller".
Elle fixe un facteur de prise de conscience : il faut s'inquiéter de sa consommation d'alcool, dès lors qu'on l'utilise comme un médicament.
Et ce dans deux tendances :
- comme un stimulant, pour se dés-inhiber, se donner du courage ou de la force
- comme un anxiolytique, pour se désangoisser
Ce ne serait donc pas tant la quantité* que l'utilisation faite de l'alcool qui pourrait constituer un risque. Avec toutes les conséquences pour la santé : dépendance psychologique, agressivité, aggravation de maladies cardio-vasculaires, risque accru de cancer...
* Elle entre aussi en jeu : la consommation reste à la modération !