Pour Jean-Marc Schlenker, Mathématicien, professeur à l'université Toulouse III, la santé future de la recherche française dépendra de la capacité à recréer le lien souvent brisé ou imparfait avec l'enseignement supérieur.
Extrait d'un article de laTribune.fr :La répartition des prix Nobel fait apparaître de nettes distinctions entre disciplines. Si la physique française est régulièrement récompensée — 4 fois en vingt ans — la chimie ne l'a été qu'une fois (en 2005), et le prix Nobel de médecine de 2008 est le premier attribué à des chercheurs français depuis 1980. Un seul économiste français a reçu le prix Nobel (en 1988), et la médaille Turing de 2007 était la première en France depuis la création de ce prix, en 1966. La situation est meilleure en mathématiques, puisque 5 des 20 médailles Fields décernées depuis vingt ans (ces équivalents des prix Nobel sont attribués tous les quatre ans seulement) sont allées à des mathématiciens établis en France.
Ces chiffres ne sont pas en eux-mêmes statistiquement significatifs, mais ils sont confirmés par des données plus larges. La part globale de la France dans une vaste liste de revues sélectives est évaluée par la société spécialisée Thomson Reuters à 5,85 % pour la période 2003-2007 . Mais elle va de 4 % pour l'économie à 11,3 % pour les mathématiques, en passant par 5,2 % pour l'informatique, 5,5 % pour la médecine clinique, 5,8 % pour la chimie et 7,8 % pour la physique.
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