C’est maintenant une habitude et le contraire nous ferait sursauter de stupeur. Dès qu’un débat important s’impose à l’assemblée Nationale, l’opposition et particulièrement le PS, se déchire sur les “suites à donner” à la question posée.
Il s’agissait en l’occurrence de se prononcer sur le plan de sauvetage financier proposé en cohérence avec tous nos partenaires européens. Martine Aubry, elle-même, il y a quelques jours avait donné quitus à l’exécutif se distinguant de sa collègue Ségolène Royal. Finalement c’est bien de cela dont il s’agit : des péripéties internes au PS et non de l’intérêt général.
On connaît les divergences d’appréciation des Fabius, Emmanueli, Valls, Montebourg, Hollande, Royal, Aubry, Hamon, j’en passe et des meilleurs …
Le même Valls déclare d’ailleurs que la PS “manque d’hommes (ou de femmes) d’Etat” regrettant ce non-vote.
Ces non-positions réitérées du PS illuminent son incapacité à gouverner. Incapable de se mettre d’accord sur un programme minimum, incapable de formuler des propositions crédibles, le PS existe-t-il encore véritablement? Il faudra bien un jour que les choses soient tranchées, que les alliances soient précisées et sur des programmatiques affirmées. A vouloir tenir un échiquier trop large, le PS se suicide. Quelquefois “l’amputation” est nécessaire à la survie : social-démocratie moderne ou gauche radicale, il faudra bien choisir. Vouloir continuer de faire croire que Besancenot et Delanoë, c’est le même combat, relève de l’acrobatie à très hauts risques.
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