L'éditorial de Daniel RIOT pour Relatio-Europe
Le sort du monde ne se joue pas dans les mouvements d'humeur des cours de la bourse qui font chaque jour des « gagnants » (ceux qui peuvent se permettre de perdre aux jeux) et des perdants (ceux qui ne peuvent se refaire quand ils sont défaits). Le sort du monde se joue dans les réformes de structures, donc dans les règles du jeu qui seront (ou ne seront pas) mises au point au niveau international et dans les mesures politiques, financières, matérielles et culturelles qui pourront relancer l'économie réelle, donc sociale, dans le souci d'un bien être partagé.
Avec un système qui refasse de l'argent un moyen d'actions et non un but en soi. Et la « marque d'un retour au stade anal », selon la formule de Michel Serres.
La fin du « toujours plus » pour les peuples majoritairement « nantis » ? Sans un « toujours mieux », ce sera le risque d'un « sans cesse moins ».
Ce n'est plus la dépression ou la récession qui menace, mais la régression. Donc ce que l'on appelait le « Progrès », ce dieu des Temps modernes qui s'est sans doute trop voulu à la fois Prométhée, Jupiter et Quirinus avec la puissance de Mars et les charmes de Venus...Un peu d'humilité permettra plus d'humanité.