L’avant-course Vendredi 26 Septembre
Départ aux aurores avec Karl, irremplaçable marathonien et ma petite femme, pour Saint-Ex afin de rejoindre Berlin-Tegel.
Quelques retards plus tard, nous rejoignons notre hôtel assez proche de Tiegarten, lieu de départ et d’arrivée du marathon. Nous nous débarrassons dans l’après-midi de la corvée des dossards et constatons qu’avec plus de 40.000 partants, c’est une très, très grosse organisation.
Comme d’habitude, on trouve un immense salon du Running (Vital Herbst) qu’il faut traverser pour récupérer son dossard et sa chip (la puce qui permettra de connaitre ses temps de course).
Nous jetons un coup d’oeil sur les dernières nouveautés puis reprenons le métro pour le centre ville. Rencontre de Louis et Daniel de Courchevel, eux-aussi dans la capitale allemande pour le marathon.
Samedi 27 Septembre
On aurait pu prendre les transports en commun mais le soleil étant de la partie, nous optons pour le vélo, pas trop cher, facile à louer et assez reposant avant les 42 bornes du lendemain.
Avec 600km de pistes cyclables, y’à de quoi se ballader de partout sans trop se soucier des voitures.
Et comme à Amsterdam, le vélo est prioritaire sur les véhicules à moteur et … les piétons (faut surtout pas se gourer sur les trottoirs mixtes).
Enfin, les allemands sont super soucieux de leurs spades de ville, de vrais bijoux (amortisseurs, sacoches étanches, freins à disque, …), rien à voir avec les hollandais.
Super tour de la ville en passant de Berlin Est à Ouest et vice-versa, c’est encore un immense chantier tout dédié à l’architecture moderne, du béton, du métal et surtout du verre (Alexander Platz, Hauptbanhof, …).
Ce qui marque néanmoins, c’est la clarté à savoir l’absence d’immenses buildings qui écrase le terrien comme à New-York, le ciel est toujours visible depuis les larges avenues.
Nous étudions le parcours pour repérer les différents CP avec ma femme qui me suivra en vélo et assistons aux différentes courses du samedi, les enfants des écoles de Berlin ainsi que les rollers où ça envoie du gros (1h pour les premiers). Une bonne platée de sucres lents avant d’aller se coucher avec les poules.
35e Real Berlin-Marathon - Dimanche 28 Septembre
Le jour J, petit déj’ à 6h avec les autres coureurs de l’hôtel, bon appétit, c’est plutôt bon signe.
Nous gérons l’attente avant de rejoindre la ligne de départ dans Tiegarten, il fait assez frais mais le soleil sera avec nous. C’est un peu le bordel dans les sas et ça bouchonne pas mal.
9h, top départ, ça piétinne un peu pour franchir la ligne puis nous sommes presque carrément à l’arrêt.
J’essaye de ne pas m’énerver, de ne pas trop zigzaguer mais aaaarrrgh !!!! je n’avance pas (4′30” pour le premier kilo et déjà 30′ dans les dents).
Petit coup d’accélérateur, ne pas trop dévier de la ligne bleue et comme ça pendant 5 bornes avant que ça se stabilise. Je tombe sur un groupe de coureurs belges qui me serviront de lièvre.
Les kilo défilent et la foule devient soudain plus forte après le 10e, des orchestres, des drapeaux, des sonos à fond dans les appart’ le long du parcours, la grosse AMBIANCE.
Au semi, toujours dans la foulée de mes métronomes bruxellois, ça devient de la folie, on se croirait dans l’Alpe d’Huez en plein tour de France.
C’est un peu le bonus du parcours, le 21e et le 37e km n’étant qu’à une rue de distance.
Perso, les ischios commencent à se réveiller, surtout le droit. Normal, comme j’avais mal à gauche, le kiné avait bien insisté sur celui-là.
Je m’applique à pas trop allonger, bien boire (quasiment un ravito tous les 2km), bien garder sa ligne.
Les belges accélèrent vers le 30e, je préfère assurer mes 4 au kilo et je les retrouve 4 km plus tard. C’est de plus en plus dur. Je me manque ma femme de quelques secondes au 35e (elle était en train de jeter le vélo dans un parterre de fleurs, si c’est pas mignon).
A partir de là, le fameux mur, je me répète que c’est la même distance qu’entre le boulot et la maison, 7 minuscules km.
Je ne manque aucun ravito et ça tient jusqu’au 40e où une méchante crampe survient (enfin bon, les crampes, c’est rarement sympa). Des bénévoles m’aident à m’étirer, ils ont tout de suite pigé où ça n’allait pas. Un grand merci.
Je repars, un virage à gauche, “Unter den Linden”, j’aperçois enfin la Porte de Brandebourg.
C’est le moment où faut débrancher le cerveau et tout donner, on verra bien après la ligne.
Ben elle est sacrément loin cette ligne, bien 400 mètres après la Porte, un brouhaha indescriptible qui te transporte jusqu’à la “ziel”.
“Voilà, c’est fini”, 2h51′26”, 4 minutes de gagner et bien content d’en avoir terminé.
Récupérer ses affaires, se faire masser, manger, prendre une douche. Pour la bière à volonté (Allemagne oblige), ça attendra un peu.
Je retrouve ma femme, un petit miracle dans cette foule et nous rentrons à l’hôtel.
C’est l’heure de l’analyse à chaud : si j’avais pas eu la crampe ! si j’avais accroché le bon wagon bref toujours pareil.
J’ai le temps de voir le résumé de la course de MONSIEUR Haile Gebrselassie qui bat de nouveau son record du monde et passe sous les 2h 04′. Mon pote arrive, il a également battu son record malgré un entrainement perturbé, ça va être la fête !!!
MONSIEUR Haile Gebrselassie :
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L’after
Soirée sympa avec les savoyards, on peut un peu se lâcher sur la bouffe avant un bon gros dodo.
Mais lundi 7h, plus envie de dormir, mon pote non plus, nous filons au petit déj’ avant d’aller visiter la coupole du Reichstag.
C’est une grande plate-forme panoramique qui permet d’embrasser tout Berlin.
Réveil matutinal obligatoire afin d’éviter la foule.
Dernières heures consacrées à la visite du musée de l’histoire allemande et shopping notamment au KaDeWe (voir absolument l’étage alimentaire) avant de rentrer at home.
Berlin, un super marathon bien roulant, extrèmement bien organisé, idéal pour faire SA perf’ dans une ville très lumineuse, à la population fort sympathique.
A recommander.
Daniel Rigaud
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