La Marseillaise a été sifflée au Stade de France pour le match France/Tunisie, comme ce fut le cas lors de rencontres opposant nos valeureux mercenaires toute l'année mais main sur le coeur et amour de la patrie en bandoulière le temps d'une pause pub à leurs collègues du Magrheb ( qui jouent en Franc epour la plupart quand les "stars" françaises jouent à l'étranger, et donc, pas en France par le fait, oui, c'est compliqué tout ça).
Branle bas de combat, oubliée la crise - quelle belle diversion quand même - Laporte joue son va tout ( Laporte, casinos, va tout, subtil, non ?) Bachelot, euh, ben Bachelot quoi...
Et donc Messieurs les siffleurs, vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. En tout cas, on ne vous entendra plus siffler en Seine Saint Denis.
Ça va délocaliser sec. Desproges disait que "c'est pas pour cafter, mais ces féroces soldats, ils font rien qu'à mugir dans nos campagnes", bon, vous irez siffler en province.
Alors, on sort donc les grandes théories pour expliquer ces sifflements sur nos sépulcres blanchis. Communautarisme qui s'exacerbe, le sempiternel "sanglot de l'homme blanc", Ben Arfa qui aurait refusé le maillot tunisien, les problêmes d'intégration, bon, tout y passe.
Et on oublie un truc. Si le problême n'était pas l'hymne, mais la chanteuse ? Ben oui, entendre Laam meugler, ça ne vous donne pas envie de vous suicider en vous pendant à un élastique vous ?
Le public était peut être simplement un public de mélomanes, qui n'a pas supporté cette interprétation de Laam qui en était dépourvue (d'âme, faut suivre, un peu).
Ah et pour les France Maroc et France Algérie, me disent les 2 du fond qui font les malins. C'était pas Laam. Oui, c'est pas faux. Mais là aussi, j'ai une théorie.
Une théorie appuyée sur une haute étude scientifique "Astérix et le Domaine des Dieux". Dans cet excellent ouvrage, les Ibères chantent en abattant les arbres, les Goths aussi et "en choeur ils sont terribles" mais les Lusitaniens eux ne chantent pas, comme le dit un des dézingueurs de troncs gavé à la potion magIque. Ils ne savent pas chanter (c'est Uderzo et Gosciny qui l'affirment, pas moi, hein,oh, tention) mais ils peuvent réciter un poême.
Cette incapacité des Lusitaniens à chanter se retrouve chez leurs descendants portugais qui restent muets pendant la Marseillaise quand l'équipe portugaise affronte les tricolores. On peut donc supposer qu'au moment des hymnes, les ressortissants d'origine maghrébine sifflent. Il n'y a pas de mal à ça, c'est peut être une coutume.
Voilà, j'ai évité un débat national et empêché qu'on empoisonne les prochaines vacances du Maire de Paris, fort non ? (merci à DominikVallet dont l'article m'a bien inspiré)