Georges FLIPO
J'ai enfin lu le dernier opus de Georges Flipo, son livre de nouvelles Qui comme Ulysse, qui a traversé notre blogosphère telle une étoile filante, laissant derrière lui de le scintillement de son sillage, et une petite lumière au fond de mon coeur, une douce chaleur, comme quand on a fait un voeux et qu'on souhaite ardemment qu'il se réalise...
Je ne vous raconterai pas ces quatorze nouvelles, sur lesquelles on a déjà beaucoup lu, mais vous livrerai juste quelques impressions...
Evasion et rêve, c'est ce qui domine, bien sûr, avec ces contrées lointaines que l'on visite au fil des pages, ces hommes et femme qui vont au bout de leurs idées, qui vivent totalement leur destin, qui le prennent même en main pour l'influer.
Poésie et humour, que l'on retrouve dans les descriptions des personnages, dans les portraits brossés avec tant de délicatesse, de précision, de finesse et parfois de dérision (j'ai vraiment ri à la lecture de "Nocturne", me retrouvant dans un voyage effectué il y a fort longtemps, face aux mêmes touristes !).
Douceur et violence. Des sentiments, des hommes, de la vie, du destin...
Nostalgie et réalisme. Comment au quotidien on peut vivre sa vie, construire ses rêves sans renier sa part d'enfance, sans se perdre, ou en se retrouvant...
Et surtout, amour. Amour de la vie, amour des hommes, amour des belles phrases et des mots qui s'enchaînent...
Un vrai bonheur que cette lecture ! avec un coup de coeur tout particulier pour la poignante "Ile Sainte Absence".
Je suis depuis toujours une fervente lectrice de nouvelles. J'aime les histoires courtes, j'aime qu'en peu de mots un auteur soit capable de me transporter dans un univers par lui imaginé, j'aime qu'en quelques lignes je puisse voyager, imaginer, rire ou pleurer, j'aime que les personnages des histoires prennent corps, que les paysages apparaissent grâce au style concis, précis, mais tout en finesse de celui ou celle qui a l'art d'écrire ainsi : tout l'art étant de poser l'histoire sans trop en dire, sans trop de mots, sans fioritures inutiles.
Et Georges, je vous admire beaucoup, vous qui maîtrisez à la perfection cet art difficile, qui le maniez avec tant de talent. J'ai aimé vos nouvelles, oui, et même celles sans chute ! Merci pour cette belle lecture !
Beaucoup d'entre vous ont déjà lu ces nouvelles, et je n'ai trouvé aucun commentaire un tant soit peu négatif... Je vous renvoie paresseusement sur le blog de Florinette qui a été plus travailleuse que moi et a répertorié ceux qui avaient lu ce livre avant nous.