Les grandes défenseurs d'un système de retraite par capitalisation sont devenus bien silencieux. Car les principales victimes de la crise boursière risquent d'être les fonds de pension anglo-saxons.
Les dirigeants des régimes de retraite français par répartition ne jouent pas pour autant les fiers-à-bras. Primo, chacun de ces régimes a crée son propre secteur de prévoyance - c'est à dire de capitalisation -, soit quelques milliards qui n'ont pas échappé à la tourmente. Plus grave, l'Arrco, qui gère les retraites complémentaires "de base", et l' Agirc, qui distribue celles des cadres, ont accumulé au fil des ans des "réserves techniques" dont la part - un bon tiers - placée en actions a souffert ces dernières semaines. Or ces réserves représentent pas moins de 71 milliards.
Pour les dirigeants des caisses complémentaires, la situation économique est beaucoup plus inquiétante que la crise boursière. "Si le chômage continue à augmenter, nous risquons d'être précipités dans une spirale déficitaire, et il sera difficile d'augmenter les côtisations", gémit l'un d'eux.
Difficile peut-être. Mais pas impossible...