La crise financière et économique que nous traversons en ce moment serait-elle salutaire pour tous ceux qui défendent un nouveau modèle économique social ? C’est en tout cas ce que tente de faire Ségolène Royal, qui sur les traces d’Olivier Besancenot, n’hésite pas à se rendre là où les ouvriers sont en difficultés, comme à l’usine Ford hier, menacée de fermeture. Selon l’ancienne candidate à l’élection présidentielle, “la crise représente une occasion historique de définir le modèle social dont nous voulons”. A condition qu’elle “débouche sur quelque chose de positif, c’est-à-dire une réactivité beaucoup plus forte pour que la finance soit au service de l’économie, et non pas, comme aujourd’hui, au service d’elle-même, et que l’économie soit au service de la création d’emplois et de l’innovation”. L’abstention du goupe PS à l’Assemblée sur le plan de sauvetage des banques ne doit être perçu que comme l’impossibilité d’accorder un quitus au gouvernement. Dans l’éventualité où l’Etat serait conduit à prendre des participations dans le capital des banques, les nationalisations partielles devront être pérennisées et non pas transitoires. Il devient nécessaire de constituer une grande banque publique d’investissement accessible aux PME, ainsi que la mise sous contrôle des fonds d’investissements, l’abandon du projet de privatisation de La Poste et l’adoption de dispositifs effectifs contre les paradis fiscaux. Ségolène Royal insiste aussi pour que soient appliquées “des sanctions” contre les dirigeants des établissements financiers qui “ont contourné les règles” et “se sont indûment enrichis”.
Tags: crise économique, Ségolène Royal