Cet exercice de démocratie prouve la vitalité du PS. Ce parti qu'on dit inaudible au plan national, aphone parfois, déchiré aussi, a quand même le mérite de faire fonctionner des instances qui permettent à chaque socialiste de l'Eure de donner son avis.
Des critiques avertis glosent sur ce fonctionnement. Certains commentateurs bien en vue moquent les querelles qu'ils résument à des combats de chefs. Sans nier l'aspect personnel de ces combats, il faut aussi reconnaître que derrière chaque chef potentiel se dessine une ligne politique très différente selon qu'il s'agit de Martine Aubry et Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et Benoit Hamon. Ensuite, et ce n'est pas facile pour les perdants, la majorité doit gouverner et associer, autant que faire se peut, tous les élus et adhérents d'un parti dont la vocation, comme dirait Henri Weber, est de jouer en ligue 1, pas seulement en ligue 2.