Naissance d’un projet - Épisode 7, Ou l’auteur décide de s’accrocher.

_Moi : "QUOI ?!!! Hum… Ah ! Tu as un entretien pour Pékin ? C’est génial…"

Dans ma tête : « C’EST QUOI CETTE BLAGUE !!! »

Non mais là par contre je me suis dit qu’il y avait forcément un problème chez leurs RH et qu’ils devaient avoir perdu mon cv quelque part ou qu’une secrétaire avait oublié de me rappeler.

J’estime beaucoup mon costagiaire (qui est toujours un ami) mais il avait postulé par hasard en se disant « Oh ! Tient, Pékin ca pourrait être marrant ». Et il passait son temps à dire à qui voulait l’entendre que lui, son projet, c’était New York, et que s’il était pris en Chine il pourrait peut-être accepter mais pas plus de six mois!

On avait les mêmes qualifications sauf que j’avais tout de même un petit niveau de chinois et deux voyages en Chine à mon actif.

J’ai donc décidé de décrocher mon téléphone pour relancer ma candidature en me disant que je préférais éventuellement qu’on me dise une bonne fois pour toute que c’était non afin que je puisse enfin passer à autre chose.

La personne que j’ai eue au téléphone ne savait évidemment rien. Mais a promis de se renseigner.

Dix jours de plus passèrent (nous étions alors au début de l’année 2008) et un matin alors que je n’y croyais plus mon téléphone sonna de nouveau.

_« Bonjour Monsieur, je vous rappelle donc car effectivement Monsieur Y de notre filiale chinoise souhaiterait vous rencontrer vendredi prochain juste avant son retour en Chine samedi, vous serez son dernier rendez vous de la session de recrutement à 19h00».

N’ayant même plus la force de sauter au plafond je répondis d’un ton parfaitement neutre que cela me convenait parfaitement.

_ « Une question Madame : pourriez vous m’indiquer pour quel bureau est ce que je suis convoqué »

_ « Alors attendez… je vérifie… (15 secondes) Ah ! Voilà Ca y est ! C’est pour Canton ! »

_ « Très bien je vous remercie. »

Canton ? De mieux en mieux ! Mais au point où j’en étais...

C’était déjà plus près de Pékin que Moscou, qui l'était déjà plus qu’Alger ! Au moins il y avait du progrès. Certes on n’y parlait pas le mandarin mais au moins c’etait en Chine et avec un peu de chance, si j'étais pris, je pourrais toujours essayer de changer plus tard.

C’est donc avec beaucoup de sérénité que j’ai attendu le jour de l’entretien.