L’UBS dont la valeur boursière totale ces jours est de l’ordre de 60 milliards cachait bel et bien encore, malgré des annonces scandaleusement optimistes sur son résultat, pour 60 milliards de dollars d’actifs toxiques dans son bilan.
On avait annoncé ici en automne 2007 que la somme probable des actifs toxiques dépasserait les 100 milliards pour l’UBS uniquement : la preuve est faite ce matin.
En décryptage, la Confédération achète des détritus sans valeur pour la coquette somme de 60 milliards de dollars, à travers un montage inconstitutionnel et scandaleux dans lequel tant le CF, la CFB que la BNS ont une part coupable importantissime.
Cette poubelle en or va être gérée par les éboueurs de la BNS, qui vont faire en sorte, sur les 10 ans qui viennent, de passer un amortissement annuel de 6 milliards linéaire, ce qui aura pour effet de plomber les résultats globaux des comptes publics pour longtemps et donc de faire payer au contribuable la totalité de la somme.
Pour le profit de qui ? des actionnaires de l’UBS qui en plus reçoivent encore une aide directe par une prise de participation au capital-actions de la banque.
On est revenu au temps du collectivisme, sauf qu’il est mené par des “brillants esprits tenants de l’orthodoxie libérale” et des menteurs patentés qui comme certains conseillers et conseillères fédéraux qui annonçaient encore hier que tout allait bien à bord et que la Suisse n’avait pas de mesure à prendre.
Au peuple maintenant de répondre, puisque même les parlementaires se sont laissés berner jusqu’à hier soir. N’entendait-on pas encore certains élus à la radio dire hier soir qu’ils avaient été convaincus par les explications des responsables politiques et économiques reçue mardi après-midi ? on ne mentionnera personne par pitié …
Les élus de tous bords doivent tirer une leçon claire de ce qui vient de se passer : le Parlement n’a qu’un seul pouvoir, celui de se taire, et le Conseil fédéral se comporte comme dans une république bananière. Au peuple d’en tirer rapidement les leçons pour débarquer tout ce beau monde et redonner sens au mot politique et au mot transparence.
Et qu’on ne nous raconte plus ni de gauche ni de droite que l’AVS ou l’AI sont en danger. C’est fini cette époque, la crédibilité des élu(e)s est tombée à la hauteur du zéro absolu.
Et ce qui vient de se passer est tout simplement du vol en bande organisé, car pour ce prix on pouvait simplement nationaliser la Banque pour le bénéfice de chacun.
On a préféré une nouvelle fois payer pour le compte des riches ce qui sera supporté par chacun … vive le libéralisme.