Et si la peinture pouvait sauver une île ? C’était l’une des "Bonnes nouvelles" annoncées la semaine dernière par Yolaine de la Bigne dans sa chronique quotidienne optimiste sur Europe 1.
L'histoire vaut sa traversée de l'Atlantique : Il était une fois au milieu des flots au large de l’Irlande, un îlot perdu, battu par les vents, Tory Island. Deux cents habitants s'accrochaient à ce rocher long de 5 km et large de 600 mètres, luttant pour leur survie, sans eau courante, ni électricité, ni écoles, ni services publics, pestant contre le gouvernement irlandais qui rêvait de les voir abandonner leur île pour rejoindre des terres moins inhospitalières. Jusqu'à ce jour de 1965 où James Dixon (1887-1970), un peintre autodidacte audacieux, vint y poser son chevalet, sous l'oeil intrigué des pêcheurs locaux. Déçu du résultat, l'un d'entre eux pris le pari de faire mieux que le peintre. Cap ! Lui répondit l'artiste. Et c'est ainsi que naquit l'une des écoles d'art naïf les plus influentes et prolixes du XXe siècle, l'école de Tory Island ! Depuis les années 70, les galeries se sont multipliées sur place, les touristes affluent... et l'île revit, avec eau, électricité, école et tutti quanti ! Ecoutez, c'est magique.