De ma fenêtre, je regarde les feuilles emportées par le vent. J'envie ce souffle, m'habille et sors m'y confondre.
Je marche à pas de tortue en profitant des feux rouges pour regarder des arbres de moins en moins verts. Devant ces successions de tableaux jaune-orange, je me laisse envahir involontairement par les blues de l'automne. Je vogue sur un vague vague à l'âme.
J'y pense pas à pas.
Ça ne me fait ni chaud, ni froid.
J'opte tempéré.
Soudainement dans mes rêveries saturées de rumeurs urbaines, un klaxon.
Un taxi.
J'y pensais justement même plus.
Rebroussant chemin en compagnie d'un trou blanc transcendant, j'ai songé à l'Une et suis revenu sur mes appâts.
De l'autre côté de la fenêtre.