Ce n'est pas cette fois le salaire de Nicolas Sarkozy qui fait polémique -il reste stable-, mais celui des 98 contractuels de l'Elysée, dont les deux tiers travaillent au cabinet du président de la République. Après une augmentation de 26,8% en 2008, une annexe au projet de loi de finances pour 2009 prévoit une hausse de 20% pour 2009.
(source RUE89)
C'est ce qu'a révélé le député apparenté socialiste René Dosière, spécialiste des finances de l'Elysée, dans une interview accordée ce mercredi au Parisien, qu'il a détaillée quelques heures plus tard lors d'une conférence de presse organisée à l'Assemblée nationale. (Voir la vidéo)
Le chiffre embarrasse la présidence de la République. Interrogé ce mercredi midi sur France Inter, Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP et conseiller politique de l'Elysée, ne l'a pas contesté, se bornant uniquement à le justifier « par l'activité très intense » qui règne au Palais :
« Le président Sarkozy est aujourd'hui un leader international. Tout cela a un prix, la France en tire satisfaction. Bien évidemment, ça n'est pas gratuit. »
Celui qui a finalement été délégué pour répondre à René Dosière est le nouveau directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont. Après un long communiquédevant les journalistes accrédités à l'Elysée :
publié dès mardi mais qui ne répondait pas à ce point précis, il s'en est expliqué ce mercredi matin
« Les fonctionnaires de l'Elysée sont augmentés comme tout le monde. C'est plus près de 1% que de 50%. »
Mais le démenti -non argumenté- ne tient pas : les contractuels ne sont pas des fonctionnaires, et ne font donc pas partie des 872 fonctionnaires dénombrés à l'Elysée. Christian Frémont n'a pas souhaité répondre aux demandes d'explications supplémentaires de Rue89.
L'augmentation du salaire de ces contractuels demeure donc inexpliquée. La seule précision est contenue dans ladite annexe au projet de loi de finances pour 2009. Elle concerne tout le personnel de la présidence de la République, et ne va pas vraiment dans le sens d'une diminution de leurs émoluments :
« Des indemnités pour sujétions particulières sont versées aux personnels en fonction à la Présidence pour environ 8 millions d'euros. »