Tout homme a son hobby, et il en va de même pour les parlementaires. Tenez, prenons par exemple le cas de René Dosière, député socialiste de l’Aisne (1er producteur français de betteraves).
Lui, son truc, c’est l’analyse du budget de l’Elysée, année après année… et ça fait mal !
Dans son dernier rapport, présenté le 15 octobre à l’Assemblée Nationale dans une conférence de presse sur le thème “le budget de l’Elysée ne connaît pas la crise”, il constate en effet une hausse de plus de 11% des crédits alloués à la Présidence de la République entre 2007 et 2008.
Dans le détail, cela donne :
+ 25% pour les charges de fonctionnement : fournitures, télécommunications, frais de réception… On le sait maintenant, le petit Nicolas est né avec un téléphone vissé à l’oreille ; plus grand, il s’est spécialisé dans les réceptions fastueuses pour choyer ses invités de marque (Russie, Libye…)
Forte augmentation également pour les frais de correspondance, de quoi faire pâlir de jalousie la Poste à ce que l’on dit…
Alors bien sûr, les réactions ne se sont pas fait attendre, tant du côté de l’UMP que de celui de l’Elysée lui-même, que je cite pour la beauté du verbe. C’est peut-être du Guaino… : “Dans un souci de vérité, le Chef de l’Etat a souhaité, dès son arrivée, que le budget de la Présidence devienne plus transparent et reflète la réalité du fonctionnement de l’Elysée (…) Le coût pour l’Etat est donc nul, ce que pourront constater la Cour des Comptes, qui contrôle pour la première fois le budget de l’Elysée, et le Parlement, destinataire pour la première fois d’un rapport détaillé sur l’utilisation des crédits alloués à la Présidence“. Elle est pas belle la vie ?
Alors, la Présidence se gave-t-elle ou ne se gave-t-elle pas ?
La vérité, c’est que depuis 1995, le budget de l’Elysée a été multiplié par 9, avec une nette accélération constatée depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy.Et l’autre vérité, qu’on peut se confier comme ca, discrètement, entre nous, c’est que tout cela n’est même pas étonnant…
En effet, notre cher Président “bling bling” a déja sévi en la matière : auto-augmentation proclamée de ses émoluments, explosion du budget “communication“…
David