François Bayrou devrait chercher à capitaliser le retour des affaires sur la scène publique Française
Publié le 20 juillet 2007 par Exprimeo
François Bayrou considère qu'il devrait être le premier bénéficiaire du retour des affaires sur le devant de la scène. En effet, ce créneau de la morale est l'un des atouts de son positionnement.
Quand on compare les enquêtes internationales, la vie politique française est marquée par deux discrédits exceptionnellement forts :
* le discrédit qui frappe la " parole d'élection ",
* le discrédit qui frappe le " personnel politique ".
Que cachent ces deux discrédits ?
Dans l'actuelle vie politique française, il n'est pas concevable qu'un programme électoral puisse être appliqué. C'est ouvertement le " piège à illusions ". Tant que cet état d'esprit demeurera c'est tout le contrat démocratique qui sera faussé.
Le second discrédit est celui qui frappe les classes dirigeantes françaises. Elles sont perçues comme incapables, épargnées du sort commun et suscitent un besoin de vengeance contre les élites qui atteint des scores sans précédent.
Tant que ces deux discrédits demeureront la vie politique française sera très fragile et incertaine.
Péguy avait coutume de déclarer " tout est politique aux politiciens. Mais tout est morale aux honnêtes gens ". Les politiciens doivent réintroduire de la morale manifeste. Cette morale c'est celle qui se situe entre moralisation et démoralisation.
Il ne s'agit pas de moraliser au prix de déclarations ou d'actes excessifs.
Il ne s'agit pas davantage de s'accoutumer à une triste réalité qui génère une démobilisation gravissime.
Toute la qualité de la réponse tiendra à son sens de l'équilibre et à sa portée générale pour bien attester qu'une vraie nouvelle page s'ouvre.
Sur ce volet, force est de constater que les actuelles réponses sont bien en-dessous des attentes.
Il ne s'agit pas de changer de Gouvernement mais de culture de Gouvernement.
Il ne s'agit pas de condamner un " corbeau " mais de prévoir les protections et les sanctions face à toute utilisation dévoyée de l'appareil d'Etat.
Si ces vrais sujets ne sont pas abordés, il faut se méfier du moment où l'opinion publique voudra condamner " l'escroquerie morale " de tous ces scandales sans vraie solution globale et durable.
C'est là le véritable enjeu de la sortie des "crises du régime chiraquien".