Google Street View démarre aujourd’hui en France, dans six villes précisément, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille et Nice. Pourtant, ce nouveau service proposé par Google ne fait pas toujours l’unanimité en Europe.
Comme expliqué dans la vidéo ci-dessous, Google Street View permet de se promener dans des lieux réels à partir des plans disponibles sur Google Maps et de clichés 360° de nos rues (renouvelés chaque année) .
Ce sont ces mêmes clichés qui suscitent la polémiques depuis quelques mois déjà. En effet, le service de géolocalisation tel que proposé par Google au début de son lancement sur le territoire européen n’était guère satisfaisant. De plus, il avait déjà fait l’objet de plaintes aux États-Unis pour non respect d’informations à caractère confidentiel.
En France, ce sont ces même problèmes qui ont alerté la CNIL, qui a elle même contraint Google à changer sa politique en matière de privacy (intimité + vie privée). Après quelques aménagements jugés satisfaisant Google Street View a pu voir le jour en France.
Dans les autres pays européens les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Le service de Google rencontre des difficultés dans le nord de l’Allemagne. Une ville Allemande, Molfsee, n’a pas l’intention de laisser entrer le fameux véhicule de Google (Google Car, voir photos ci-dessous) sur lequel est disposé un appareil photo prenant des clichés en 360° des rues et a décider de le stopper. En Angleterre également le service suscite les mêmes inquiétudes auprès des groupes de défenses de la vie privée.
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Credits: Digital Lifestyles.info
On apprend que les autorités de Molfsee ont l’intention d’exiger un permis de la part de Google. Permis, qui si demandé par Google à la ville, sera refusé.
«On ne peut pas juste mettre des tables ou des bancs dans la rue à vendre des glaces. Dans ce cas, les gens ont besoin de permis», a donné en exemple Harwart, porte-parole du conseil de ville de Molfsee, au quotidien allemand Die Tageszeitung.
Kay Oberbeck, la porte-parole de Street View pour le nord et le centre de l’Europe, a quand à elle expliqué, que photographier des rues résidentielles n’était pas illégal en Allemagne, que la rue est du domaine public et que Google, qui rend les visages et les plaques d’immatriculations flous sur les photos, n’a pas besoin de permis (source : Metro Montréal)
Ainsi Google en ouvrant Street View en France montre qu’il est largement capable d’anticiper sur la législation européenne concernant le respect de la vie privée. Il semble que les autres pays et capitales européennes aient prit le même chemin que la France, malgré quelques voix éparses radicalement opposées au concept, que peuvent faire les européens face à la force de frappe américaine de ce géant de l’information ? Certes Google déclare que les informations confidentielles resteront inaccessibles au public, et font par ailleurs déjà partie du domaine public, or jamais une entreprise privée européenne n’aura autant de poids sur la vie privée de ses propres administrés.
Pour finir, voici un site qui recense déjà les pépites de Google Street View, prometteur.