Roman - 315 pagesEditions Zulma - août 2007Editions Livre de Poche - août 2008
Dans une famille iranienne d'aujourd'hui, Arezou est une femme typique car divorcée et professionnellement indépendante. Elle s'occupe de sa mère Mah-Monir et de sa fille ado Ayeh. Entre anecdotes sur la vie traditionnelle et évènements dans la vie personnelle d'Arezou, une famille évolue avec les contraintes et les joies liées à la modernité et aux us et coutumes culturels.
Après une centaine de pages laborieusement tournées, j'abandonne le roman, déçue de ne pas m'y faire, déçue d'être peut-être passée à côté d'une fresque familiale réussie. Je n'ai pas accroché à ces dialogues pourtant vivants et rythmés mais les préoccupations évoquées diverses, cependant souvent ressenties comme futiles, m'ont peu intéressée. On se noie dans les anecdotes qui se précipitent autant que dans la profusion de nourriture qui accompagne chaque moment de conversation entre ces femmes !
Extrait :
"- Que fait ce type dans la vie ?
Mah-Monir prit le petit verre à filet d'or sur le plateau que Nosrat tenait devant elle. Arezou pinça gentiment la joue de Nosrat :
- Je t'ai dit que je ne voulais pas de thé, Nosrat djoun djoun !
Nosrat posa le mug sur la table à côté du fauteuil :
- Ce n'est pas du thé, c'est une infusion de camomille et de bourrache. Bois, ça va te calmer. Tu cours tellement. Tu te fais tant de mauvais sang ! Dieu nous en préserve, mais un de ces jours, tu vas finir par t'écrouler.
Mah-Monir croisa les jambes :
- Je t'ai demandé quel métier il faisait !
Arezou goûta l'infusion en faisant la grimace :
- Beurk !
Nosrat lui tendit un petit sucrier :
- Bois-la avec du sucre candi."
Pour découvrir cet Iran des classes aisées, j'ai plus apprécié le ton de Marjane Satrapi avec Persépolis et la forme de Delphine Minoui avec Les Pintades à Téhéran. [merci à Ambre, ex-LDP]
Solenn, peu captivée - Carnet de lectures