Tout le monde couine sur cette histoire, voilà donc mon avis sur la question du sifflage de l'hymne national. Pour moi c'est simple, vive la Marseillaise, mort aux cons et aux néo-conservateurs.
Tout d'abord, cet hymne et le drapeau nous ont été confisqué par la droite et le FN, alors que L'histoire montre que sa genèse ne sont pas le fait de leur idoles. C'est une grande entourloupe qui a été possible grace à la complicité d'une certaine gauche adepte des révolutionnaires en peau de lapin et qui s'amuse vers St-Germain des Prés...
Personnellement, j'ai entendu des histoires qui vous prennent les tripes une bonne foi pour tout. Du genre de celles qui vous mettent les larmes à l'oeil ou vous donnent la chair de poule, tant vous êtes émus. Si vous pensez que ça fait de moi un réactionnaire, tant mieux pour vous, mon mépris n'en sera que plus fort.
Je ne vous ai jamais parlé sur ce blog de cet ancien GI que j'avais rencontré, qui avait fait du 6 juin 44 à la libération des camps.
II m'avait expliqué que le plus beau souvenir lors de l'arrivée dans un village de Normandie après quelques jours de combats très violents, ça a été de voir ces drapeaux Bleu Blanc Rouge aux fenêtres, les gens qui les agitaient, la marseillaise qui sortaient de toutes les bouches. Y compris de celles de ces soldats basanés qui espéraient avoir la liberté en échange de leur sang. Ceux-là ont du de nouveau donner leur sang quelques années plus tard pour conquérir une liberté que d'autres refusent désormais à leurs petits enfants. C'est triste non ? On en a fait des films qui ont même ému Bernadette Chirac. La république s'est alors souvenue qu'elle avait oublié de donner le juste pécule à ces méritants soldats... juste à temps pour éviter que l'addition ne soit pas trop élevée. Belle hypocrisie non?
Mais sinon, quel hymne officieux avait donc choisi la raclure d'extreme droite ? Maréchal nous voilà. Avant de commencer à effacer la devise de la République, et la République dans de sombres décisions qui font honte à notre nation et ont fait la richesse de profiteurs.
La marseillaise, c'est le chant des révolutionnaires de 1792, ceux qui voulaient mettre fin à l'ordre établi, à la domination d'une caste où les fins-de-race dominaient tout le monde occidental, où la féodalité dictait sa loi, levait l'impot et s'amusait sur le dos du tiers-état et où le simple sacrilège pouvait conduire à l'échafaud : il suffisait de contredire le dogme de la religion dominante pour être exécuté.
Tout cela revient par petit bouts en ce moment.... Vous ne croyez pas ? Ah oui, petit détail, dans la devise de la République, la Fraternité apparaissait comme le ciment qui rendait Liberté et Egalité compatibles entre elles. C'est fou, mais ces trucs là ont été pensé à une époque où on mettait 24 heures au miminum pour transferer des fonds entre la France et le Royaume-uni. Et ca reste cruellement d'actualité alors que le délai du transfert de fond à été raccourci à la micro-seconde.
Alors oui, ce chant est celui des simples citoyens qui pensaient qu'il était temps de mettre fin à la tyrannie. Leurs enfants, petits-enfants n'ont toujours pas réussi à terrasser cette tyranie. Est-ce une raison pour chier sur l'Hymne en question ? C'est le symbole de la République, que nous la voulions sociale ou non. C'est mépriser l'espoir de ceux qui se sont levés à une époque pas si lointaine, partis de leurs champs, de leurs ateliers pour aller défendre des valeurs nouvelles et l'espoir d'un monde plus juste et plus fraternel.
Bien sûr, je ne défend pas le gouvernement qui va en profiter pour faire du bruit, du vacarme et proposer tout et n'importe quoi. On peut même espérer que leur mesure se retourne contre eux et que les spectateurs de match sifflent l'hymne pour énerver l'überpresident et le faire déguerpir devant les caméras.
Moi je serai à la place de Fillon et de sa bande de pénibles, je convonquerai illico des artistes et cinéastes en leur disant , racontez cette histoire dans une vidéo et un texte qui explique aux spectateurs pourquoi et comment cet hymne est né et ce qu'il représente. Et on presenterait ce truc avant un match de l'équipe de France.
Sarkozy ne pourra pas le faire, sauf à être d'une hypocrisie totale tant sa politique conduit à rétablir les rentes, les féodalités locales avec le soutien du MEDEF qui couine contre la loi comme les revenants de 1815 couinaient contre la Révolution.
Mais ceux qui sifflent l'hymne de notre nation lors d'un match sont des cons, des incultes et les complices involontaires des raclures contre-révolutionnaires du 21e siècle, les adeptes de la pensée unique néo-libérale ou néo-conservatrice. Celle là même qui les écrasent et les réduisent à de simples variables d'ajustement à coup de précarité, de revenus en baisse et de libertés en berne. Ceux qui vont profiter des 700 ou 1000 milliards d'euros en UE sont apatrides : leurs profits et rapines sont ceux de mercenaires qui sont les petits soldats de la nouvelle noblesse fin-de-race, celles de mega-profiteurs les fat-cats des places financières. Ils ne connaissent pas les frontières, méprisent le droit, dictent leur loi à des états-croupions qu'on baptise du nom de Paradis Fiscaux.
Alors Sifflez si vous le voulez le champ des soldats de l'an II, mais ceux-ci se sont battus pour des idées dignes qui mérite qu''on les regarde avec un oeil honnête. C'était le refus de l'arbitraire, la notion d'Humanité , de citoyenneté qui les guidait... en oubliant les femmes hélas, qui elles aussi ont donné leur sang pour cette République qui a fait trembler les têtes courronées.
Mais ça , hélas, ceux qui sifflent cette marseillaise l'ont peut etre oublié. Et ce n'est pas le match des contre-révolutionnaires contre l'idéal de 1792 qui sera arrété par leur sifflets, hélas... hélas pour eux et hélas pour nous.Le peuple français, convaincu que l'oubli et le mépris des droits naturels de l'homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat la règle de ses devoirs ; le législateur l'objet de sa mission. - En conséquence, il proclame, en présence de l'Etre suprême, la déclaration suivante des droits de l'homme et du citoyen.